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La presse | Tunisie | 22/04/2015
A l’instar de tous les autres pays, la Tunisie célèbre, du 24 au 30 avril, la semaine mondiale de la vaccination placée cette année sous le thème « Combler les lacunes en matière de vaccination ». L’occasion une fois encore d’évaluer la politique nationale en matière de vaccination mise en place par la Tunisie depuis trois décennies. Notre pays peut se targuer d’avoir un des meilleurs taux de couverture vaccinale à l’échelle mondiale, avoisinant jusqu’aux zones les plus reculées les 90%, grâce aux nombreuses stratégies qui ont été mises au point tout au long de ces années et qui ont respecté à la lettre les directives de l’OMS, a relevé le professeur Tahar Sfar, vice-président du comité technique de vaccination, au cours d’une conférence de presse organisée par les laboratoires Pfizer sur le thème « Vaccination en Tunisie, état des lieux et améliorations à apporter ».
Le vaccin antipneumocoque, une priorité
La célébration de la semaine mondiale de la vaccination permettra, cette année, de promouvoir le recours à la vaccination dans le monde, grâce à laquelle, chaque année, deux à trois millions de décès sont évités, a observé le professeur Souad Bousnina, ancien chef de service de pédiatrie et membre du comité technique de vaccination.
S’exprimant sur la politique vaccinale de la Tunisie, le professeur Bousnina a affirmé que bien que le taux de couverture vaccinale dépasse aujourd’hui 95% en Tunisie, des efforts restent encore à faire. En effet, de nouveaux vaccins utilisés aujourd’hui dans le monde n’ont toujours pas été intégrés dans le programme vaccinal tunisien, en raison de leur cherté.
Parmi ces derniers, le vaccin antipneumocoque est l’un des plus importants qui doit figurer parmi les priorités du ministère de la Santé en matière de vaccination nationale, selon le professeur Tahar Sfar. Selon les premiers chiffres d’une étude prospective, qui est actuellement en cours dans seize gouvernorats, cent enfants en moyenne contractent, chaque année, une méningite due à la bactérie du pneumocoque, 20% en meurent tandis que les autres gardent des séquelles neurologiques graves et des handicaps sérieux. Par ailleurs, entre 3.000 et 4.000 enfants contractent une pneumonie ou une otite dues à la même bactérie. Non immunisés, ils sont soignés par un traitement antibiotique afin de venir à bout de l’infection.
Antibiothérapie excessive
Or, des pneumonies à répétition dues au pneumocoque ont entraîné un recours excessif aux antibiotiques, ce qui a augmenté le taux de résistance à cette pathologie chez les enfants en bas âge. « Nous allons démontrer par cette étude que nous pouvons éviter énormément de dépenses grâce à la prévention, a observé le médecin. Le recours au vaccin antipneumocoque va permettre d’immuniser les enfants contre les infections, ce qui évitera le recours aux antibiotiques. Si ce vaccin est introduit dans le programme de couverture vaccinale, cela permettra à l’Etat de faire des économies en antibiotiques ».
D’autres vaccins doivent être également introduits dont celui du vaccin rappel de la coqueluche qui a connu une recrudescence ces dernières années. Selon le professeur Sfar, l’enfant vacciné à l’âge de 18 mois n’est plus immunisé après une dizaine d’années. Or, un adolescent qui contracte la coqueluche peut contaminer ses frères et sœurs en bas âge. Enfin, le médecin préconise également d’introduire le vaccin contre les oreillons afin de protéger les enfants des complications graves que peut entraîner cette infection.
I.H.
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