«Les parents et les enfants malades bénéficieront d’une formation sur les techniques du traitement par dialyse à domicile permettant ainsi aux enfants de poursuivre leur scolarité et leur vie normalement», a-t-il dit.

Ce traitement qui concerne 160 enfants, selon l’association des insuffisants rénaux, demeure gratuit ou pris en charge, dans certains cas, par la Cnam.

«Cette nouvelle technique permettra de nous épargner des déplacements depuis Gabès jusqu’à Tunis et de rendre le traitement plus facile pour ma fille que la maladie a trop affaiblie», témoigne Mme Jamila Msaâdi, habitant à Gabès, mère de Thoraya, une fillette de dix ans, souffrant d’insuffisance rénale depuis l’âge de 5 ans. Mme Msaâdi a dû rester avec sa petite fille hospitalisée, depuis plus d’un mois, à l’hôpital Charles-Nicolle.

Consulté par l’Agence TAP, le président de l’Association tunisienne des insuffisants rénaux, Mohamed Ridha Hmila, reconnaît les bienfaits de cette nouvelle technique qui «comporte toutefois des défaillances lorsqu’elle est pratiquée à domicile», a-t-il estimé.

Ses réserves portent notamment sur «les risques de manque d’hygiène à domicile ou un mauvais usage de la technique», a-t-il dit.

La cérémonie d’inauguration de l’unité de dialyse péritonéale pédiatrique, à laquelle était présent le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, a été aussi l’occasion pour présenter le projet de construction d’un service de néonatologie à l’hôpital Charles-Nicolle, fruit de la coopération tuniso-italienne.

«Ce nouveau service, équipé d’une vingtaine de lits de réanimation, est destiné à assurer la prise en charge des nouveau-nés prématurés», a précisé à l’Agence TAP Mme Souad Sadraoui, directrice de l’hôpital.

Les bâtiments, de deux étages, seront construits sur près de 2.100 m2 de superficie. Le coût du projet s’élève à 4,8 MD et les travaux se poursuivront durant une année et demie.