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La presse | Tunisie | 25/02/2015
On la croyait éradiquée depuis le siècle dernier, la rage est de retour. Cause principale : l’accumulation des déchets laissés à l’abandon. La rage reste une maladie très répandue dans le monde, responsable de dizaines de milliers de morts chaque année. Elle est le plus souvent transmise par les chiens.
La rage n’est donc pas une maladie du passé, elle sévit encore en Tunisie. Récemment, la localité de Borj Cédria à la banlieue sud de Tunis a été déclaré zone infestée par la rage. En effet, un enfant est décédé de cette maladie suite à une contamination. Le nombre de décès par cette anthropozoonose a enregistré une augmentation. Six cas de rage ont été notifiés en 2013, trois cette année jusqu’au mois de septembre, alors que la moyenne depuis dix ans est au maximum deux cas par an et même zéro cas pendant certaines années notamment entre 2001 et 2009, selon le ministère de Santé.
315 cas de rage en 2013
Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la rage tue encore jusqu’à 70 000 personnes par an dans le monde. La rage, encéphalomyélite mortelle affectant tous les mammifères et l’homme, est l’une des zoonoses majeures les plus graves et les plus craintes dans le monde. Maladie infectieuse, virale et inoculable le plus souvent par morsure, la rage provoque inéluctablement la mort des animaux et des personnes affectées après l’apparition des symptômes.
La saleté et l’abandon des déchets ménagers, industriels et hospitaliers sont la cause principale d’apparition de la rage canine. Les chiens errants qui se comptent par centaines se nourrissent de restes de poubelles et peuvent de la sorte contracter le virus de la rage qu’ils vont transmettre à l’homme par effet de contamination. Selon une source vétérinaire, il a été recensé 315 cas de rage canine en 2013 et 3 décès de personnes contaminées.
360 centres de vaccination disponibles
Un programme de lutte contre la rage a été mis en œuvre depuis 1982, et les cas de décès par ce virus étaient rares. Mais il y a eu un relâchement après la révolution et surtout l’accumulation des déchets, sources de plusieurs maladies comme l’hépatite ou encore la rage. L’unique manière de prévenir cette maladie virale mortelle est la vaccination. A ce titre-là, le ministère de la Santé a mis en place dans toutes les régions du pays 360 centres de vaccination des animaux domestiques contre cette maladie pour prévenir toute éventuelle contamination de l’homme en cas de morsure.
Dans ce cadre, 41.000 vaccins contre la rage ont été distribués dans les régions. Les services du ministère de la Santé recommandent de séparer en urgence les animaux infectés de ceux encore sains et de faire bénéficier gratuitement de l’encadrement médical nécessaire toute personne victime de morsure de chien en rappelant que le premier geste de soin en cas de morsure par un animal suspect est de nettoyer et rincer abondamment la plaie avant de se diriger à l’hôpital le plus proche. Par ailleurs, les services municipaux sont appelés à la lutte contre l’amoncellement des ordures dans les rues en vue de faire face à la multiplication du nombre des chiens errants.
Neila GHARBI
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