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Le temps | Tunisie | 09/05/2010
Les 2050 sages femmes avec tout le savoir-faire de l’ONFP constituent une « armée » pour faire la guerre aux cancers gynécologiques. « Les sages femmes, nous précise Mme Radhia Kahlaoui Présidente de l’ATSF, exercent dans 110 Maternités périphériques, 33 Maternités régionales,14 Maternités universitaires, 28 centres de la santé de la reproduction et 2085 C.S.B. Elles ont réalisé 132 mille accouchements et 528 mille consultations prénatales et 98 mille consultations post –natale. Ce sont des opportunités de prise en charge de la santé de reproduction dont les cancers. Pourquoi ? Parce que les sages-femmes sont bien formées et proches des femmes sur tout le territoire tunisien. Elles collaborent étroitement avec les gynécologues. Elles ont à remporter le pari du Planning familial et de la Maternité sans risque engagé dès le début des années 60. En 2010 la sage-femme Tunisienne ne conçoit pas que la taille moyenne de découverte du cancer du sein soit encore de 4,5 cm et que les 300 nouveaux cas du cancer du col de l’utérus soient découverts aussi tardivement. Ces cancers gynécologiques sont au nombre de 4 : le cancer de l’ovaire est un cancer profond qui n’échappe pas à la prise en charge des gynécologues. Il comporte des signes d’appel qui n’échappent pas à la sage-femme. Le cancer du col d’utérus doit être dépisté au stade d’inflammation et de dysplasie à condition que le frottis soit fait selon les critères de la qualité. Nous, sages-femmes tunisiennes, nous promettons de nous conformer à ces critères. Le cancer du sein constitue aussi un fléau de santé publique. La sage femme tunisienne promet de tout faire pour détecter les tumeurs palpables de 2cm et plus .En sachant que ce seuil de 2cm constitue un tournant thérapeutique (Conservatrice) d’où la nécessité de pronostiquer pour sauver la vie de nos femmes.
Nous demandons à nos professeurs de parfaire notre formation dans ce domaine-là pour une meilleure pratique médicale. Quant aux tumeurs inférieures à 2 cm, elles devraient bénéficier du dépistage organisé selon des objectifs précis (épidémiologie, coût ). Ce qui nécessite au moins une mammographie de qualité par siège de Gouvernorat, une chaîne de lecture et surtout un circuit de prise en charge conforme à celui des grossesses à risque selon le schéma habituel des transferts et des références entre les NiveauxI II et III des services gynécologiques. Ainsi, relevons ensemble le défi contre les cancers gynécologues »
Un rôle d’éducatrice et de conseillère
Emna Ennaifer professeur agrégé à la faculté de médecine de Tunis et expert à l’OMS nous a expliqué que « Le rôle de la sage femme est très pondérant car celle-ci est très proche de la femme aux moments les plus critiques de sa vie c’est-à-dire la maternité et la grossesse. Ces sages femmes sont en contact avec des jeunes filles voire des jeunes adolescentes et des cas sociaux non seulement qui ont pour mission la maternité mais également des rôles d’éducatrice et de conseillère. Elles sont les mieux placées pour transmettre aux femmes des messages de prévention contre les cancers. Ces cancers gynécologiques sont de 4. Pour le cancer du sein, nous n’avons pas les moyens de préciser ses origines exactes pour le moment. Nous ne pouvons pas faire de la prévention, seulement du dépistage en essayant de diminuer le cancer au stade le plus précoce possible par la mammographie à partir de 35 ans une fois par an. Le cancer de l’utérus c’est beaucoup plus facile. Le col est un organe accessible et externe et on peut prélever des cellules au niveau du col et les étaler sur une lame et voir si au niveau de ces cellules il y a des signes qui indiquent que celle-ci risque de faire ce cancer ou non. Au moment où la femme risque d’attraper ce cancer elle va rentrer dans un circuit spécial pour éviter ce cancer. C’est le frottis. Seulement, il n’ y a pas une bonne adhérence des femmes en Tunisie. Il y a des femmes qui arrivent à l’âge de 40 ans après avoir fait x enfants et elles n’ont jamais fait un frottis de leur vie. Pas parce que le frottis n’est pas faisable. Mais elles ne réalisent pas l’importance de ce geste très simple qui n’est pas coûteux et n’est pas douloureux et qui apporte énormément. Aujourd’hui on a la chance d’avoir un outil supplémentaire pour lutter contre le cancer du col sachant que ce cancer est le deuxième cancer de la femme après le cancer du sein. Il est très fréquent en Tunisie puisque sa fréquence varie entre 300 et 400 nouveaux cas par an. C’est aussi un coût de santé publique. Ce nouvel outil est un vaccin qui permet de protéger les femmes d’au moins de 80% du risque du cancer et qui permet de pallier les insuffisances de dépistage et c’est le message que j’ai essayé de transmettre aux sages femmes. C’est un vaccin révolutionnaire qui aura certes un effet positif sur la santé de nos femmes »
Kamel Bouaouina
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