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La presse | Tunisie | 29/01/2015
Le manque de communication entre les établissements de santé et les divers intervenants, parfois source d’erreurs médicales, de perte de dossiers et de coût surélevé des soins. Des médecins, des techniciens de santé, des infirmiers, des administratifs, des représentants de la société civile et des experts nationaux et internationaux sont en conclave, les 28 et 29 janvier à Tunis, pour réfléchir aux moyens de développer les parcours de soins en Tunisie.
Il s’agit d’un séminaire organisé par l’Instance nationale de l’accréditation en santé (Inas), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour définir les démarches à suivre pour améliorer la pratique clinique et permettre une compréhension commune des principaux concepts relatifs au parcours de soins.
Il est question, également, d’étudier les expériences internationales en matière d’instauration de parcours de soins pour s’en inspirer dans la mise en place du modèle tunisien.
Présent à ce séminaire, le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre qui, a-t-il dit, se veut une occasion pour dresser la liste des intervenants dans le parcours de soins et définir les modalités d’une intervention plus efficace pour le patient.
Manque flagrant de communication
« Il est inconcevable que le patient cherche lui-même son parcours de soin », a lancé Ben Ammar, plaidant, à cet égard, en faveur de l’amélioration de la communication entre les trois lignes de santé et du raffermissement de la relation entre les secteurs public et privé de la santé.
Le manque de communication, a-t-il précisé, est à l’origine de plusieurs erreurs médicales, de pertes de dossiers des patients et du coût surélevé des soins.
« Ce séminaire vient à point nommé définir les différentes étapes des parcours de soins, notamment pour les maladies chroniques », a-t-il ajouté.
Selon Hatem Bouzaiane, médecin à l’Institut Salah Azaiez (établissement de troisième ligne de santé), il n’y a pas de circuit de soins bien défini en Tunisie, ni de programme national de dépistage, ni d’investigation profonde de la part des médecins généralistes non plus.
Une enquête réalisée par Hatem Bouzaiane a révélé que 22% des patients ont consulté directement l’institut sans passer par des médecins de premières et de deuxièmes lignes.
Selon la même enquête, 41% des patients ont été envoyés par des médecins de première ligne, alors que 29% ont été réorientés par des médecins de deuxième ligne.
« De tels pourcentages ne peuvent que démontrer le manque de communication entre les trois lignes de santé », a-t-il conclu.
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