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Revue de presse

Santé « assistée » par ordinateur : « MEDWIN » le premier projet tunisien d’informatisation médicale du secteur libéral

Le temps | Tunisie | 27/05/2012

La CNAM fait la moue. Aujourd’hui, la société ESIB a réussi à informatiser 60% des cabinets médicaux des quatre coins du pays et opte pour couvrir 90% des cabinets dans les quatre prochaines années. Contrairement à tous les pays où il y a eu mise en place d’un système d’assurance maladie impliquant le secteur libéral, la CNAM refuse de financer le projet MEDWIN, même partiellement.

MEDWIN a permis de désengorger les services de la CNAM tout en permettant le traitement rapide des données par le biais d’un fichier d’échange électronique sur support amovible. De même pour les délais de règlement des factures qui ont pu être ramenés de plus de deux mois à moins de 2 semaines.

En Tunisie, le domaine de l’édition des logiciels médicaux a été, pour longtemps, l’apanage des sociétés étrangères, notamment, les sociétés françaises. Il y a presque 15 ans, une société a émergé du lot et a osé monter un projet purement tunisien qui concerne l’informatisation des cabinets médicaux : Talon d’Achille de la CNAM en Tunisie. Selon le concepteur du projet MEDWIN et le PDG de la société Espace Informatique et Bureautique (ESIB Software), Dr Mounir JERBI, il s’agit d’une initiative lancée par un groupe de passionnés d’informatique composé à la base d’informaticiens et de médecins…

Interview

Le Temps : comment présentez-vous le projet MEDWIN ?

C’est un projet né d’une passion. Pour les deux premières années, le logiciel MEDWIN était distribué gratuitement à tout médecin sollicitant l’informatisation de son cabinet. Peu à peu et suite à l’augmentation de la demande, il devenait nécessaire de créer une structure commerciale à même de veiller sur la diffusion et l’amélioration continue du produit, ainsi est née l'ES.I.B –Soft. Au fil des années et avec les mises à jour successives de MEDWIN, ledit logiciel a été considérablement amélioré et doté d’outils d'aide à la prescription dont surtout la première base médicamenteuse tunisienne complète (1).

Aujourd’hui, MEDWIN compte plus de 1950 utilisateurs soit près de 60% des cabinets médicaux informatisés et près de 40% du total des libres praticiens. On estime à 3300 le nombre de cabinets informatisés sur un total avoisinant 5000 cabinets libéraux. Pour les quatre prochaines années, notre objectif sera d’atteindre les 90% d’utilisateurs.

Le Temps : quels sont les avantages offerts par MEDWIN par rapport aux médecins et aux patients ?

Les avantages sont multiples. En premier lieu, grâce à MEDWIN la Tunisie dispose, à moindre coût, d’une plateforme informatique unifiée qui relie le plus grand nombre de médecins libéraux. Par conséquent, il ne reste plus à la CNAM qu’à exploiter efficacement ce « gisement » et permettre une dématérialisation complète des échanges entre ses services non seulement financiers mais aussi administratifs et médicaux d’une part et les médecins libéraux d’autre part. Le logiciel MEDWIN permet également à notre pays de se doter d’un « standard » homogène en matière d’informatisation médicale du secteur libéral, ce qui facilitera énormément la mise en place future du « dossier de santé numérique» par le ministère de la santé. Espérons, tout de même, qu’avec la nouvelle dynamique insufflée par la révolution, ce rêve se transforme rapidement en réalité et que ce projet trouve auprès des intéressés toute l’attention qu’il est en droit de mériter.

Le Temps : vous dites que votre logiciel a été adopté par plus de 60% des médecins libéraux. S’agit-il de médecins conventionnés avec la CNAM ?

Justement, comme le sait la plupart des spécialistes du domaine de la santé en Tunisie, au début de la mise en place de la réforme de l’assurance maladie en 2008, la CNAM s’est trouvée confrontée au déficit en solutions informatiques du secteur médical libéral. Ceci a entravé sérieusement l’adhésion des médecins à son nouveau système, puisque les échanges se faisaient sur support papier. De plus, le traitement manuel des données a engendré d’inévitables erreurs de saisies ainsi que des retards dans les règlements des honoraires des prestataires de services. Par conséquent, l’informatisation et l’utilisation de logiciels adaptés à la pratique médicale ont constitué un levier majeur d’amélioration de la qualité de service au bénéfice du patient, notamment en ce qui concerne la prescription de médicaments et les échanges d’informations entre professionnels de santé et la CNAM.

Le Temps : dans tous les pays où il y a eu mise en place d’ un système d’assurance maladie impliquant le secteur libéral, on avait prévu des actions d’accompagnement pour faciliter et motiver l’informatisation des cabinets libéraux. Est-il le cas des médecins libéraux Tunisiens ?

Malheureusement, ce n’est pas du tout le cas chez nous même si ce que vous dites est vrai car en France par exemple, les dépenses pour les actions d'informatisation des cabinets médicaux ont pris, en 1998 la forme d'une aide équivalente à 1.372 euros accordée aux praticiens concernés et en Belgique l’INAMI (institut national d’assurance maladie invalidité) verse à chaque médecin généraliste belge utilisateur d’un logiciel médical de gestion de cabinet et d’échange de données informatiques, un subside informatique de 800 euros par an. Ainsi, c’est un peu partout sauf chez nous, en Tunisie.

Le Temps : comment, donc, est financé votre projet ?

Devant le refus de la CNAM de financer, même partiellement, l’informatisation des cabinets libéraux, du moins ceux des généralistes de 1ère ligne, et la réticence pour ne pas dire la grogne des médecins, Nous avons pensé à voler de nos propres ailes et chercher de l’aide de la part de sociétés du domaine pharmaceutique et financier. Aujourd’hui, nous sommes financés par la société ADWYA, considérée comme l’un des leaders des laboratoires tunisiens, par MAC-SA intermédiaire incontournable de la place boursière et l’ATB, banque connue pour son soutien à l’innovation. Ceci a permis à MEDWIN de diviser par la moitié le prix de sa version commerciale d’une part et de fournir une version gratuite légèrement bridée pour les plus récalcitrants d’autre part. Ceci a eu pour effet de désengorger les services de la CNAM tout en permettant le traitement rapide des données par le biais d’un fichier d’échange électronique sur support amovible. De même pour les délais de règlement des factures qui ont pu être ramenés de plus de deux mois à moins de 2 semaines.

Interview réalisée par: Samah MEFTAH

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