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La presse | Tunisie | 14/11/2013
Des diabétologues, des endocrinologues et des militants de la société civile, engagés dans la lutte contre le diabète ont réussi à rendre cette maladie connaissable, et donc, susceptible d’être maîtrisée.
La typologie diabétique est claire : le diabète dit « de type 1 »survient chez les enfants. Il est essentiellement dû à un facteur héréditaire ou encore au dysfonctionnement affectant la production de l’insuline. Quant au diabète de type 2, il touche généralement la population adulte. Il représente le résultat de la concomitance de plusieurs facteurs à risque dont le terrain génétique, la sédentarité, la malbouffe et le tabac. Toutefois, et depuis quelques années, il commence à gagner du terrain en touchant, de surcroît, les chérubins obèses et sédentaires. Le Dr Insaf Bel Haj Ali Ghenim a traité, lors de son intervention, du diabète de type 2 de par ses indicateurs-clefs, sa prévalence et ses complications.
Le diabète, à partir d’1g de sucre par litre de sang !
Sensation de bouche sèche, soif récurrente, besoin perpétuel d’uriner, amaigrissement et fatigue : des signes qui épuisent et qui peuvent, dans bien des cas refléter les symptômes évidents du diabète. Il faut dire qu’un bilan annuel permet d’exclure ou de confirmer cette hypothèse. Le diabète est probable à partir d’un gramme de sucre dans un litre de sang. Pour le maîtriser, le malade n’a d’autres choix que d’opter pour une hygiène de vie saine et équilibrée. En effet, se soumettre à un régime alimentaire équilibré et varié, veiller sur son hygiène et son bien-être et s’adonner à une activité physique régulière ne stopperont point une maladie chronique. Cependant, un tel mode de vie, associé à un traitement et un suivi médical appropriés finirait par contrecarrer les complications d’une maladie silencieuse et dévastatrice.
Un ennemi redoutable
«Le diabète s’attaque à tous les organes sans exception. Son parcours périphérique commence par les pieds pour toucher le corps en entier», indique le Dr Bel Haj Ali Ghenim. Négligé, le diabète devient un ennemi redoutable. Les complications conséquentes à son évolution sont aussi multiples qu’alarmantes : micro-angiopathie, cécité (provoquée par des lésions de la cornée ), néphropathie (insuffisance rénale), attaques cérébrales, attaques cardiaques, écorces ( sérieuses infections d’un orteil qui nécessite l’amputation d’un membre) etc. «Le diabète est classé comme étant la 4e cause de mortalité. La première étant les maladies cardio-vasculaires, dues dans la plupart des cas au diabète », souligne l’oratrice. Elle ajoute : «Il représente également la première cause de l’insuffisance rénale, de la cécité et des amputations. Il diminue, par ailleurs, l’espérance de vie de 5 à 10 ans».
Prévalence alarmante
Le diabète va crescendo. Selon la Fédération internationale du diabète, la population diabétique mondiale est de l’ordre de 371 millions de personnes. En 2011, à peine, elle était de 366 millions de diabétiques. La Fédération estime que les diabétiques compteront, à l’horizon 2030, quelque 552 millions de personnes. Encore faut-il noter que 80% de la population diabétique relèvent des pays du MENA. Rien qu’en Afrique du Nord, elle s’élève à 32 millions de personnes.
En Tunisie, et selon une étude élaborée en 2005, la prévalence du diabète est de 15% chez la tranche d’âge située entre 35 et 70 ans. Le Sahel et les zones urbaines en sont les plus concernés. «Selon la Fédération, renchérit l’oratrice, notre pays est classé 11e sur la liste des pays les plus touchés par le diabète».
Pour mieux maîtriser cette maladie et freiner son évolution, le Dr Bel Haj Ali Ghenim recommande de se soumettre à un bilan annuel systématique, et ce, à partir de la trentaine. Elle précise que la lutte contre l’évolution de la maladie nécessite, inéluctablement, un traitement médical approprié et une hygiène de vie saine.
En parler, en être informé
La lutte contre le diabète implique, pour le Pr Nejib Ben Abdallah, endocrinologue, diabétologue et président de la Maison du diabète de Tunis, d’établir une chaîne de communication entre le patient (la population cible), son entourage, le médecin et le cadre paramédical. D’où le rôle des maisons du diabète et de la société civile. Les maisons du diabète sont des ONG œuvrant pour l’amélioration de l’éducation thérapeutique destinée aux diabétiques et la mise à leur disposition des activités et des prestations utiles à leur maîtrise de la maladie. En Tunisie, les maisons du diabète ne sont que deux, à savoir celle de Sfax et celle de Tunis. «Depuis sa création le 14 novembre 2012, la Maison du diabète de Tunis s’applique à la réalisation d’un programme visant l’encadrement, l’éducation, l’information la formation et de dépistage du diabète. Nous comptons, désormais, consolider nos interventions par d’autres activités. Nous projetons, en effet, de sensibiliser les Tunisiens sur le diabète et d’effectuer des actions de dépistage à l’intérieur du pays grâce au diabétobus. Par ailleurs, des séances d’insulino-thérapie fonctionnelle sont prévue pour 2014 », indique l’orateur.
Pour la célébration, ce jeudi, de la Journée mondiale du diabète, la Maison du diabète de Tunis organise une journée porte-ouverte à son siège.
Auteur : D. BEN SALEM
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