En raison de cette importance, la 22e Journée nationale de lutte contre le cancer et la 9e Journée pour la promotion des soins palliatifs, tenues dernièrement à la pédagothèque de l’Association tunisienne de lutte contre le cancer, ont choisi pour thème : «Alimentation et cancer».

«Profil alimentaire du Tunisien», «Soins palliatifs ambulatoires, expérience du sud-est tunisien», «Prise en charge des antalgiques par les caisses d’assurances maladies» ont constitué les points forts de cette manifestation.

On enregistre, de par le monde, une progression du cancer, et la Tunisie est considérée comme étant un pays à risque.40 études concernant la relation aliment-cancer ont démontré qu’il existe une correllation étroite entre ces deux facteurs.

Le Pr Leïla Alouane a mis l’accent sur la diminution de la consommation des céréales, ce qui influe sur notre santé en abaissant le taux de fibre qui protège du cancer digestif. Certains facteurs nutritionnels peuvent contribuer à l’éclosion du cancer; à cela s’ajoute les fracteurs génétiques et environnementaux. Par contre, les aliments naturels (bio) sont hautement protecteurs. L’obésité, le diabète et les maladies émergentes sont parfois générés par une mauvaise alimentation, raison pour laquelle, on insiste sur la consommation des légumes et fruits qui regorgent d’anti-oxydants.

En Tunisie, nous fait savoir le Pr Alouane, on note parmi les facteurs de risque, l’obésité et le surpoids. «L’évolution de l’obésité est alarmante. Déséquilibre alimentaire et manque d’activité physique sont des facteurs favorisant l’éclosion du cancer. Pour prévenir ce fléau, il faudrait combattre le surpoids et éviter l’alimentation hors foyer».

Par ailleurs, toujours dans le même ordre d’idées, les soins palliatifs sont un autre volet abordé par le Pr Henda Raïs, cancérologue et présidente de l’Association tunisienne des soins palliatifs (Atsp).

«Les soins palliatifs sont des soins d’accompagnement des malades métastasés, des patients dont la souffrance est rebelle. Notre rôle consiste à les prendre en charge sur le plan psychologique et social.

Nous voulons améliorer leur qualité de vie et atténuer leurs souffrances par le biais des médicaments antalgiques. Ceux-ci sont délivrés gratuitement dans certains centres hospitaliers, mais à condition que les malades s’y présentent, ce qui est délicat pour des patients souffrants».

F.R.