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Le temps | Tunisie | 26/02/2011
Malgré ces entraves, les hôpitaux tunisiens du secteur public, y compris les hôpitaux régionaux les moins nantis, ont pu faire face à la situation exceptionnelle vécue par le pays, durant la Révolution, et fournir les soins nécessaires aux citoyens, dans de bonnes conditions et sans le recours aux aides étrangères.
En prenant ses fonctions à la tête du ministère de la santé publique, dans le gouvernement provisoire, Mme Habiba Ezzahi Ben Romdhane a rendu un vibrant hommage aux cadres médicaux et paramédicaux des hôpitaux tunisiens pour ce dévouement , et reçu les professionnels de la santé et les diplômés en chômage de la spécialité pour examiner le moyen de les employer et renforcer les ressources humaines du secteur de la santé publique. Le manque dans ce domaine est l’un des points faibles du secteur de la santé publique en Tunisie.
Comme on le savait, les hôpitaux régionaux et les autres structures sanitaires régionales et locales (hôpitaux de circonscription et dispensaires), particulièrement dans les gouvernorats de l’intérieur à l’Ouest et au Sud de la Tunisie, souffraient d’un manque aigu de spécialistes et de cadres médicaux et paramédicaux.
Dans un récent débat, un employé d’un hôpital régional d’un des gouvernorats du Sud a indiqué qu’un seul agent paramédical assure les analyses biologiques de tout le gouvernorat, alors que dans un autre hôpital régional de la zone signalée, l’appareil de groupage utilisé pour déterminer les groupes sanguins date de 1970. Les médecins spécialistes manquaient atrocement.
D’ailleurs, les citoyens ont remarqué que les victimes des abus commis durant la Révolution parmi les blessés par balles avaient été dirigées sur les grands hôpitaux de Tunis. Certains nous ont dit que le premier martyr de la Révolution tunisienne qui s’était immolé par le feu, Mohamed Bouazizi, de la ville de Sidi Bou Zid, aurait pu être sauvé s’il avait reçu les soins urgents nécessaires sur place, avant d’être transporté au Centre des grandes brûlures de Ben Arous où il succomba à ses brûlures, malgré tous les efforts consentis par le staff médical. Ce Centre porte aujourd’hui son nom.
Actions délibérées !
Outre le manque de cadre médical et paramédical, les hôpitaux régionaux, de circonscription et les dispensaires manquent d’équipements et d’appareillages modernes. L’infrastructure est souvent usée par le temps, les services sont engorgés.
La filière publique est choisie, pourtant, par la grande majorité des assurés sociaux affiliés à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).
Chaque matin, dans les divers établissements hospitaliers de l’ensemble du pays, y compris les polycliniques des Caisses sociales, on croyait être au jour de la résurrection, à la vue de la marée humaine constituée par les gens qui viennent pour des consultations externes.
A cet égard, le responsable d’un hôpital régional a parlé d’actions délibérées entreprises sous le régime précédent pour affaiblir le secteur de la santé publique et « vider les hôpitaux régionaux des spécialistes moyennant des bonus et autres tentatives du genre ».
Quoique les solutions, en regard des énormes besoins, nécessitent de grands engagements financiers de la part de l’Etat qui disposera, sûrement, des moyens indispensables, grâce à l’assainissement du système politique, et l’élimination de la corruption et de la malversation, la Télévision tunisienne a pris l’initiative d’organiser aujourd’hui, de midi à minuit un télédon (répétons un télédon) dont les recettes serviront à financer des interventions en faveur des hôpitaux régionaux sous la supervision du Croissant rouge tunisien.
Ainsi, pour ne signaler que les possibilités de consolidation des ressources humaines, quelque 24 mille cadres paramédicaux et plus de 4 mille médecins ne travaillent pas et attendent d’être employés, au moment où, dans les régions intérieures, on enregistre un médecin pour plus de 2300 habitants, contre une moyenne nationale d’un médecin pour 700 habitants.
Salah BEN HAMADI
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