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La presse | Tunisie | 08/12/2015
L’adoption d’une stratégie multisectorielle pourra avoir un impact positif sur les indicateurs de santé dans les régions. De grandes disparités régionales existent quant a l’accès aux services de santé, d’après les récentes études qui ont été menées en 2011. A titre d’exemple, la prévalence de la mortalité néonatale diffère entre les milieux urbain et rural, et connaît un taux plus élevé dans les zones rurales, où il a atteint 18,3 ‰ naissances contre 7,6‰ naissances en milieu urbain. Le taux de mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans est également élevé dans les zones rurales où la prévalence s’élève à 26,4‰ enfants contre 15,3‰ dans les villes.
Selon les résultats de l’enquête réalisée sur les inégalités sociales en matière de santé, l’insuffisance des ressources financières et l’éloignement géographique, certaines habitations se trouvent dans des zones très reculées, découragent les citoyens à se faire soigner faute de moyens (34% en milieu rural contre 15% en milieu urbain).
Cette problématique a été au centre de la journée d’information organisée, vendredi dernier, par l’Observatoire National des Inégalités Sociales de Santé (ONISS) qui a proposé de mettre en place des stratégies afin de réduire les inégalités sociales en matière d’accès aux soins.
La présidente de l’ONISS, Mme Habiba Ben Romdhane, a présenté une introduction générale de la problématique, en se basant sur les conclusions des dernières enquêtes nationales et qualitatives sur les maladies chroniques, telles le diabète, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires.
« Les sujets atteints de maladie chronique renoncent à se faire soigner pour de nombreuses raisons. Il faut rechercher les causes de ce renoncement du côté des conditions familiales et sociales. Ces inégalités mettent en lumière la relation étroite entre l’état de santé du sujet et l’appartenance au groupe social », a expliqué la directrice de l’Observatoire.
Du fait de l’implication de nombreux facteurs expliquant ces inégalités face à l’accès aux soins, la directrice privilégie l’adoption d’une stratégie multisectorielle visant notamment à améliorer la qualité de la vie des sujets malades, ce qui, par conséquent, faciliterait leur accès aux soins de santé de base, en ayant un impact positif sur les indicateurs de santé dans les régions.
« Pour remédier à ces problèmes, il faut adopter une politique publique visant à améliorer l’insertion sociale et l’équité entre les sexes », a ajouté, à ce propos, Mme Ben Romdhane. Pour réduire les disparités régionales, nous avons proposé des stratégies basées sur des approches multisectorielles et de développement durable, surtout en ce qui concerne les maladies chroniques et transmissibles. Nous œuvrons pour relever les défis, encourager la médecine préventive afin d’instaurer une couverture médicale universelle, dans le but de réduire au maximum ces inégalités », a relevé la directrice au terme de son intervention.
La journée, qui a été suivie par d’autres exposés sur « Le parcours des femmes victimes de violence conjugale : le recensement aux soins », « La santé maternelle et périnatale en Tunisie : une approche multisectorielle », « L’évaluation de la performance du programme de l’assistance sociale », a été clôturée par un débat portant sur les défis des approches centrées sur les inégalités sociales de santé.
H. SAYADI
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