La leishmaniose, une parasitose transmise par les animaux et les insectes, dont des moustiques, cause des lésions cutanées qui laissent souvent des traces indélébiles, malgré tous les traitements, ce qui se répercute sur la santé physique et morale de l’individu. Dans le gouvernorat de Kairouan et plus particulièrement dans les zones rurales où le milieu aquatique est présent (eaux stagnantes, barrages, lacs collinaires, etc.), on a enregistré 461 cas en 2015 et 350 en 2014.

D’où l’importance du laboratoire médical, spécialisé dans la prévention de la leishmaniose, créé à l’hôpital local de Bouhajla et qui a abrité, dernièrement, une session de formation au profit du cadre médical et paramédical, et ce, avec la collaboration de la faculté de Médecine de Monastir.
Ainsi, on en a profité pour donner un coup de projecteur sur les nouveaux traitements, sur l’importance du diagnostic, de la prise en charge des malades et de leur suivi.

Durant cette session, les médecins ont examiné de nouveaux cas de patients atteints de leishmaniose et des rapports ont été rédigés.
Notons pour terminer que le gouvernorat de Kairouan est touché, par ailleurs, par la leishmaniose viscérale et on enregistre annuellement entre 20 et 30 cas d’enfants âgés de moins de cinq ans auxquels la maladie parasitaire a été transmise par les chiens. Ce vecteur entraîne une forte fièvre, une pâleur prononcée et une augmentation du volume de la rate.

Pourtant, c’est une maladie qui peut être soignée, surtout lorsqu’elle est diagnostiquée à temps.

D’ailleurs, le service de pédiatrie de Kairouan a obtenu, au mois d’avril 2009, le prix maghrébin du meilleur travail de recherche scientifique en pédiatrie, intitulé « Intérêt de la PCR dans le diagnostic et la prise en charge de la leishmaniose viscérale », présenté par le Pr Fethi Amri. Son étude synthétise les intérêts de la nouvelle technique d’exploration réalisée avec la collaboration du laboratoire de parasitologie de l’Institut Pasteur.

Fatma ZAGHOUANI