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Le temps | Tunisie | 09/05/2010
Les participants ont souligné l’importance de la prévention contre les maladies cardiovasculaires qui sont en nette progression, en particulier, à travers la lutte contre les facteurs de risques tels que le tabagisme, le diabète et l’hypertension artérielle, recommandant de redoubler d’efforts pour l’éducation des patients concernant ces facteurs.
En effet, en Tunisie, la charge de ses maladies représente encore un fardeau pour le système de la santé dans la mesure où elles constituent la première cause de décès et figurent parmi les causes les plus fréquentes d’hospitalisation.
Selon les chiffres fournis, plus de 15 millions de dinars ont été engagés durant les cinq dernières années pour consolider l’équipement dans les services de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaires à Tunis, la Marsa, Sousse, Monastir et Sfax.
Ils ont indiqué que l’incidence de l’athérosclérose et particulièrement de l’athérosclérose coronaire est en constante augmentation en Tunisie, expliquant ce constat par le tribut des mutations économiques et sociales et leur corollaire la modification du mode de vie et du régime alimentaire devenu plus riche en calories.
Plan cardiologie 2010- 2014
A cet égard, la lutte contre l’athérosclérose (rétrécissement des artères dû au dépôt de graisses) est devenue une préoccupation majeure en Tunisie.
C’est pourquoi un plan cardiologie (2010- 2014) a été mis en place pour lutter contre « ce fléau des temps modernes ». Il vise, notamment, l’intensification de la surveillance épidémiologique, la généralisation des services de cardiologie à tous les hôpitaux régionaux et la création à l’échelle interrégionale de trois pôles à Gafsa, Jendouba, et Gabès.
Il s’agit, aussi, de renforcer les équipements dans les services hospitaliers (7 nouvelles salles de cathétérisme sont en cours d’acquisition). Un effort particulier sera accordé à l’amélioration de la qualité des services, la promotion de la formation, la recherche et la coopération internationale à travers l’encouragement de la création de laboratoires et unités de recherche sur les maladies cardio-vasculaires.
Ouvrant les travaux de ce congrès, M.Mondher Zenaidi, ministre de la santé publique, a indiqué que la cardiologie et la chirurgie cardio-vasculaire en Tunisie comptent parmi les spécialités médicales qui ont enregistré les plus grandes avancées aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, soulignant que l’Etat tunisien mobilise tous les moyens pour développer ce domaine.
L’expérience tunisienne fait l’objet de nombreuses communications scientifiques dans les plus grands congrès internationaux d’Europe et d’Amérique du Nord et de plusieurs publications dans de prestigieuses revues scientifiques, a souligné le ministre.
De son côté M. Mohamed Gueddiche, ministre conseiller auprès du Président de la République et co-président de l’AFTC, a indiqué que la cardiologie tunisienne a enregistré de grands progrès et elle connaît des avancées dignes d’être relevées et saluées et ce grâce au soutien continu du Président de la République, appelant à renforcer l’échange d’expertises et le transfert du savoir entre les compétences tunisiennes et françaises dans ce secteur.
Il a fait remarquer que la réadaptation cardiaque n’a pas bénéficié de l’intérêt qu’elle mérite de la part de la communauté cardiologique internationale, appelant à associer la cardiologie curative à la réadaptation cardiovasculaire de façon intelligente pour en tirer un bénéfice optimum pour les patients.
Pour sa part, M.Salem Kacet, co-président de l’AFTC, a précisé que la cardiologie et les maladies vasculaires ont connu au cours de ces 20 dernières années une véritable révolution avec un bouleversement des connaissances, des sciences fondamentales et cliniques et de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients.
Cette évolution, a-t-il fait remarquer, traduit le besoin d’une formation médicale de qualité, continue et d’actualité en vue d’améliorer les connaissances, modifier les pratiques et faire bénéficier les patients des progrès dans le domaine de la cardiologie et des maladies vasculaires.
350 cardiologues et chirurgiens cardio-vasculaires
D’après les données présentées, à cette occasion, la Tunisie compte aujourd’hui environ 350 cardiologues et chirurgiens cardio-vasculaires dont plus des deux tiers exercent dans le secteur public, lequel secteur dispose de 28 services de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire dont plus de la moitié sont implantés dans les hôpitaux universitaires, sans compter les 9 cliniques privées spécialisées dans la prise en charge des maladies cardio-vasculaires. Ces services publics et privés sont dotés des équipements les plus évolués, dont 18 appareils de cathétérisme cardiaque, 18 appareils d’angiographies numérisés et 17 appareils de circulation extracorporelle.
Aussi, plus de dix mille coronarographies et 3000 angioplasties coronaires sont pratiquées annuellement.
Un hommage a été rendu, en marge de ces journées, à la mémoire des professeurs Néjib Rahal et Robert Slama pour leur compétence et leurs qualités humaines ainsi que pour leur contribution au rayonnement de l’Association franco-tunisienne de cardiologie (AFTC).
A rappeler que l’AFTC, créée en 1994, a continué à se développer et à organiser de façon régulière ses congrès une fois tous les 2 ans contribuant ainsi à approfondir le débat sur les avancées méthodologiques et techniques de la profession, outre le renforcement de la coopération entre cardiologues et chirurgiens cardiovasculaires tunisiens et français ainsi que l’organisation de formation postuniversitaire pour les jeunes médecins spécialistes tunisiens.
Aymen BARKALLAH
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