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La presse | Tunisie | 23/10/2012
Une grande manifestation a sillonné les rues de Sfax pour s’arrêter en premier lieu devant le siège du gouvernorat et en second lieu devant la direction régionale de la santé. La manifestation pacifique qui s’est transformée en actes de violence a obligé le directeur régional de la santé de Sfax de quitter précipitamment son poste de travail.
Cette grève concerne les deux hôpitaux de la région Hédi-Chaker et Habib-Bourguiba et les cliniques privées. La décision de la grève a été prise suite à un climat de désaccord entre le syndicat et le ministère de tutelle. Les grévistes dénoncent la politique discriminatoire du ministère de la Santé envers la région. Ils ont indiqué que le ministre refuse tout dialogue avec le cadre paramédical. Les grévistes ont ajouté que le ministère devrait prendre en considération les avis et les idées des agents qui travaillent dans les différents établissements sanitaires pour identifier des solutions à même de promouvoir le secteur de la santé et d’améliorer les prestations sanitaires, notamment au niveau des régions.
M. Adel Zouaghi a précisé que les établissements de santé de Tunis, Sousse et Monastir ont obtenu du budget de l’Etat chacun 8 MD alors que l’hôpital Habib-Bourguiba n’a obtenu que 500 mille dinars et l’hôpital Hédi-Chaker 2,4 MD. Il a expliqué que ces établissements qui offrent des soins à 20 % des Tunisiens sont dans un état dégradant. Ils ne peuvent pas, de ce fait, fournir des services convenables aux malades qui sont de plus en plus nombreux. Rappelons que les établissements de santé de Sfax couvrent six gouvernorats. M. Zouaghi a souligné que l’hôpital Habib-Bourguiba a enregistré le décès de 30 personnes souffrant de maladies cardiovasculaires dans les urgences. Cette catastrophe est due à la fermeture de l’urgence cardiovasculaire.
Sur un autre plan, M. Zouaghi a ajouté que la part de Sfax dans les recrutements dans le secteur de la santé est très réduite : 14 infirmiers, 14 techniciens supérieurs, seulement 25 agents affectés dans les hôpitaux de Sfax.
D’autre part, les grévistes accusent le ministère de tutelle de ne pas appliquer ses engagements mentionnés dans les procès-verbaux signés entre la fédération et les directions concernées. Ils ont souligné que le ministère refuse de faire bénéficier le cadre paramédical des primes sociales comme la prime de la rentrée scolaire et la prime de l’Aïd, indiquant qu’il s’agit d’acquis sociaux intouchables.
Auteur : S.HAMROUNI
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