Il est le deuxième cancer qui affecte la femme et le troisième qui concerne l’homme. Nous célébrerons, aujourd’hui, 4 février 2016, la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Cette célébration, annuellement renouvelée, a pour finalité de rappeler l’augmentation alarmante des cas de cancer, enregistrés aussi bien à l’échelle mondiale qu’à celle nationale. Elle constitue une occasion pour inciter la population mondiale au dépistage précoce d’une maladie handicapante, dont le traitement est considéré comme lourd et dont l’évolution s’avère souvent fatale.

Cette année, la Direction des Soins et de Santé de Base (DSSB) a choisi de mettre l’accent sur le cancer du côlon en raison de sa prévalence et de son degré de gravité. « Le cancer du côlon : le dépistage précoce en est la solution » : tel est le slogan autour duquel s’articuleront les différentes actions et manifestations concoctées à l’occasion.

Hémocult et coloscopie

Selon les données fournies par la Dssb, le cancer du côlon est le troisième cancer menaçant l’homme après le cancer du poumon et de la prostate et le deuxième touchant la femme après le cancer du sein. Dépisté précocement, il est guérissable. Aussi, la Dssb a-t-elle organisé un programme de dépistage précoce à Msaken, à Sfax, à La Marsa et à Tunis. L’idée étant de mettre à la disposition de la population cible la possibilité de se faire faire des hémocults (des analyses visant à repérer le sang dans les selles) et des coloscopies. L’on ambitionne de généraliser, ultérieurement, cette expérience pour toucher plus de Tunisiens.

Par ailleurs, un colloque national sera organisé, le 25 février à Tunis, en collaboration avec les directions régionales de la santé à Sousse et à Sfax ainsi que les services de gastrologie à l’hôpital Charles Nicolle et à l’hôpital Mongi Slim, au cours duquel il sera procédé à la présentation des résultats du projet pilote sur le dépistage du cancer du côlon, un projet qui a démarré en 2013.

22 millions de cancéreux en 2030 !

La lutte contre le cancer, d’une manière générale, et du cancer du côlon, en particulier, devrait être sans répit. Cette maladie gagne chaque jour du terrain au détriment de la santé publique. Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les cancers touchent 14 millions de personnes à travers le monde. En 2012, ils ont tué 8,2 millions de personnes. La prévalence du cancer suit une courbe ascendante. L’on estime que la population cancéreuse comptera 22 millions de personnes à l’horizon 2030.

Tout comme la plupart des maladies cancéreuses, le cancer du côlon est souvent favorisé par facteurs à risque ayant attrait à l’hygiène de vie. En effet, une alimentation malsaine, riche en gras, le tabagisme, l’alcoolisme, l’obésité et la sédentarité sont autant de mauvaises habitudes à éviter afin de minimiser le risque du cancer du côlon. Il est recommandé, aussi, d’être à l’écoute de son corps et de s’aviser quant aux éventuels symptômes du cancer du côlon.
Cette maladie silencieuse, au début, se manifeste via des symptômes gênants et autres, douloureux, comme la diarrhée, la constipation, la présence de sang dans les selles, les spasmes, le ballonnement intestinal ainsi qu’une brusque perte de poids.

D.B.S.