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La presse | Tunisie | 04/12/2013
Ce rapport a été présenté hier à Tunis, mais aussi à Londres et à Johannesburg, dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire du «Rapport sur le développement mondial : investir dans la santé», publié en 1993. A Tunis, l’initiative a donné lieu, hier, à une conférence, concoctée par plusieurs organisations: la Banque africaine de développement (BAD), le Centre sur les dynamiques, l’économie et les politiques liées aux maladies (Cddep), la Commission sur l’investissement dans la santé (CIS), la Fondation Bill et Melinda Gates, ainsi que la revue The Lancet.
Inaugurant la conférence, M. Abdellatif Mekki, ministre de la Santé publique, a salué l’initiative qui promet de réfléchir sur la santé mondiale et d’intervenir plus efficacement en vue de l’amélioration des systèmes établis dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. Il a rappelé les mutations démographiques, politiques, sociales et économiques que connaît le monde et qui influent, forcément, sur la santé publique. Le contexte sanitaire actuel nécessite l’engagement de nouveaux investissements.
Présentant le rapport «Santé mondiale 2035 : un monde convergent en une génération», Mme Agnès Soucat, directrice du département du développement humain au sein de la BAD et coauteur dudit rapport, a souligné pour sa part l’impératif, désormais, d’axer sur le financement des projets de santé, conventionnels ou innovants, et de miser sur le développement des ressources humaines. Il s’agit, explique-t-elle, de deux piliers nécessaires à la réalisation des objectifs escomptés : hisser les systèmes de santé dans les pays pauvres à un niveau international et permettre à la prochaine génération de bénéficier d’une bonne qualité de soins.
Loin de donner des leçons virtuelles, le rapport propose des solutions pratiques et réalisables dont le bénéfice est à la fois humain et matériel.
La santé pour tous : une question de convergence
Ledit rapport a été rédigé par 25 économistes et experts en matière de santé internationale. Les auteurs tendent à convaincre les décideurs de l’impératif de réformer les systèmes de santé en intégrant la notion de convergence, afin d’atteindre ensemble les Objectifs du millénaire en matière de santé. S’engager dans ce projet mondial sauverait, en effet, quelque 10 millions de vies d’ici 2035. Le but étant triple : réduire la mortalité infantile des moins de cinq ans à 16 pour mille naissances vivantes ; réduire les décès dus au Sida à 8 pour 100 mille habitants et, enfin, réduire la mortalité due à la tuberculose à 4 pour 100 mille habitants.
Ces objectifs sont réalisables. D’ailleurs, le Chili, la Chine, le Costa Rica et Cuba en témoignent. Ces pays continuent de gagner leur pari dans le domaine de la santé. Ils ont réussi, avant 2011, à réduire le taux de mortalité.
Les économistes-experts recommandent aux décideurs, en outre, de passer à l’approche dite de «revenu total», qui consiste en la combinaison de la croissance du PIB avec la valeur de vie supplémentaire (AVS) et se présente comme une alternative innovante d’investissement. Un investissement qui permet de réaliser un bénéfice-coût considérable, notamment pour les pays à revenus faibles et intermédiaires. D’ailleurs, l’amélioration de la santé publique a contribué, dans bien des pays à revenus faibles ou intermédiaires, à la croissance du total revenu : une contribution qui s’élève à 24% entre 2000 et 2011. Cette approche favorise l’amélioration de la qualité de soin et, par conséquent, de la qualité de vie, et tiendra compte de l’évolution du taux de mortalité par rapport au PIB.
Pour ce qui est des pays à revenus faibles et intermédiaires, il convient d’agir selon les priorités de chaque pays. Parallèlement, une politique fiscale pro-santé est à privilégier dans bien des pays afin de lutter plus efficacement contre la surmortalité. Comme le fait d’augmenter les taxes sur des produits nocifs : tabac, alcool ou encore sucre. Une taxe de 50% sur le tabac permettrait, en Chine, de sauver 20 millions de vies et de générer pas moins de 20 milliards de dollars chaque année.
D. BEN SALEM
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