Trois principaux thèmes figurent au programme de ces journées à savoir, les maladies cardio-vasculaires, les essais cliniques et les allergies de l’enfant.

La conférence inaugurale de ces journées a été consacrée à l’économie de santé. Pr Amor Toumi, conseiller auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ancien directeur de la pharmacie et du médicament a souligné que l’économie de santé est une branche de l’économie générale qui s’intéresse au domaine de la santé ainsi qu’à la production de biens et services de soins.
Il a précisé que les dépenses de santé sont, souvent, exprimées en termes de pourcentage du PIB, ce qui a donné lieu à une sorte de «scandalisation» de ces dépenses. Il a, toutefois, précisé qu’en se référant aux chiffres avancés par la Banque mondiale au titre de 2009, certains de ces pourcentages ne reflètent pas la réalité, car ils restent proportionnels aux richesses des pays.

«Un pays comme la République démocratique du Congo dont la part du PIB consacrée aux dépenses de santé est très proche de celle de la France, ne consacre, en réalité que 16 dollars de dépenses de santé par tête d’habitant contre 5000 dollars pour la France», a-t-il donné comme exemple.

Il a indiqué que la Tunisie consacre 6,9% de son PIB aux dépenses de santé, soit 240 dollars/habitant.

S’agissant des dépenses pharmaceutiques, elles mobiliseraient, selon le conférencier, 28 % des dépenses de santé, soit 35 dollars/habitant.

L’enveloppe globale réservée en 2010 aux médicaments officinaux, s’élève à 216 millions de dinars dont 61,55% pour le seul traitement du cancer.

En conclusion, Pr Amor Toumi a souligné l’importance de l’approche carte sanitaire.
Les 15e journées pharmaceutiques tunisiennes seront marquées par la remise des prix «Saiph» pour la promotion de la pharmacie et des sciences pharmaceutiques et «Ibn El Jazzar», récompensant les meilleurs travaux de recherches pharmaceutiques.