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La presse | Tunisie | 05/03/2010
Car, et si ces dernières n’en meurent pas, il n’en est pas moins vrai que la douleur qu’elle occasionne peut transformer leur vie en enfer. Très différente de l’arthrose avec laquelle on la confond souvent, la polyarthrite est un phénomène inflammatoire généré par l’organisme lui-même. Le système immunitaire altéré ne reconnaît plus certains éléments des articulations et se retourne contre eux. L’inflammation et par extrapolation la destruction articulaire en sont les conséquences assurées. La maladie, qui affecte trois fois plus les femmes que les hommes, connaît peu de réminiscence et accompagne sa victime la vie durant. C’est un accompagnement ponctué de douleur, de raideur des membres en cas d’absence de diagnostic de la maladie et de handicaps. Ces inconvénients débutent au lever et se manifestent par des raideurs, des gonflements, des déformations et des douleurs souvent violentes.
Il faut attendre les années 80 pour que la recherche arrive à trouver les premiers médicaments adéquats à la maladie. La révolution est effectuée, cependant, par la biothérapie obtenue grâce à l’identification des cytokines responsables de l’altération du mécanisme immunitaire. Les conséquences de la biothérapie sont traduites par une meilleure tolérance de la part du malade, des effets secondaires de moindre importance et une réduction des risques cardiovasculaires, principaux responsables, jusque-là, de mortalité des malades.
Quoique nettement inférieure à celle de l’Europe (entre 1 et 3%) la prévalence de la polyarthrite, chez nous, ne laisse pas indifférent. La Tunisie est ainsi le seul pays de la région où la maladie est prise en charge totalement au même titre que 23 autres maladies. En 2003, les résultats d’une enquête effectuée dans le nord de la Tunisie par la Ligue antirhumatismale sur la question sont énoncés prouvant l’intérêt qu’on porte à cette maladie. Une autre étude effectuée cette fois- ci par un groupe de médecins appartenant au service de rhumatologie de l’hôpital La Rabta de Tunis, révèle, outre la prévalence, que la PR frappe les femmes plus que les hommes, qu’elle se déclare entre 40 et 47 ans. Sur les 50 malades concernés par l’étude, 88% ont des raideurs et des déformations articulaires, alors que le stade d’ankylose est atteint chez 50% des patients. La polyarthrite commence cependant à inquiéter toute la région et, en 2008, une rencontre maghrébine réunissant des spécialistes en provenance d’Algérie, de Tunisie et de Libye a eu lieu au Maroc à Casablanca. L’initiative est prise par l’Association marocaine de lutte contre la polyarthrite rhumatoïde dans le but de créer un espace commun d’échange d’informations et d’expériences. D’ailleurs, deux événements d’envergure ont marqué la rencontre : la création d’une Fédération maghrébine de lutte contre la PR, d’une part, et le démarrage d’une étude régionale sur la question, d’autre part. Objectif : une riposte commune et organisée contre la maladie.
Fadhila BERGAOUI
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