Le risque biologique menace plusieurs personnes en Tunisie et notamment les travailleurs qui sont en contact avec certaines matières dangereuses. Malgré les efforts de prévention, les cas de maladies sont encore nombreux. D’où l’importance du partenariat tuniso-allemand dans le domaine de la sécurité biologique.

Le programme tuniso-allemand de partenariat d’excellence dans le domaine de la sécurité biologique et sanitaire a été lancé récemment. Il s’agit d’un programme innovant qui vient renforcer les liens de coopération qui existent entre les deux pays dans plusieurs domaines économiques et sociaux depuis des années. L’Allemagne compte soutenir notre pays dans cette phase cruciale en vue de garantir la stabilité économique et la sécurité. A la faveur de cette initiative, l’Allemagne tient à respecter son engagement dans le domaine de la sécurité biologique et sanitaire qui fait référence au partenariat mondial des pays du G7. Mieux encore, le programme de partenariat en question fait partie d’un protocole d’accord de partenariat signé entre les deux pays en septembre 2012 et qui a fait l’objet d’un suivi d’une façon progressive afin de le mettre en pratique. Il va ouvrir la voie à une nouvelle forme de coopération pour renforcer les capacités du secteur tunisien de la santé. Des programmes seront mis en œuvre afin de prévenir et de lutter contre les risques biologiques.

La part réservée aux sciences

Les actions à engager visent, en définitive, à promouvoir davantage les sciences de la vie en Tunisie et en Allemagne. Les échanges des données et des expertises sont nécessaires pour réussir les projets scientifiques ciblés. Les travaux prévus constituent également une opportunité offerte à la Tunisie qui pourra identifier dans des délais raisonnables certaines maladies dangereuses à combattre pour éviter leur propagation à large échelle.
Les principales institutions tunisiennes spécialisées, comme l’Institut Pasteur de Tunis, l’Observatoire national des maladies nouvelles et emergentes et la Direction des soins de santé de base, travailleront avec leurs partenaires allemands comme l’Institut Robert Koch (RKI) et la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH dans le but de lancer les activités prévues dans le domaine de la sécurité biologique.

Par ailleurs, la formation spécialisée devrait cibler des scientifiques tunisiens pour améliorer leurs compétences en matière de gestion des risques biologiques et des agents pathogènes dangereux. Dans ce même contexte, des ateliers sont prévus dans le cadre de cette coopération bilatérale et pour encourager les parties prenantes à travailler en réseau qui regroupera les différents spécialistes concernés. Un autre projet non moins important sera développé suite à ce partenariat d’excellence et concerne l’élaboration d’un projet de cadre juridique visant à assurer la sûreté biologique dans le pays. Ce projet doit, évidemment, être soumis à l’Etat pour son examen et son approbation avant de le remettre au pouvoir législatif qui doit l’adopter avant sa promulgation officielle. Le projet de loi doit aider la Tunisie à installer un système de surveillance efficient capable d’identifier à temps les maladies dangereuses.

Chokri GHARBI