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Revue de presse

L’analyse des causes de décès : un outil statistique moderne

La presse | Tunisie | 01/02/2006

A l’instar des pays développés et émergents, notre pays a dépassé le stade des maladies infectieuses ou parasitaires
La Tunisie ne disposait pas autrefois d’une statistique nationale sur les causes médicales de décès. D’où l’idée de mettre en chantier un programme national en la matière.
Aussi, depuis bientôt sept ans et grâce à l’introduction du modèle international du certificat médical de décès par le décret n° 99 - 1043 du 17 mai 1999 (Jort n° 43 du 28 mai 1999), l’analyse de la statistique annuelle des causes de décès a pu voir le jour.


Une telle action est rendue possible et facile à réaliser grâce d’abord à la bonne couverture de notre système d’état civil, qui permet un enregistrement complet des décès et qui constitue, par conséquent, une bonne source d’information démographique et, ensuite, à l’existence d’une réglementation rigoureuse imposant le constat systématique des décès et la certification médicale des causes de décès.
L’application rigoureuse de cette réglementation par le corps médical a permis l’élaboration en 2001 de la première statistique nationale des causes médicales de décès, qui a montré que les causes les plus fréquentes sont les maladies du système circulatoire, lesquelles sont responsables d’environ trois décès sur dix. Trois groupes de causes de décès, les maladies hypertensives, les cardiopathies ischémiques et les maladies vasculaires cérébrales, constituent à eux seuls 70% des décès cardiovasculaires. Viennent ensuite les cancers, qui sont responsables de 15,4% des décès. Les causes de décès par cancer les plus fréquentes sont : le cancer du poumon (un décès par cancer sur cinq), les cancers digestifs (11% des décès par cancer), les cancers de la prostate (18,4% des décès par cancer) et le cancer du sein qui est le cancer féminin le plus fréquent (7% des cancers féminins).

La distribution des cancers pulmonaires est marquée par une importante surmortalité masculine, qui s’explique essentiellement par la fréquence plus élevée chez les hommes de l’intoxication tabagique. Chez la femme, les cancers de l’utérus, corps et col, étaient la cause d’une proportion relativement élevée de décès (1,7% de l’ensemble des décès féminins).
Quant aux cancers des voies aéro-digestives supérieures qui regroupent les tumeurs malignes de la bouche, du pharynx, du larynx et les localisations œsophagiennes, ils représentent 1% des décès totaux et affectent prioritairement les hommes âgés de plus de 55 ans (47% des décès par ces cancers). Ces cancers sont essentiellement masculins, du fait de leur étiologie très fortement liée à l’alcoolo-tabagisme.

En ce qui concerne les maladies infectieuses et parasitaires, elles ne représentaient, en 2001, que 3,5% de l’ensemble des causes de décès. En particulier, la tuberculose n’est responsable que de trois décès sur mille. La régression des maladies infectieuses s’est traduite par une diminution importante du risque de décès général.

L’analyse plus détaillée des causes de décès montre que notre pays se distingue également par l’importance du diabète sucré, plus élevé que dans la plupart des autres pays. La fréquence des accidents de la voie publique est, elle aussi, particulièrement élevée en Tunisie : 3,5% de l’ensemble des décès survenus en 2001.
Par ailleurs, nos résultats montrent que malgré de grandes similitudes, la répartition des causes de décès varie sensiblement selon le sexe et présente quelques particularités. Bien qu’un plus grand nombre d’hommes que de femmes aient été emportés par les maladies du système circulatoire, ces maladies ont causé le décès d’une proportion beaucoup plus forte de femmes (31,4%) que d’hommes (27,0%).
En revanche, les hommes couraient un risque beaucoup plus grand que les femmes de mourir d’un cancer : 18,4 contre 14,0% chez les femmes. De même, la fréquence des morts violentes est nettement plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Ce sont en particulier les enfants et les jeunes adultes de sexe masculin qui sont particulièrement exposés aux accidents de la voie publique. En effet, trois décès par accident sur dix concernent un homme de 15 à 44 ans. On notera également que les suicides et les accidents de travail frappent davantage les hommes que les femmes.

L’examen des données de mortalité montre donc que, dans le mouvement de l’évolution épidémiologique à long terme, la Tunisie se situe désormais à une phase avancée. En effet, à l’instar des pays développés et émergents, notre pays a dépassé le stade où dominent les maladies infectieuses et parasitaires. Actuellement, les maladies du système circulatoire, les maladies métaboliques et les cancers ont pris le pas.
Il s’agit-là du résultat d’efforts et de luttes qui ont été menés dans le passé afin d’améliorer le niveau de vie et de la protection sociale, de faire progresser la médecine et d’en diffuser les applications pour tous. C’est donc un succès dont on est fier et dont il faut se réjouir.

Cette évolution cependant est aussi un défi. Cela en raison de ses conséquences en matière d’organisation des services de santé et des enjeux auxquels sera confronté notre système de soins dans les prochaines années.
En effet, ces résultats montrent clairement qu’une des priorités de santé publique doit consister à mettre l’accent sur la prévention. Celle-ci constitue une priorité de santé publique dans notre pays et doit avoir comme objectif la réduction des risques. L’étude de la distribution des causes de décès en fonction des données épidémiologiques montre, effectivement, que les déterminants de l’état de santé de la population ne relèvent pas que du seul système de soins et permettent d’apprécier l’importance et le poids respectifs des facteurs environnementaux, sociaux et culturels.

Dr Saïd Hajem
Médecin épidémiologiste, Institut national de santé publique

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