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La presse | Tunisie | 28/01/2015
Le diagnostic et le traitement précoces sont indéniablement la solution antirhumatismale. Grâce à la recherche scientifique, une nouvelle panoplie de traitements de fond est disponible : la biothérapie stoppe l’évolution de la maladie et prévient la destruction des articulations. La polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ne sont perçues, pour certains, que comme des termes barbares. Pour d’autres, ces appellations scientifiques résument en quelque sorte l’ensemble des malaises, des douleurs et cette inaptitude chronique à mouvoir un membre et à user de ses articulations normalement.
Ce sont, en effet, les deux principaux types de rhumatisme inflammatoire chronique qui enveniment la vie de bon nombre de Tunisiens et Tunisiennes. Deux maladies dont les symptômes sont aussi gênants que menaçants. A défaut d’un dépistage précoce et d’un traitement médical approprié, les séquelles peuvent mener jusqu’à l’invalidité d’une articulation, d’un membre et jusqu’à la déformation d’un os.
Nos aïeuls qualifiaient le rhumatisme inflammatoire de « maladie du froid ». Les médecins rhumatologues même ont, longtemps, soupçonné une corrélation causale entre le rhumatisme et la chute du mercure. « On pensait, avant, que le rhumatisme appelé communément la maladie du froid était favorisé par la chute de température. D’un autre côté, dans rhumatisme il y a “rhume“, ce qui sous-entend un écoulement. Or, la réalité est tout autre : le rhumatisme inflammatoire provient d’une inflammation affectant l’articulation et par conséquent l’os et le cartilage. Cette inflammation altère la membrane synoviale responsable de la sécrétion d’une substance assez molle pour lubrifier l’articulation et faciliter ainsi son mouvement. L’inflammation de la synoviale altère cette fonction au détriment des autres composantes de l’articulation, à savoir l’os et le cartilage. Aussi, la friction devient-elle difficile et douloureuse », explique le Dr Mohamed El Euch, chef de service de rhumatologie à l’hôpital La Rabta. Les rhumatologues supposent que la maladie revient à la réaction de défense que fournit l’organisme pour lutter contre un corps étranger, un virus jusque-là non détecté. Une réaction qui altère, en même temps, la synoviale. Ce qui est évident, c’est que le rhumatisme inflammatoire représente une maladie handicapante, dans la mesure où elle prive le malade de mener sa vie normalement.
Polyarthrite rhumatoïde et spondylarthrite
En effet, la polyarthrite rhumatoïde se traduit par des inflammations multiples atteignant plusieurs articulations à la fois, notamment les articulations de la main, le poignet, les genoux, mais aussi les coudes, les épaules, la nuque et les chevilles. Une inflammation qui se manifeste sous forme d’enflement douloureux et une incapacité à mouvoir l’articulation. A défaut d’un diagnostic précoce et d’un traitement approprié, la maladie risque de détruire l’articulation et de déformer l’os. Il est à souligner que la polyarthrite rhumatoïde touche surtout les femmes en âge de pré-ménopause, c’est-à-dire entre 40 et 50 ans. Quant à la spondylarthrite, elle survient chez les hommes âgés entre 30 et 40 ans et s’attaque essentiellement au rachis et aux articulations du bassin.
La biothérapie ou le traitement miracle
Il existe deux catégories de traitements préconisés pour les cas de rhumatisme inflammatoire : le traitement de fond et le traitement symptomatique. Dans le premier cas, l’objectif consiste à stopper l’évolution de la maladie, prévenir ses complications et permettre au malade de bénéficier d’une meilleure qualité de vie. Outre les médicaments classiques, de nouveaux médicaments estimés comme miraculeux de par leur efficacité rassurent aussi bien les malades que les spécialistes. « La biothérapie est une nouvelle alternative médicale dans le domaine de la rhumatologie. Grâce à une panoplie de nouveaux médicaments bio-thérapeutiques, la rhumatologie connaît un véritable saut qualitatif en matière de prise en charge des rhumatisants. Avant, il était fréquent de voir des patients endurer la destruction des articulations. Aujourd’hui, et grâce à la biothérapie, le terrain s’avère être fort défavorable à de pareilles complications », souligne le Dr El Euch.
S’agissant du traitement symptomatique, il a pour seule finalité d’estomper les symptômes, et par conséquent, réduire la douleur et désenfler les articulations. Pour ce, le médecin administre au patient du paracétamol, des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des corticoïdes à faibles doses. Le médecin souligne l’importance de recourir à des traitements de fond pour en finir avec les menaces du rhumatisme inflammatoire sur le capital santé. « Lutter contre le rhumatisme inflammatoire passe inéluctablement et impérativement par le diagnostic et le traitement précoces de la maladie. Les malades ont aujourd’hui la chance de pouvoir bénéficier de traitements par biothérapie ; un traitement de fond qui serait nettement plus efficace s’il est administré durant la phase latente de la maladie », précise le rhumatologue.
Rappelons qu’à l’occasion de la journée mondiale de la polyarthrite rhumatoïde, la Ligue tunisienne anti-rhumatismale, l’Association tunisienne des rhumatisants et les Laboratoires Pfizer ont organisé une campagne de sensibilisation sur le dépistage et le traitement précoces de la polyarthrite rhumatoïde.
D.B.S.
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