Cette rencontre a pour mérite de mettre en valeur «le caractère central de cette spécialité» compte tenu de sa contribution dans le développement des différentes disciplines chirurgicales et interventionnelles. D’autant plus qu’elle est en mesure d’assurer «le suivi des progrès et des nouveautés que ne cesse d'enregistrer cette spécialité».

Le ministre de la Santé publique, M. Mondher Zenaidi, a souligné à l’ouverture du congrès que le système de soins «est appelé de plus en plus à prendre en charge des pathologies complexes nécessitant des anesthésistes hautement qualifiés», notamment pour les interventions chirurgicales à cœur ouvert, la transplantation d'organes ainsi que la chirurgie pédiatrique et carcinologique.

La spécialité «anesthésie-réanimation» revêt, par ailleurs, une importance majeure pour tout ce qui est prise en charge des grossesses, «contribuant à réduire le taux de mortalité maternelle, à 36 pour 100 mille naissances vivantes, en 2008, en Tunisie».

Compte tenu des efforts déployés afin de promouvoir et renforcer cette spécialité, le secteur compte, actuellement, 240 médecins spécialistes en anesthésie réanimation, dont une centaine dans le public, ainsi que 180 résidents.

S’agissant de l’infrastructure, le bilan fait état de «pas moins de 16 services autonomes d'anesthésie-réanimation dans des structures universitaires, qui sont progressivement généralisées dans tous les hôpitaux universitaires et régionaux», a fait savoir le ministre de la santé publique.

Notons, dans ce sens, que le secteur a enregistré la création de services d'anesthésie-réanimation à l'hôpital Hédi Chaker, à Sfax, et au sein du centre de maternité et de néonatologie, à Tunis, outre un autre à l’hôpital «La Rabta» qui entrera en fonctionnement dans les prochaines semaines.

L’année en cours sera, de surcroit marquée, par la création de services d'anesthésie-réanimation au centre de traumatologie de La Marsa (fin 2010) et au sein de l'hôpital Charles Nicolle, avant l'été prochain.

Force est de savoir dans ce contexte, que la dynamique enregistrée au niveau de la promotion du secteur de l’anesthésie-réanimation en Tunisie se traduit, «dans le secteur libéral, par la révision en cours du cahier des charges des structures sanitaires privées» a conclu M. Mondher Zenaidi, ministre de la santé publique, qui a insisté par la même sur l’ «attrait exercé par ce secteur aussi bien pour les tunisiens que pour les ressortissants des pays voisins et amis», contribuant en grande partie à l’essor de cette activité.