L’idée étant de concevoir une unité médicale mobile et multidisciplinaire, susceptible de compenser les défaillances du système sanitaire dans les zones défavorisées et non reliées aux services de santé. Après une année d’étude et d’élaboration, ce projet vient, enfin, de voir le jour, au grand bonheur de quelque 17 régions situées au Nord-Ouest et au Centre-Ouest.

Consultation, sensibilisation et dépistage

Un bus médical, distingué par des caractéristiques techniques et autres médicales, s’apprête à sillonner les zones rurales dans les régions. Fabriqué en France, il est ainsi conforme aux normes européennes. En effet, le véhicule est conçu de telle sorte qu’il dispose d’une technique lui permettant une autonomie en électricité un jour durant. Ce détail s’avère fondamental, puisqu’il garantit à l’équipe médicale de couvrir les zones les plus éloignées. Le bus — 18 m2 — comprend deux salles à même d’assurer les soins médicaux tant curatifs que préventifs. Outre une salle d’attente climatisée et équipée pour accueillir les patients dans de bonnes conditions, une deuxième salle est destinée aux consultations. Elle est équipée d’une table ordinaire, d’une table gynécologique, d’un mini-laboratoire muni d’une centrifugeuse, ainsi que d’un automate pour les examens hématologiques primaires, d’un réfrigérateur à -40°C, d’un échographe mobile et d’autres équipements indispensables aux soins médicaux.

Cartographie et plan d’action

L’équipe médicale, qui compte entre autres des médecins spécialistes, entamera son travail, munie d’une cartographie mettant en exergue les zones prioritaires.

Elle s’appliquera, la première année, à réaliser les axes indiqués dans un plan de travail établi à cet effet.

Outre les soins curatifs, le bus de l’espoir servira également de support pour diverses campagnes de sensibilisation sur les pathologies les plus répandues, dont le diabète, l’hypertension artérielle, et autres maladies chroniques. Il permettra à l’équipe d’effectuer des actions de dépistage sur des pathologies aux traitements lourds, comme le cancer, l’hémophilie, etc.

Notons que le présent projet est concocté en collaboration avec le ministère de la Santé, notamment la Direction des soins et de la santé de base (DSSB) et l’Office national de la famille et de la population (ONFP). Il sera mis à la disposition du ministère cinq ans durant, au bout desquels il lui sera remis à titre gracieux.

Auteur : D.B.S.