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La presse | Tunisie | 25/10/2014
Les troubles mentaux touchent 1% de la population tunisienne. Ils coûtent à l’Etat ce que coûtent les maladies organiques. La première édition du Congrès tunisien de psychiatrie, qui a démarré avant-hier et qui prend fin aujourd’hui, à Gammarth, vient satisfaire les attentes du cadre médical psychiatrique tunisien. Pour le Pr Saïda Douki, doyenne de la psychiatrie en Tunisie, il s’agit d’une «réunion de famille tant attendue» à laquelle, d’ailleurs, ont été conviés des psychiatres venus d’Algérie, de France, du Canada, d’Australie, de Suisse, de Belgique, d’Espagne et du Liban.
L’évènement est organisé par la Société tunisienne de psychiatrie, la Société tunisienne de psychiatrie hospitalo-universitaire, l’Association tunisienne de psychiatrie d’exercice privé, l’Association de recherche et d’études en santé mentale de Sfax, en collaboration avec le Forum bipolaire, la Société tunisienne des thérapies cognitivo-comportementales ainsi que l’Association tunisienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Il offre aux spécialistes l’opportunité de décortiquer, ensemble, les grands enjeux de la médecine mentale aussi bien dans le contexte national qu’à l’échelle régionale et internationale.
Lors de la conférence d’ouverture tenue hier, M. Mohamed Salah Ben Ammar, ministre de la Santé, a salué cet esprit de partage et de coordination qui promet une efficience meilleure de la médecine mentale dans notre pays. Le ministre a rappelé que les troubles mentaux touchent 1% de la population. Ils constituent, cependant, un réel défi pour le système de la santé puisque leur coût s’aligne sur un pied d’égalité que celui des maladies organiques. Pour prévenir l’évolution des maladies mentales et permettre une prise en charge accessible à tous et de qualité, le système de la santé s’engage et s’active dans la création de plusieurs services psychiatriques. L’expérience a, en effet, démarré à La Marsa et à Ben Arous. Et ce sera, prochainement, au tour de Gabès et de Menzel Bourguiba de bénéficier d’un service psychiatrique. Pour le ministre, il est désormais recommandé de délaisser l’esprit de cloisonnement entre public et privé, de mobiliser le réseau associatif dont l’apport serait précieux et de développer une dimension humaniste de la psychiatrie, à l’image d’une Tunisie post-révolutionnaire équitable. Le ministre a appelé l’assistance à combattre ensemble le fatalisme, la résignation et la stigmatisation qui accablent les malades mentaux.
Prenant la parole, M. Ali Alouane, directeur régional auprès de l’OMS chargé du Moyen-Orient, a informé l’assistance sur les fruits de la réunion régionale, tenue récemment, et portant sur la situation sanitaire dans les 22 pays de la région. En effet, faire face à l’évolution positive des maladies mentales figure parmi les priorités majeures de la région, étant donné que près de 80% des malades mentaux dans le Maghreb et au Moyen-Orient ne disposent même pas des soins les plus élémentaires. Le bureau régional du Moyen-Orient relevant de l’OMS s’apprête à élaborer un plan d’action à même de répondre aux besoins spécifiques de la population dans la région dans le respect des directives exigées dans le programme mondial de lutte contre les malades psychologiques et psychiatriques.
Auteur : D.B.S.
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