Ainsi, les problèmes de tension et des systèmes cardiovasculaire et rénal en général deviennent un problème, non au niveau de la santé, mais aussi économique et social de par le fait qu’ils atteignent une population relativement jeune et encore active. Le budget de la santé publique en souffre ainsi que les secteurs économiques à cause de l’absentéisme et de la baisse de rentabilité.

Dans ce cadre, Novartis a organisé les 8 et le 9 octobre le sommet arabe du métabolisme cardiovasculaire. L’évènement a été sous le thème « le changement du paysage des maladies et métabolisme du cardio-vasculaire à travers le monde arabe ».

De nombreux professeurs tunisiens, arabes et étrangers étaient présents et ont animé le débat lors des deux journées ». Cette rencontre comportait 5 sessions, à savoir : l’amélioration de la gestion de l’hypertension, le rôle de l’administration de la « pilule unique » dans la gestion de l’hypertension, l’exploration de nouvelles méthodes de la gestion de l’hypertension via l’inhibition rénine. A ces sessions s’ajoutent l’amélioration de la gestion du diabète et la réduction des lipides dans la gestion des traitements des patients.

Risque

« Dans le cas de l’hypertension, les conseils devraient inclure des questions comme les mesures, la classification, l’investigation, le taux des risques, l’évaluation du traitement, les interventions pharmaceutiques et non pharmaceutiques, les objectifs du traitement et d’autres éventuelles thérapies » a avancé le Pr Neil Poulter, professeur dans la médecine préventive des maladies cardio-vasculaires, et co-directeur du Centre International de la santé circulatoire, au « Imperial College » London. Le Pr Faiçal Jarraya, professeur de néphrologie et de l’hypertension à la faculté de médecine de Sfax assure quant à lui « les patients qui souffrent d’insuffisance rénale, souffrent souvent, également de diabètes et d’hypertension, cela exige une approche multidisciplinaire pour contrôler cela. Ces patients encourent un risque énorme de développer des maladies cardio-vasculaires ». Et il ajoute « Du moment où il n’existe pas un traitement radical pour soigner l’insuffisance rénale, la protection du rein devient la meilleure façon pour réduire l’incidence du stade final de la maladie. Et les deux causes majeures dans la progression de la maladie rénale sont l’hypertension et l’excrétion de l’albumine urinaire ».

De même que, l’insuffisance rénale atteint 50 millions de personnes dans le monde. La pathologie ne représente pas seulement un stade final des maladies rénales mais aussi un facteur de risque de maladies cardio-vasculaires. Ces dernières sont la première cause de mortalité au monde. Les prévisions de 2030, annoncent que 23.6 millions de personnes mourront d’une maladie cardio-vasculaire.

Selon M. Ramzy H El Mawardy, professeur de cardiologie à l’Université Ain Shams en Egypte, l’hypertension est une cause de mortalité dans 7.1 millions de cas de décès, et selon l’Organisation Mondiale de la Santé, c’est le troisième plus grand facteur de risque de maladies. Les risques des complications des maladies cardio-vasculaires comme l’infarctus myocardiale, continuent de se propager dans la population hypertendue.

Mauvaise hygiène

Notons par ailleurs que plus de 80% des décès des diabétiques ont été provoqués par une maladie cardiaque. La réduction de la tension artérielle de son côté entraîne une baisse de 25% des risques des attaques cardiaques et du taux de mortalité.

Il est ici essentiel de rappeler qu’à la base, la pathologie de l’hypertension est souvent un résultat, mis à part le facteur génétique, d’une mauvaise hygiène de vie, de stress et de mauvaise alimentation. Il devient prodigieux de miser sur la prévention de ce trouble qui comme nous l’avons cité contribue énormément dans le développement de maladies incurables, et souvent à l’issue fatale.

Hajer AJROUDI