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La presse | Tunisie | 01/04/2014
Cette rencontre traite des disparités régionales en matière d’accès à la santé de la reproduction. Elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat, récemment signé entre l’Onfp et l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (Irmc). Ouvrant la rencontre, le Pr Majed Zemni, pdg de l’Onfp, insiste sur l’importance de réussir l’égalité des chances entre les régions et entre les tranches sociales en matière d’accès aux soins, et à la santé sexuelle et reproductive en particulier. Il se réjouit d’une nouvelle constitution qui appuie davantage ce principe et promet des actions plus performantes en la matière. Pour sa part, Mme Karima Direche, directrice de l’Irmc, est convaincue que les enjeux de la santé reproductive puisent leur fondement dans la solidarité et l’harmonie sociales. Elle souhaite vivement que le droit à la santé soit exercé, désormais, en tant que réalité et ne se limite plus au stade théorique.
Repérer les déterminants politico-sociaux
Remédier aux disparités régionales en matière de santé sexuelle et reproductive relève et du théorique et du pratique. L’accès universel à la santé sexuelle et reproductive continue à présenter moult défis, dont certains ont été relevés alors que bien d’autres ne le sont toujours pas. Le Dr Fatma Temimi, directrice des services médicaux à l’Onfp, rappelle les recommandations des ateliers organisés par l’Onfp. Promouvoir la santé sexuelle et reproductive commence, en effet, par la préservation des acquis, la consolidation des ressources humaines spécialisées, la mise à niveau des établissements ainsi que la mise en place d’un plan sectoriel contre la violence à l’égard des femmes. L’oratrice appelle, par ailleurs, au repérage des déterminants politico-sociaux, responsables de l’écart interrégional. D’autant plus qu’il est impératif d’institutionnaliser les politiques et les mécanismes de mise en œuvre et de suivi pour des actions plus méthodiques et plus pertinentes. L’Onfp propose, également, la création d’un comité national de gestion du programme de la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’un plan d’action national. Notons que l’Onfp prépare un plaidoyer national pour un accès universel à la santé sexuelle et reproductive qui sera lancé cette année. Certes, la législation tunisienne appuie l’accès à la santé sexuelle et reproductive. Sauf que les disparités régionales dévoilent clairement de multiples faiblesses. Le dépistage du cancer du col de l’utérus, par exemple, ne touche que 14% de la population cible.
Des indicateurs en progression
Sur le plan pratique, une nette évolution se dessine, résultant des efforts déployés afin de permettre à tous les Tunisiens de bénéficier des prestations sanitaires de la reproduction. Le Dr Mohamed Hassairi, directeur de l’Institut national de la santé publique (Insp), procède à une lecture critique des études élaborées en 2006 et en 2011/ 2012 et portant sur les disparités régionales en matière de santé de la reproduction. Mutiple indicator cluster survey 3 et 4 ont été réalisés sur un échantillon de 9600 ménages, avec un taux de réponse dépassant les 90%. Ils focalisent l’écart entre les milieux urbain et rural mais aussi entre les régions marquées par un taux honorable en matière d’accès à la santé reproductive et autres, jugées comme défaillantes. Les gouvernorats de Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid figurent, en fait, en bas de la liste. La lecture critique des indicateurs de Mics 3 et Mics 4 montre un faible écart entre le milieu rural et celui urbain en matière de santé reproductive de 4%. Ce qui prouve la performance de l’équipe sanitaire et l’efficacité du travail effectué dans le milieu rural. Concernant la périnatalité, le taux des accouchements sans assistance médicale ne dépasse pas les 1,6%. L’on constate une nette progression en matière de périnatalité dans les régions du centre-ouest. L’orateur recommande la consolidation des acquis, via un ciblage de la population concernée surtout dans les gouvernorats prioritaires. La gratuité des soins pour les familles démunies s’impose. Il est indispensable d’identifier les barrières entravant l’accès universel aux soins, d’améliorer l’approche multisectorielle, d’impliquer la société civile et de veiller à l’actualisation les données.
Auteur : D. BEN SALEM
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