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La presse | Tunisie | 06/09/2013
Ce travail, comme le souligne le rapport de l’institut,procède du souci de mesurer le niveau de satisfaction du consommateur tunisien des services dispensés dans les cliniques privées, et d’avoir, d’un autre côté, une classification et une catégorisation sociale bien précise de la clientèle du secteur privé.
L’étude se veut aussi une analyse détaillée du rapport consommateur-cliniques privés avec cette ambition d’établir les devoirs des uns et les droits des autres. Elle se présente également comme un diagnostic précis d’un secteur toujours en vogue, ce qui signifie une volonté de relever les points forts mais aussi d’identifier les difficultés et les défaillances.
L’étude a ainsi permis de relever que le comportement du Tunisien a connu des changements significatifs. En effet, le recours aux soins de santé et la consultation de médecins ont enregistré une évolution spectaculaire pour dépasser même toutes les projections. Les statistiques relèvent justement que le nombre de visites individuelles est passé de 0,7 fois en 2007 à 3,8 fois actuellement. Une moyenne qu’on prévoyait pour 2020.
On précise ainsi que le nombre de dossiers est passé à 15 millions actuellement, alors qu’il était plutôt timide en 2007.
L’étude constate sur un autre plan que la base budgétaire issue des recettes des cliniques s’élargie de 6 à 7 milliards par an, en raison surtout de l’augmentation presque régulière de la tarification proclamée par les médecins. A cet effet, les responsables de la Cnam estiment que cette question est très délicate car elle risque de générer d’autres demandes d’augmentations, ce qui va constituer une pression supplémentaire sur les caisses. En d’autres termes, un risque d’aggraver encore plus leur déficit.
Il faut rappeler dans ce même contexte que l’Etat dépense 6.350 millions de dinars par an dans le domaine de la santé soit 7% de nos ressources nationales (590 dinars par personne et par an).
Le consommateur tunisien réserve annuellement environ 10,4% de son budget aux soins médicaux, notamment privés. Cette tendance pour les soins privés s’est traduite par la consolidation de l’infrastructure sanitaire du secteur privé.
Le nombre des cliniques a connu ainsi une évolution remarquable pour atteindre actuellement les 100 établissements (dont 50 à multiples spécialités) avec une capacité d’accueil de 2.600 lits, soit 15% de la capacité du secteur public.
Efficacité et rapidité
Toutefois, l’on précise que l’importance de la consommation des soins médicaux dans le secteur privé n’exclut pas l’importance des reproches faits à ce secteur.
L’étude montre à ce propos que les patients se plaignent des prix trop élevés appliqués par les établissements privés. Or, pour les premiers responsables, cette tarification est tout à fait légitime en raison du coût exorbitant qu’exige l’aménagement de toute clinique. En effet, les données disponibles relèvent qu’un lit d’une clinique revient à 180.000 dinars alors que le coût d’un lit d’un hôtel 5* est de 30 à 40.000 dinars. Toujours dans le même chapitre, le coût d’une salle d’opération est de 1,5 million de dinars.
Les principaux résultats de l’étude montrent clairement que le degré de satisfaction des services dispensés par les cliniques privées est bien élevé, notamment au niveau de l’information et de l’orientation avec un taux de 97,1%, de la qualification du corps médical avec 96,3% et de la propreté avec 95,3%.
On retient aussi que les cliniques privées se distinguent par certains atouts, comme la transparence au niveau de la facturation (des factures bien détaillées), la propreté et la disponibilité du corps médical.
L’insatisfaction de la clientèle concerne essentiellement la tarification appliquée. Justement, 65,7% estiment qu’elle est trop chère. Toutefois, l’étude constate que malgré cette cherté, 86,3% des personnes interrogées tiennent encore à ces mêmes établissements, car, pour eux, ce qui compte réellement, c’est la qualité des services dispensés.
L’étude précise dans le même contexte que la clientèle se base, dans son évaluation des services médicaux du secteur privé, sur des éléments bien précis : il est surtout question de la compétence du corps médical, de l’efficacité et de la rapidité des interventions, la sécurité sanitaire, la fiabilité des équipements et installations disponibles et du bon traitement du patient.
On apprend par ailleurs que 66,7% sont orientés par leur médecin traitant alors que 58,9% des recours reflètent une volonté personnelle. 34,1% sont conseillés par des proches et amis.
L’étude relève d’un autre côté que la comparaison entre les cliniques privées et les hôpitaux publics n’est valable que sur quelques plans seulement. On reconnaît ainsi la qualification du corps médical au niveau du public avec un taux de satisfaction de plus de 80%.
En somme, et suite aux différents résultats de cette élude, le centre de recherche a établi une série de propositions qui sont en mesure de conforter encore plus la qualité des prestations assurées par le secteur privé. Il est surtout question de renforcer encore plus l’encadrement du malade et de son accompagnant, de réviser la tarification appliquée, de garantir plus de transparence au niveau de la facturation, et de mieux sensibiliser le patient sur ses droits.
Auteur : Anis SOUADI
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