D'une valeur de 10.000 dinars, ce prix a été partagé ex aequo entre deux lauréats. Un chèque de 5000 dinars a été attribué au Dr. Mongi Ben Hariz, professeur à la Faculté de Médecine de Tunis et spécialiste en pédiatrie pour sa recherche sur "La maladie cœliaque dans l’île de Djerba-dépistage en milieu scolaire par test rapide de nouvelle génération".
Cette maladie, fréquente en Tunisie aussi bien chez l’adulte que l’enfant, se manifeste par une diarrhée chronique, un retard de croissance et des divers troubles nutritionnels.
Il s’agit d’une intolérance au gluten, une protéine qui existe essentiellement, dans le blé et l’orge.

Selon Dr. Ben Hariz, cette maladie touche une personne sur trois cent en Tunisie.
La nouveauté de sa recherche qui a duré 3 ans, a-t-il poursuivi, réside dans la création d’une nouvelle technique de dépistage, à savoir un test rapide au doigt par bandelette au lieu du dépistage qui se fait par prélèvement et analyse du sang.

La nouvelle méthode offre donc un gain de temps et de coût et permet d’approcher la maladie à 80 pc, a-t-il précisé.

Le seul traitement de la maladie cœliaque reste un régime sans gluten.
La deuxième dotation de 5000 dinars a été décernée au Dr. Amir Boukhris, assistant hospitalo-universitaire en neurologie, à l’hôpital de Sfax, pour sa recherche sur "la fréquence, le phénotype et le spectre mutationnel de la paraplégie spastique de type 11 (SPG11), la forme la plus fréquente de paraplégie spastique famille en Tunisie".

Il s’agit d’une maladie héréditaire qui attaque le système nerveux et provoque une paralysie et un déficit moteur des membres inférieurs avec une spasticité (une raideur).
Selon Dr. Boukhris, cette maladie, peu fréquente en Tunisie (5 cas sur 100 mille) est incurable. La spécificité de ce travail de quatre ans, a-t-il ajouté, c’est le balayage du territoire tunisien pour identifier et sensibiliser les familles dont un membre est paraplégique, de faire un diagnostic précoce et en cas d’analyse positive, d’avoir des traitements aidant à relativiser l’évolution de la maladie.

Un jury composé d'éminents professeurs en médecine et présidé par Dr. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du président de la République, a sélectionné les deux recherches sur sept travaux ayant participé à ce concours qui est à sa 14ème édition.
M. Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique, a salué l'initiative d'organiser ce concours annuel qui contribue à l'avancée de la recherche médicale et scientifique en Tunisie, un domaine qui bénéficie, sous l’impulsion du président de la République, de plusieurs réformes et incitations avant-gardistes.

Il a mis l’accent sur la contribution des laboratoires Sanofi-aventis au développement de l’industrie tunisienne et leur soutien au plan d’action national de lutte contre le cancer à travers notamment la prise en charge de programmes de formation médicale continue dans le domaine de la cancérologie.

Dr. Gueddiche a indiqué que les progrès réalisés en Tunisie dans le secteur de la santé sont probants et reconnus par les instances internationales, soulignant que la volonté politique a fait de la recherche scientifique et médicale une priorité et a mis tous les moyens à la disposition des chercheurs.

Il a fait remarquer que la présence des laboratoires Sanofi-aventis en Tunisie traduit la confiance des entreprises étrangères dans les compétences tunisiennes et dans le climat favorable à l'investissement en Tunisie.

M. Chokri Jribi, directeur médical de Sanofi-aventis Tunisie, a fait remarquer que ce prix, depuis sa création en 1994, a pour objectif de récompenser les travaux de recherche médicale ayant un intérêt de santé publique à l'échelle nationale ou internationale, incitant les lauréats à publier leurs travaux dans des revues internationales spécialisées.

Sanofi-aventis dispose d'un site de production de médicaments et un centre d’entreposage de médicaments à Mégrine.

Elle détient une part de marché de 17 pc, commercialise 300 médicaments dont 70 pc fabriqués localement et emploie plus de 300 cadres de divers profils.