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Le temps | Tunisie | 27/03/2013
Lors du point de presse donné par le directeur régional de la Santé, le professeur Mohamed Ben Hmida, Jamel Hakim et Lotfi Masmoudi, respectivement président d’honneur et président de l’ Association Tunisienne de la Gestion Hospitalière, la présentation du programme de la manifestation a donné lieu à un procès en règle de l’état des lieux dans les établissements de santé à Sfax : dysfonctionnements, mauvaise qualité de l’accueil et des prestations, encombrement, rendez-vous très éloignés, passe droits et surtout pénurie de médicaments. De quoi s’interroger sur l’impact réel des Journées de Gestion Hospitalière depuis le temps qu’elles ont vu le jour, quant à l’amélioration des conditions d’accueil et des prestations de soins et de services aux malades.
Agence d’Accréditation : un regard neutre
Réponse claire du président d’honneur de l’Association Tunisienne de la Gestion Hospitalière : « Les statistiques montrent qu’environ 60% des recommandations ayant émané des treize sessions précédentes de la manifestation ont été mises en application par le ministère de la Santé. Quant au décalage manifeste entre l’esprit réformateur et l’approche normative des recommandations des journées d’une part, et la persistance des pratiques tordues, il trouve son origine dans la disproportion entre l’ampleur de la demande en prestations et la modestie des moyens matériels et humains disponibles. C’est là que se situe précisément le rôle de la bonne gouvernance dont on attend une efficience maximale des ressources existantes. A ce propos, ce qui est rassurant, c’est qu’il sera dorénavant mis fin à l’auto-évaluation très favorable et souvent béatement suffisante de leurs propres performances par les structures hospitalières, et ce, avec l’entrée en lice de l’Agence d’Accréditation et de Certification des Services de Santé, mise en place assez récemment. Il s’agit d’une instance à laquelle revient la prérogative de procéder à l’accréditation, c’est-à-dire, à l’évaluation, en tant qu’organisme externe et neutre, du fonctionnement et des pratiques desdites structures. Etant donné qu’elle s’appuie dans sa mission sur un référentiel normatif définissant des exigences en termes de système qualité et de compétence technique, elle est supposée émettre un jugement objectif, fiable, crédible et sans complaisance, à même de mettre à nu toutes les lacunes et autres défauts de fonctionnement au sein des institutions de santé. »
Financement forfaitaire : la fin d’une pratique
L’un des piliers majeurs de la bonne gouvernance, et en même temps sous-thème des journées de Monastir, est sans doute le financement du secteur de la santé. A ce propos, Jamel Hakim note que la manifestation aura à examiner les inconvénients du financement forfaitaire, mode en vigueur en Tunisie qui fait supporter à l’Etat la totalité de la charge des frais de soins fournis aux indigents, alors que la logique et l’esprit d’équité recommandent l’acquittement du financement des soins par chaque partie bénéficiaire : à titre d’exemple, les frais de soin de santé fournis aux groupes de faibles revenus doivent être à la charge du ministère des Affaires Sociales.
Nouveau CHU : l’ultime étape
Abordant la question de la pénurie de médicaments particulièrement ceux des maladies chroniques, le directeur régional de la santé Mohamed Ben Hmida l’a imputée à l’afflux considérable aux deux CHU de Sfax de demandeurs de prestations de soins appartenant à une douzaine de gouvernorats du Sud et du Centre du pays. Outre les différentes prestations comme la consultation ainsi que certaines explorations dans des spécialités inexistantes dans les structures sanitaires de leurs régions, ces malades sont servis en médicaments, ce qui empiète sur le quota réservé au gouvernorat de Sfax. Une solution est en cours d’étude, certes, mais les malades eux peuvent-il se permettre le luxe d’attendre ?
Concernant, le démarrage des travaux de construction du troisième CHU de Sfax, le directeur régional en explique le retard à la controverse entre les deux partenaires tunisiens et chinois en raison de la détermination de la partie tunisienne à ce que l’architecture, les techniciens et la main-d’œuvre soient tunisiens, et à ce que l’édifice soit conforme aux normes internationales. Il assure que toutes les étapes ont été franchies y compris la régularisation de la situation foncière du lot d’implantation du futur établissement et que l’on attend l’accord du partenaire chinois concernant la révision de deux articles de la convention-cadre, pour le premier coup de pioche.
Taieb LAJILI
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