Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Tunisie > Revue de presse
La presse | Tunisie | 15/06/2014
Durant les premières décennies qui ont suivi l’indépendance, la politique de santé a été centrée sur deux éléments fondamentaux :
Ceci a permis de mettre en place des programmes de santé nationaux visant essentiellement à améliorer la santé maternelle et infantile : programmes de vaccinations, de réhydratation orale, de traitement de l’insuffisance respiratoire aiguë, de périnatalité, de maternité sans risques….
Parallèlement à la volonté politique, l’élévation du niveau de vie de la population tunisienne a ainsi permis le succès de ces programmes comme en témoignent la réduction de la mortalité infantile, la baisse du taux de mortalité maternelle et l’allongement de l’espérance de vie du citoyen tunisien.
Le passage au 3e millénaire au bout de plusieurs décennies de soins n’a pas permis d’observer un décollage réel des soins pointus plus sophistiqués dans le secteur public. Ces derniers nécessitent un investissement financier considérable et la formation de jeunes médecins dans des sous-spécialités destinées à développer ces soins. Si la porte des hôpitaux des pays développés est ouverte pour l’accueil et la formation de ces médecins, le problème majeur demeure financier, nos moyens matériels étant limités.
Par ailleurs, la constitution et la consolidation des équipes médicales est compromise par la fuite des compétences vers le secteur privé après plusieurs années d’exercice dans le secteur public.
L’appât du gain n’est pas le seul facteur de ce transfert : les conditions de travail défectueuses malgré tous les efforts y sont pour beaucoup. Les spécialistes qui demeurent dans les hôpitaux et censés exercer à temps partiel dans le secteur privé négligent souvent à la fois les soins et la formation dans les hôpitaux publics. D’autres sans autorisation administrative pratiquent des soins privés dans les hôpitaux publics et dans les cliniques privées.
L’organisation des soins souffre aussi des maux du secteur public : travail insuffisant, absentéisme fréquent, irrespect des vis-à-vis(patients),irrespect de la hiérarchie plus marquée depuis la révolution, malversations, vols et corruption.
S’il y a eu une révolution en Tunisie, c’est en raison du déséquilibre régional flagrant avec un contraste entre les régions côtières et le Sud et l’Ouest du pays en matière de soins sanitaires dans les hôpitaux.
Quant à la mise en place de la Caisse nationale d’assurance maladie(Cnam), elle n’a guère amélioré la prise en charge des patients. Déjà déficitaire au bout de quelques années, elle est le fruit d’études inadéquates, de législations inappropriées, d’un contrôle insuffisant et d’un gaspillage et d’abus de prescriptions d’examens complémentaires et de médicaments.
La Cnam a profité surtout aux patients du secteur privé qui a eu ces dernières années un développement considérable sur l’ensemble du territoire tunisien.
Le patient adhère de façon préférentielle au secteur privé malgré son coût élevé et ses dérives.
Le recours à l’hôpital public ne se fait pas de gaieté de cœur, il est presque toujours conditionné par le manque de moyens.
Ce constat douloureux nous amène à proposer les solutions suivantes :
En matière de formation :
De façon plus générale :
Par un collectif de médecins
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.