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Revue de presse

HUG, le modèle : l’accueil est le premier des soins

La presse | Tunisie | 18/02/2016

Dans les urgences de l’hôpital universitaire de Genève que nous avons prises comme modèle, on sent que chaque seconde compte et que l’évaluation de l’état de santé du patient à son arrivée est essentielle pour sa prise en charge future Pulsations TV, le magazine de santé des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a braqué ses caméras au cœur d’un service en perpétuel mouvement pour nous faire découvrir l’envers du décor et l’extraordinaire chaîne humaine mise en place pour traiter chaque jour plus de 220 urgences adultes et pédiatriques.

En contact direct avec la population à l’intérieur de ses murs ou à l’extérieur avec le Cardiomobile, les urgences des HUG travaillent en réseau, au sein du RUG (le Réseau des urgences genevois), pour garantir une qualité de prise en charge optimale et limiter les temps d’attente.

Il y a d’abord le tri, un terme qui peut choquer, mais qui illustre le rôle essentiel joué par les infirmières face à chaque patient, à son histoire, ses inquiétudes, son vécu et son comportement aussi. Il s’agit pour l’infirmière de définir le degré d’urgence en se basant sur des critères précis, et en utilisant une échelle de tri qui définit 4 degrés d’urgence :

  • Degré 1 : urgence vitale ;
  • Degré 2 : Situation urgente ;
  • Degré 3 : Situation semi-urgente ;
  • Degré 4 : Situation non urgente.

Les patients sont distribués dans 3 grands secteurs :

  • Le secteur ambulatoire dans lequel la moitié des patients sont pris en charge.
  • Le secteur où sont pris en charge les patients les plus aigus (50% d’entre eux sont hospitalisés, ce qui témoigne de la gravité de la situation).
  • Et le secteur psychiatrique qui prend en charge des patients qui viennent pour des pathologies de l’ordre du comportement, de l’abus de médicaments ou de l’abus de drogue...

Tout prend son sens au tri. L’accueil est le premier des soins. Ce premier contact, c’est quelque chose dont le patient va se souvenir. L’infirmière essaye de faire une espèce de petite bulle de confidentialité dans un environnement qui parfois est tumultueux, turbulent et tourmenté. Ainsi le patient est rassuré. Il sent qu’on a du temps pour lui et qu’on va le mettre dans le secteur le plus approprié pour s’en occuper.

Dès que le tri est terminé, en fonction de la priorité d’installation du patient, le chargé administratif va rapidement enregistrer ce dernier dans le système administratif de l’hôpital, élément indispensable pour la suite du soin, puisque toutes les requêtes, par exemple de laboratoire ou d’examen, seront faites sous le numéro d’enregistrement de ce patient.

Mais que fait-on en cas d’urgence classée degré 1 ? Comment est-ce que la chirurgie peut-elle se décider dans un temps très court dans le cas d’un poly traumatisé qui vient d’avoir un accident de voiture et dont l’état nécessite une prise en charge immédiate au bloc opératoire ? Le personnel et l’équipement sont-ils mobilisables en permanence ?

L’émission nous montre que pendant le tri pré-hospitalier, quand un blessé grave est annoncé, l’équipe sur place dans les box des urgences, même si elle ne sait pas à quoi s’attendre, s’organise pour l’accueil du patient et réunit tous les intervenants dont on va avoir besoin dans l’urgence. Ce qui veut dire : le trieur de chirurgie, un chef de clinique de formation chirurgicale, un anesthésiste, 2 ou 3 infirmières, avec chacune une fonction bien définie, qui vont aussi prendre place dans le box. On avertit également la radiologie, parce qu’on va avoir besoin d’examen radiologique en urgence dont pratiquement toujours un scanner, pour lequel il faut « libérer l’appareil ». C’est-à-dire que l’équipe doit éviter de se trouver dans un examen en cours qui va prendre beaucoup de temps, au moment où elle aimerait pouvoir y aller avec son blessé sévère faire un scanner.

Certains services sont organisés de manière à avoir une disponibilité permanente pour un patient qui a besoin de compétences particulières. Par exemple, dans le cas d’un patient qui vient avec un infarctus du myocarde, la mission du médecin des urgences c’est de poser le diagnostic, de stabiliser le patient et de contrôler sa douleur. A un moment donné, il faut passer le témoin à un cardiologue. Ce cardiologue doit être disponible. Il doit venir sur appel, rapidement, et doit pouvoir prendre le patient dans les meilleures conditions.

Le service des urgences des HUG fait 4 réunions quotidiennes pour gérer chaque situation et le flux des patients. Ces réunions, on les appelle « réunions de flux ». Il s’agit d’un pointage de 4 fois par jour où se réunit l’ensemble des acteurs qui gèrent le service des urgences. Ces acteurs sont les différents chefs de clinique, de médecine et de chirurgie, mais également l’infirmière référent de flux, qui est le chef d’orchestre du service et qui centralise l’ensemble des informations et des flux entrants, c’est-à-dire des patients qu’elle place dans les différents boxs des urgences.

Source : Pulsations TV

Auteur : S.B.S.

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