Ainsi, du 1er janvier au 31 décembre 2005, on a enregistré 102.168 consultations externes, 24.852 admissions, 88.317 consultations dans les urgences, 8.193 séances de dialyse et 8.816 interventions chirurgicales. En outre, cet établissement compte 15 services cliniques, 2 services médico-techniques et 478 lits. Son budget annuel est passé de 838.000D en 1987 à 6.010.000D en 2003 et à 7.200.000D en 2006.

Au total, 81 médecins et 695 cadres paramédicaux exercent au sein de l’hôpital régional. Cependant, il manque des spécialistes en gynécologie, en orthopédie, en pédiatrie et en chirurgie. S’agissant des services généraux, M. Salem Chnaïna, directeur de l’hôpital, nous précise qu’il doit recourir à la sous-traitance pour le gardiennage, le jardinage, le nettoyage et la restauration.

Et comme l’hôpital souffre de l’exiguïté des locaux, de la vétusté de certains bâtiments et de l’encombrement des blocs, des actions de modernisation ont été entreprises au cours de l’année 2005-2006. Ainsi les façades et les portes d’entrée ont été complètement rénovées et les espaces environnants ont subi une importante métamorphose, outre la création d’espaces verts qui ont considérablement embelli l’environnement.

En parallèle, on a aménagé une unité de réanimation médicale qu’on a dotée d’équipements modernes. A côté de cela, les travaux de réalisation de la première tranche d’extension de l’hôpital qui ont débuté en 2004, pour une enveloppe de 4,5MD, viennent d’être achevés. Les composantes de ce nouveau projet sont la construction d’un service de laboratoire, d’un service de consultations externes, d’un service d’examens complémentaires et d’un service d’imagerie médicale couvrant une superficie de 750 m2 et doté d’un mamographe, d’un échographe et d’un appareil panoramique. Et tout récemment, il vient d’être équipé d’un scanner multibarettes (6) en présence de M. Mohamed Ridha Kechrid, ministre de la Santé publique.

Il va sans dire que les citoyens ont accueilli avec beaucoup de soulagement ce projet présidentiel qui permettra de remédier à quelques handicaps et d’éviter des déplacements coûteux vers les autres villes tunisiennes. Le Pr Rafika Alouini, chef de service, nous précise que ce scanner ultrarapide se caractérise par la célérité et l’efficacité des prestations qu’il dispensera aux malades puisqu’il peut explorer tout le corps humain (le cerveau, le thorax, l’abdomen) et même les vaisseaux, avec une excellente qualité de l’image.

Un nouveau service de maternité sera fonctionnel dans un an

L’actuel service de maternité ne dispose que de trois salles postnatales, d’une seule salle de travail et d’une salle prénatale.
Nous apprenons dans ce contexte que les travaux de réalisation d’un nouveau service de maternité répondant aux exigences de la médecine moderne vont bon train. Et on s’attend à ce qu’il soit fonctionnel dans un an.

Des insuffisances malgré tout

Evidemment, la vaste opération de modernisation qui se poursuit depuis quelques années a généré une mutation qualitative des prestations sanitaires. Néanmoins, les citoyens souhaiteraient que l’hôpital Ibn El Jazzar devienne universitaire, d’autant plus que plusieurs services le sont déjà, à savoir les services de psychiatrie, de laboratoire, de pédiatrie, de radiologie, de chirurgie, d’urologie et d’orthopédie.

A côté de cela, il serait souhaitable de renforcer le nombre des ambulances médicalisées qui sont au nombre de 2. Quant aux ambulances ordinaires, elles sont au nombre de 4.

Fatma ZAGHOUANI