Les moyens de protection et la médecine du travail sont nécessaires pour assurer une meilleure rentabilité des travailleurs, notamment ceux qui sont exposés à des risques sur leur santé. Les unités de production qui utilisent des matières chimiques, à titre d’exemple, sont appelées à prendre les précautions les plus rigoureuses en vue de prévenir toute maladie comme le cancer. Les travailleurs manipulant les matières à risques sont donc appelés à être prudents en se protégeant.

Plusieurs entreprises industrielles disposent, cependant, de leur programme de santé destiné aux travailleurs. Un diagnostic est régulièrement effectué pour s’assurer que le sujet est bien portant. Même les nouvelles recrues passent par la médecine professionnelle qui est la mieux placée pour définir la bonne santé des différents travailleurs en utilisant les équipements mis à sa disposition. Le cancer constitue l’une des maladies les plus redoutables, étant incurable à un stade avancé.

Bien-être au travail

Il existe, certes, différents types de cancers qui peuvent attaquer la peau, le sang et les différents organes du corps. Décelées très tôt, certaines formes de cancer peuvent être traitées et le sujet peut reprendre ses activités normalement sans risque. La chirurgie et le traitement sont en mesure de traiter le cancer à ses débuts. Evolution scientifique oblige, les cancérologues disposent de moyens de travail de plus en plus performants qui, associés à certains médicaments, peuvent soulager un sujet qui a contracté la maladie.

Néanmoins, la prévention demeure le meilleur moyen pour éviter la maladie. Le chef d’entreprise doit mobiliser tous les moyens de protection et installer un service de médecine du travail pour que la maladie ne se propage pas parmi l’effectif et particulièrement les travailleurs les plus exposés.

C’est dans ce cadre que l’Institut de santé et de sécurité au travail (ISST) organise sous le patronage du ministre des Affaires sociales, les 16 et 17 mai 2012, à Tunis, les Xes Assises internationales en santé et sécurité au travail sur le thème principal : «La prévention des cancers professionnels». Ces assises sont devenues une tradition bien ancrée qui réunit une fois par an une pléiade de spécialistes de différents horizons qui se penchent sur une question donnée en vue de formuler à la fin des travaux certaines recommandations. Les assises de cette année, et en plus du thème principal, comportent deux thèmes satellites, à savoir «De la pénibilité au bien-être au travail : apport de la prévention» et «Facteurs psychosociaux en milieu professionnel».

Organisée en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Bureau international du travail (BIT), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS-France) et la Société tunisienne d’ergonomie (STE), la manifestation en question réunira des experts nationaux et internationaux dans le domaine pour présenter des exposés au sujet des cancers professionnels. Ce sont les professionnels de la santé et sécurité au travail qui sont particulièrement ciblés par ce congrès dont les objectifs consistent à participer à l’établissement de l’état des lieux de la prévention des cancers professionnels et à prospecter les axes de renforcement de la lutte contre les cancers professionnels. Il s’agit aussi de participer à la révision des modèles de gestion de la pénibilité au travail.
Les organisateurs souhaitent également participer à la validation de la stratégie nationale de gestion des risques psychosociaux au travail.

Des séminaires préparatoires sont organisés par l’ISST afin d’élaborer des projets entrant dans le cadre d’une stratégie s’étalant de 2013 à 2018, tenant compte de la prévention des cancers professionnels, en plus de la gestion des risques psychosociaux, et ce, en collaboration avec la Société tunisienne de médecine du travail et la Société de psychiatrie. Ces projets devraient être validés au cours desdites assises.

Chokri GHARBI