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Revue de presse

37e Congrès national de médecine : 500 mille déprimés en Tunisie

La presse | Tunisie | 28/10/2013

Zoom sur la dépression de par ses signes révélateurs et ses manifestations psychosomatiques. Selon le Larousse, la dépression, appelée également «dépression nerveuse», est définie comme étant «un état pathologique marqué par une tristesse avec douleur morale, une perte de l’estime de soi et un ralentissement psychomoteur». La déprime, quant à elle, est «un trouble dépressif, une période d’abattement, de dégoût et de lassitude».

Dans notre contexte national actuel, dépression et déprime forment deux facettes d’une même médaille qu’est le quotidien. Cette pathologie psychologique aux portées aussi bien physiques que psychiatriques prolifère à un rythme tant surprenant qu’intrigant. «Je déprime !» dépasse, désormais, le seul aveu capricieux pour se transformer en un sérieux appel à l’aide.

Compte tenu de l’ampleur que prend la dépression dans notre société et de la gravité de ses répercussions sur les Tunisiens, la Société tunisienne des sciences médicales a retenu ce thème pour son 37e Congrès national de médecine, tenu les 25 et 26 octobre à Tunis, l’objectif étant de faire un zoom sur la dépression de par ses signes révélateurs et ses manifestations psychosomatiques et de sensibiliser l’assistance sur le dépistage de cette maladie.

Comment dépister un malaise psychologique qui se vit sans pour autant être facile à cerner et à exprimer ? Est-il possible, pour l’entourage familial de la personne souffrant d’une dépression, de déceler la maladie avant qu’elle ne se complique davantage ? Pour le Pr Nejib Bel Haj Ali, le dépistage de la dépression pose toujours problème. Il repose sur le repérage — bien que difficile — des signes révélateurs. Toutefois, 8 cas de dépression sur 10 sont susceptibles d’être dépistés, repérables à partir des réponses apportées à deux petites questions : « Durant le mois qui vient de s’écouler, avez-vous été déprimé, perturbé ou pris par le cafard ?», puis : «Durant cette même période, avez-vous ressenti une perte d’intérêt, de plaisir ?» . Le patient peut répondre par l’affirmative ou par une série de confessions, facilitant ainsi la tâche du médecin ou du membre de la famille. Comme il peut répondre par la négative tout en détaillant les sources de son mal-être qui ne sont autres, à vrai dire, que les signaux de la dépression. Parmi les symptômes de cette pathologie, l’orateur cite les tentatives de suicide, la fatigue (surtout celle ressentie le matin et qui finit par se dissiper l’après-midi), les difficultés de concentration, les troubles de la mémoire, les troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie). Autres signes révélateurs : l’amaigrissement sans raison organique, la baisse de la libido ou les difficultés à entretenir une vie sexuelle normale, ainsi que l’irritabilité chez une personne connue pour un tempérament zen.

Encore faut-il souligner que les signes de la dépression relèvent souvent du somatique. Le Pr Bel Haj Ali évoque des douleurs diverses comme les crampes, les céphalées ou les maux de tête, la constipation, les palpitations, les douleurs épigastriques, etc. «Il convient de prendre ces signes au sérieux dans le cadre du dépistage de la dépression. Selon une étude élaborée en Europe en 1999, 70% des patients déprimés présentent essentiellement des symptômes somatiques», note l’orateur.

En Tunisie, et d’après les résultats d’une étude qui a été élaborée par le centre des soins et de la santé de base de Sousse en 2007, sur un échantillon de 1.246 personnes, 26,4% présentent une dépression caractérisée et 6% souffrent d’une dépression chronique qui dure depuis deux ans. «Aujourd’hui, nous pouvons confirmer que la population déprimée est supérieure ou égale à 500 mille personnes», ajoute le Pr Bel Haj Ali. L’orateur ne manque pas d’insister sur les conséquences souvent graves d’une dépression non diagnostiquée et non prise en charge. En effet, le malade risque aussi bien la chronicité, voire la dépendance à la maladie. Quant au risque suicidaire, il est le moins qu’on puisse dire inquiétant, puisqu’il menace 90% des déprimés. D’où l’impératif de dépister la maladie et d’orienter le malade vers les services de soins appropriés.

Vieillesse et dépression

Le Pr Raja Labbène a focalisé son intervention sur un angle rarement traité par les spécialistes. La dépression des seniors concerne 13 % de la population âgée de plus de 60 ans. Déniée et banalisée par l’entourage familial, elle a de fortes probabilités de s’aggraver et de pousser les déprimés au désespoir et donc au suicide. «En Tunisie, il y a des cas de suicide chez les sujets âgés», affirme-t-elle.

Si vieillir constitue une phase naturelle de la vie de certains, pour d’autres, il est synonyme de naufrage, de pertes irrémédiables, de prémices de la fin. Le Pr Labbène énumère les facteurs dépressiogènes liés à l’âge. Partir à la retraite, faire le deuil des personnes qu’on chérit, endurer l’indépendance des enfants devenus adultes, perdre peu à peu ses facultés sensorielles et intellectuelles, perdre sa splendeur et sa beauté juvénile, autant de renoncements forcés auxquels sont confrontés les seniors.

Dépassé par autant de pertes, gagné par un certain vide social et professionnel, le sujet âges se trouve en proie au manque d’estime de soi et donc à la dépression. Sa maladie se traduit par un flagrant changement d’humeur et de tempérament. Le Pr Labbène informe l’assistance sur les différentes formes que prend la dépression. La maladie peut s’avérer délirante : le déprimé se sent visé, persécuté, jalousé, menacé, sujet d’un complot. Anxieux, le malade devient ou trop collant ou recroquevillé sur lui-même en refusant toute communication. Certains seniors se montrent, par ailleurs, hostiles et colériques envers leurs entourages. Aussi, font-ils preuve d’une agressivité verbale ou physique inhabituelle et démesurée. «Ce qui est encore plus inquiétant, ajoute l’oratrice, c’est que la dépression prend parfois une forme régressive, appelée syndrome de glissement. Ainsi, le sujet âgé refuse la vie, et se laisse glisser vers la mort. D’autant plus que la dépression, sous sa forme cognitive, risque d’entraîner le malade vers la démence».

Auteur : D.B.S.

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