Et d'illustrer ses propos par l'exemple des dentistes où, avant 1989, a-t-il expliqué, une bonne partie d'entre eux utilisait l'appareil Poupinel, un matériel de stérilisation peu performant en la matière, et qui du reste n'est plus dans les normes actuelles puisqu'il vient d'être carrément interdit. Un autre type de matériel plus performant, à savoir l'autoclave, vient d'être introduit et son utilisation est devenue obligatoire chez les dentistes. A la question de savoir si le virus peut se propager lors de l'opération de don de sang, le Dr Bahloul a rassuré les auditeurs en précisant que ce danger est écarté, car le dépistage du virus est systématiquement opéré avant le prélèvement. Il a cité les autres voies et moyens par lesquels le virus peut se transmettre : tatouage, le percement des oreilles pour le port des boucles. Il a conclu en signalant que dans le monde, il y a 170 millions d'individus qui sont porteurs du virus de l'hépatite C et ce chiffre est en constante augmentation.

Si pour l'hépatite A, le virus se propage à la suite d'un manque d'hygiène, de purification des eaux destinées à la consommation, ou encore par les mains sales, et le danger n'est pas si grave, il n'en est pas de même pour l'hépatite B car ce virus constitue vraiment, à l'heure actuelle, un problème de santé publique dans le monde où il touche une population de 2 milliards d'individus. En Algérie où n'existent malheureusement pas de statistiques épidémiologiques fiables, une enquête effectuée en 2002 a révélé néanmoins que ce virus touche 3% de la population. Dans la majorité des cas, a indiqué ce médecin, le virus a été détecté au cours des opérations de don de sang. Sur ce plan, plus de 90% des porteurs du virus guérissent et c'est seulement chez les 10% restants que la maladie devient chronique. Le stade final de développement de ce virus est la cirrhose du foie et le cancer et cette cirrhose qui risque de développer un cancer ou une perte de fonction des poumons. Et d'expliquer encore que l'hépatite B a de multiples causes, notamment l'alcoolisme, la consommation exagérée du paracétamol qui est maintenant vendu jusque dans les épiceries, les rapports sexuels non protégés. Le virus se transmet également de la femme au nouveau-né par la salive si celle-ci contient du sang, et par les toxicomanes qui utilisent des seringues non stérilisées, les coiffeurs qui ne stérilisent pas leur matériel, etc. Et le praticien, qui a animé l'émission en question, n'a pas manqué à la fin de celle-ci de lancer un appel aux citoyens en leur demandant de prendre les précautions nécessaires pour se prémunir de ces fléaux.

par A. Mallem