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Le temps | Tunisie | 18/04/2010
Cet état des lieux s’explique par plusieurs facteurs : « les nouvelles thérapies, l’augmentation de l’incidence du cancer et l’attention accordée aux malades », déclare le Docteur Mehdi Dridi, pharmacien à l’hôpital militaire, lors de la première journée scientifique organisée hier par le Conseil régional de l’Ordre des Pharmaciens de Tunis à Gammarth. Placée sous le thème, « le pharmacien et les innovations dans les traitements anticancéreux », la journée a été marquée par la présentation de plusieurs communications d’actualité brûlante, dont les médicaments anticancéreux en Tunisie.
Et la prise en charge ?
La prise en charge des maladies cancéreuses se facture très cher d’une année à l’autre pour occuper la deuxième position en termes de budget total des médicaments prescrits aux patients. Il vient juste après les médicaments anti-infectieux. En fait, les chiffres tendent même vers la hausse, et les spécialistes parlent d’une éventuelle augmentation pour occuper la première position dans le futur proche. D’où l’importance de mieux gérer cette situation afin de garantir une meilleure prise en charge des malades tout en préservant le budget des caisses qui réservent d’ailleurs plus de 80 millions de dinars pour les traitement anticancéreux. Dans ce cadre, le Dr, Dridi propose quelques recommandations, tout en mettant l’accent sur l’importance d’établir une stratégie claire pour la prescription de ces médicaments. « Il faut qu’il y ait une prescription rationnelle des médicaments, un consensus national par rapport à cette question », propose-t-il.
« Il faut que nous restions toujours rationnels pour que nous puissions prescrire l’indication exacte », ajoute le Dr Dridi, tout en insistant sur l’importance de renforcer le rôle de la pharmacie centrale et les appels d’offres internationaux. « Lancer la production des médicaments génériques pour les anticancéreux » figure aussi parmi les recommandations formulées par le pharmacien.
Il faut dire que la Tunisie réserve un budget de 900 MD pour les médicaments dont plus de 120 millions de dinars pour le traitement anticancéreux. D’où l’importance de renforcer l’industrie nationale afin d’alléger les dépenses en la matière. Répondant à cette question, le Dr Nadia Fenina Mankaï, professeur en pharmacologie, Directeur du Médicament et de l’Industrie Pharmaceutique a signalé que les patients tunisiens bénéficient de tous les traitements disponibles à l’échelle internationale.
Il existe au sein de la CNAM une commission thérapeutique qui étudie les cas des malades et la prise en charge des patients. « Les cancéreux bénéficient de nos jours de traitements de plus en plus efficaces et surtout plus cher », explique la responsable.
Quant à la production des médicaments génériques anticancéreux, le Dr Mankaï a insisté sur le fait que les molécules les plus chères et innovantes ne sont pas encore disponibles. En revanche, les molécules anciennes, nécessitent une plate-forme solide et bien structurée. « Il s’agit en fait, d’un produit très toxique aussi bien pour le manipulateur que pour l’écosystème », toujours d’après la Directrice. Et d’enchaîner : « il faut donc s’y préparer convenablement, en créant des unités spécialisées et des équipements performants et surtout solides ». « L’industriel doit également étudier son projet et s’assurer quant à la rentabilité de son investissement.
Conscients de ces défis, les industriels tunisiens comptent lancer cette expérience dans les quelques années à venir. « Nous aurons bientôt des unités de production de médicaments anticancéreux génériques », annonce la responsable.
Une bonne nouvelle certes, car cette démarche contribuera à l’amélioration de la prise en charge des patients et surtout l’allègement des dépenses en la matière.
M. Brahim Ghabarou, président du Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens : «La formation continue, reste de mise»
«Le pharmacien joue un rôle très important. C’est un homme de sciences qui fournit des informations et donne des conseils aux malades. Il faut alors qu’il soit au courant des dernières innovations dans le domaine des médicaments, notamment ceux anticancéreux pour mieux informer les malades. La formation continue doit ainsi être de mise. Des mesures doivent être prises dans ce sens en mettant en place des structures qui veillent sur cette composante. C’est ainsi que le pharmacien sera au diapason des nouveautés et il servira mieux les malades ».
Sana FARHAT
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