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Revue de presse

ATL MST/ Sida : colloque international sur le VIH et le genre : Le féminin face aux stéréotypes et à la stigmatisation

La presse | Tunisie | 07/03/2015

En Afrique, la femme est plus touchée par le VIH que l’homme. Les obstacles socioéconomiques et culturels entravent souvent sa prise en charge. L’Association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le Sida (ATL MST/ Sida section Tunis), en partenariat avec SIS Réseau et l’ALCS, a organisé, avant-hier, à la Cité des sciences de Tunis, un colloque international portant sur la question du genre et le VIH dans la région du Maghreb, de par la relation d’aide à distance à l’écoute des populations cibles.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une célébration anticipative, par l’ATL MST/Sida, de la Journée internationale de la femme (8 mars), l’idée étant de zoomer sur la corrélation entre le VIH/ Sida et la stigmatisation des femmes. Malgré les efforts fournis pas la société civile internationale afin d’en finir avec la stigmatisation du genre, le virus du sida dévoile autant de stigmatisations que de stéréotypies. Plus qu’un indicateur révélateur, il apparaît comme un outil propice à la vulnérabilité du genre féminin.

Dans son allocution de bienvenue, le Pr Ridha Kamoun, président de l’ATL/MST Sida, a souligné l’importance de renforcer le travail de partenariat afin de lutter plus efficacement contre le sida et réduire la vulnérabilité des femmes vivant avec le virus. « Jadis, la population cible était considérée comme étant la source du problème. Aujourd’hui, elle s’avère être la solution contre le sida. D’où l’impératif, désormais, de combattre toutes les formes de stigmatisation et de victimisation de la femme vivant avec le sida », a indiqué l’orateur. Il a attiré l’attention sur l’apport de l’aide à distance dans la prise en charge des PVVIH. Il faut dire que les nouvelles technologies de la communication, en l’occurrence les GSM, les réseaux sociaux et autres (e-mail, chat, etc.), ont ceci de bon qu’elles abolissent les obstacles d’ordre géographique ou culturel. Ces moyens devraient constituer des éléments incontournables à la prise en charge des populations cibles. Pour le Pr Kamoun, il est grand temps de rattraper le retard épidémiologique du VIH/ Sida dans la région en sachant exploiter tous les outils disponibles et favorables à la communication, au dépistage et à la prise en charge des personnes atteintes du VIH.

Si, en Afrique, le VIH semble stagner, il avance, cependant, à pas rapides aussi bien dans le Maghreb que dans la région MENA et dans les pays de l’Est. En Tunisie, la réticence quant au dépistage précoce laisse à supposer que près de 2.000 porteurs du virus ignorent leur état de santé et ne bénéficient, par conséquent, ni de traitement médical ni de prise en charge psychologique. Sans compter, évidemment, les risques probables de contamination. Dans les pays du Golfe, la couverture médicale reste en deçà des objectifs escomptés. Cela revient non pas au manque de moyens matériels mais à une mentalité fondée sur la stigmatisation. Les travaux de la 18e conférence internationale sur le sida et les MST en Afrique, qui aura lieu à Tunis, fin 2015, permettra aux décideurs et aux militants de la société civile internationale de se pencher davantage sur ces points.

Sauver les Africaines de la sphère de vulnérabilité

Prenant la parole, M. Patrice Gaudineau, directeur général de SIS-Réseau (France), a parlé de l’importance de l’aide à distance dans la prise en charge des PVVIH. Dès l’apparition du virus, dans les années 80, la France a mis en place un dispositif d’aide à distance. Il s’agissait, au début, d’une ligne d’écoute nationale, placée sous le signe de la gratuité, de la confidentialité et de l’anonymat. Ce dispositif a été renforcé, au fil des années, par le recours à d’autres moyens de communication, notamment les e-mails, le chat, etc. Ces moyens permettent, outre l’écoute et l’orientation des personnes en détresse, de former une base de données qui tient compte des indicateurs relatifs à l’état des lieux épidémiologiques, dont la question du genre.
« L’intégration des problématiques de genre dans les programmes de prévention et de prise en charge du VIH en Afrique» : tel est l’angle sous lequel Mme Anne Susset, coordinatrice de la plateforme Elsa (France), a traité de la relation genre/ VIH. La plateforme Elsa chapeaute les ONG françaises œuvrant dans la lutte contre le sida. Elle coordonne leurs actions ainsi que celles de leurs partenaires africaines pour une meilleure efficience des interventions et des programmes. Selon l’oratrice, la question du genre relève, essentiellement, d’une vision sociologique du sexe. « Les inégalités du genre préexistent et c’est en les ignorant qu’on les renforce davantage », a-t-elle signalé.

D’après les données avancées par Mme Susset, la vulnérabilité est doublement endurée par les femmes africaines. Ces dernières sont plus touchées par le VIH que les hommes. En effet, 22% des nouvelles infections, en Afrique, touchent les femmes âgées entre 15 et 24 ans. Plus de 50% des PVVIH appartiennent à la gent féminine. Pis encore : une adolescente africaine a huit fois plus de risque d’attraper le virus qu’un adolescent. Cette réalité s’avère être favorisée par moult facteurs d’ordre socioéconomique et culturel. L’oratrice en cite les tabous, le manque d’information et de communication sur l’éducation sexuelle, la dépendance économique de la femme par rapport à l’homme, etc. Une vulnérabilité doublement endurée, puisque 70% des personnes vivant dans la précarité dans le monde sont des femmes. Ces dernières n’accèdent pas facilement à la couverture médicale et à la prise en charge. Aussi, l’intégration de la question du genre dans la prise en charge du VIH en Afrique est-elle freinée par bien des obstacles, dont les stratégies de sensibilisation non adaptées à la question du genre. « En Afrique subsaharienne, les femmes sont souvent appelées à l’abstinence comme moyen de prévention contre le VIH et les MST. Or, quatre femmes sur cinq sont contaminées dans le cadre du mariage », a fait remarquer l’oratrice. Par ailleurs, certaines terminologies accentuent la stigmatisation et la victimisation des femmes. Pour remédier à toutes ces défaillances d’ordre socioéconomique et culturel, l’intervenante recommande l’implication des populations cibles dans l’élaboration des programmes, la prise en compte des besoins spécifiques à la femme et à l’homme, la garantie du principe de la parité des équipes ainsi que dans la lutte contre les stéréotypes.

En parler, c’est déjà un pas !

De son côté, Mme Gaëlle Sitbon, coordinatrice régionale de Sida info service (France), a parlé de son expérience en tant qu’écoutante à distance. Depuis des années, elle offre aux femmes comme aux hommes l’opportunité de verbaliser leurs craintes et leurs inquiétudes quant aux problèmes liés à la santé sexuelle. D’après son expérience, les femmes s’adonnent moins que les hommes aux services d’écoute ou d’aide à distance. Elles abordent les questions relatives à la santé sexuelle avec pudeur et réserve, alors que les hommes sont souvent plus francs, voire plus crus. Elles se munissent souvent d’un paravent fictif, en se présentant comme une tierce personne qui s’inquiète pour la santé d’un proche ou d’un ami. Le statut feint leur facilite la communication, au bout de laquelle, d’ailleurs, elles finissent souvent par s’identifier comme étant la personne concernée par le problème. Certaines cherchent des renseignements sur des problèmes bien définis, alors que d’autres éprouvent tout simplement le besoin de verbaliser leurs inquiétudes en parlant d’un problème qui taraude leur esprit et qu’elles ont du mal à communiquer à leur entourage.

D. BEN SALEM

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