Les questions relatives à la situation épidémiologique et à la riposte nationale au VIH en Tunisie seront abordées, notamment l’Accès Universel à la prévention, traitement, soins et soutien en matière de VIH, le financement durable de la riposte nationale et le suivi de l’engagement du pays pour la mise en œuvre de la Déclaration Politique adoptée en juin dernier par les Etats membres à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Dans le contexte de changements politiques que connaissent actuellement les pays de la région du Maghreb et du Moyen-Orient, l’ouverture vers une redéfinition de la gouvernance des politiques publiques et l’attachement à la réalisation des droits humains sont des éléments favorables à l’engagement renouvelé de ces pays. En effet, les représentants de pays de la région d’Afrique du Nord et du Moyen Orient, dont la Tunisie, avaient déjà exprimé en 2010 dans la « Déclaration de Dubaï en vue de l’Accès Universel à la prévention, au traitement, soins et soutien liés au VIH », leur engagement pour le respect des droits humains, la lutte contre la stigmatisation et la discrimination et la mise en place d’une gouvernance dynamique, multisectorielle et redevable pour aborder les questions liées au VIH. Cet engagement régional s’est récemment confirmé en 2012 par l’adoption de l’initiative d’une stratégie régionale de riposte au sida sous l’égide de la Ligue des Etats Arabes.

A travers sa stratégie nationale de riposte au VIH/sida 2012-2016, la Tunisie, s’est engagée dans un processus de renforcement de la gouvernance institutionnelle, de réformes juridiques, d’optimisation du partenariat entre acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, et de définition de politiques plus adaptées aux besoins des populations. Les facteurs de vulnérabilité et les comportements à risques étant au cœur des problématiques de la riposte, la Tunisie a orienté sa stratégie nationale vers les populations en ayant le plus besoin, comme les personnes issues des groupes clés, trop souvent stigmatisées, et d’autres personnes vulnérables comme les jeunes.

« J’appelle les jeunes en Tunisie à mener une révolution de la prévention du VIH », a ainsi déclaré M. Sidibé, poursuivant que les jeunes, qui représentent la majorité de la population en Tunisie, ont été à l’avant-garde de la révolution qui a transformé le pays et le monde arabe. « Nous avons besoin de rompre le silence sur le sida, j’encourage les jeunes à initier un mouvement pour révolutionner la prévention du VIH et stopper les nouvelles infections ».