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La presse | Tunisie | 09/01/2010
Aussi, un vaste programme de mise à niveau a été élaboré pour pallier les insuffisances générées par de nouveaux besoins induits par les transitions démographiques.
Dans ce contexte, le programme de mise à niveau du secteur public de la santé a fait l’objet d’une conférence de presse donnée, hier, par Mme Nabiha Besrour, directrice générale de la mise à niveau au sein du ministère de la Santé publique, et Dr Hassen Ibrahim, directeur de l’évaluation et de l’audit au sein du même ministère. Ils ont indiqué que le programme de mise à niveau du secteur public de la santé, conçu dans le cadre d’un comité national de pilotage regroupant le ministère de la Santé publique et ses partenaires — le ministère des Finances notamment — a pour principal but de renforcer les capacités du secteur public de la santé à s’adapter aux mouvances contextuelles internes et externes et à répondre de manière appropriée aux attentes de la population, notamment en termes de qualité et de sécurité des services, ainsi que des prestations de soins, compte tenu des défis et contraintes existants. Ces derniers, précisent les conférenciers, sont représentés par la croissance des coûts et les dépenses de santé, l’avènement de multiples transitions démographiques, épidémiologiques et socioculturelles, l’évolution rapide des technologies médicales, la mondialisation, particulièrement celle du marché de la santé et l’évolution des attentes de la demande de soins de notre pays.
Fondement de la politique sociale
Il est à noter que le secteur public demeure le premier recours des demandeurs de soins. Il représente, en outre, un outil du fondement de la politique sociale du pays. Ce programme de mise à niveau est structuré autour de cinq axes, à savoir l’amélioration de la qualité des services de santé et de la sécurité des soins, c’est-à-dire l’amélioration de l’accueil, des conditions de séjour hospitalier, l’humanisation des services de santé, la généralisation de la chirurgie ambulatoire, l’instauration de la démarche qualité au niveau des services médicaux, pharmaceutiques, d’hygiène…
Le deuxième axe se base sur la gestion rationnelle des ressources et leur adéquation aux besoins dans le but d’assurer une présence équitable des professionnels de la santé sur tout le territoire.
Le troisième axe s’articule autour du soutien du secteur public de la santé par un système national d’information sanitaire et de gestion des connaissances efficace afin de répondre aux besoins de planification, de prise de décision éclairée en lui assurant l’infrastructure et la technologie d’information adaptées. L’efficience et la durabilité du financement du secteur public de la santé et l’amélioration de la réactivité du secteur public de la santé et son encadrement par un dispositif réglementaire adéquat représentent les derniers axes du programme de mise à niveau.
Il est à noter que ce programme s’étend de 2009 à 2013 et concerne 25 structures hospitalières pilotes. «Les composantes du programme sont exprimées par les professionnels du secteur, les usagers et tout ce qui est autour», précise Dr Ibrahim, ajoutant que la notion de mise à niveau est continue, alors que ce programme comporte la validation des résultats relatifs à la réactualisation de la carte sanitaire et à l’identification des normes des structures publiques de santé des trois niveaux de soins et des services hospitaliers dans certaines spécialités prioritaires (obstétrique, cardiologie, urgences…).
La deuxième étape du programme comporte la mise en œuvre du programme de mise à niveau par les établissements hospitaliers pilotes, au nombre de cinq, sur la base de contrats pluriannuels, d’objectifs et de moyens négociés avec l’administration de tutelle.
La troisième étape a trait à l’élargissement du programme de mise à niveau à toutes les structures de santé du secteur public et la poursuite de l’étape pilote, sans oublier le suivi des projets d’établissements et leur évaluation annuelle et le rapport de fin d’exécution du programme.
Ce programme vise, par ailleurs, à améliorer les prestations d’accueil qui demeurent en deçà des attentes, à accroître la coordination entre le corps médical et paramédical, à instaurer le régime de la double séance, déjà opérationnel, à recruter des spécialistes dans les régions de l’intérieur, conformément au décret présidentiel.
Double séance
«La carte sanitaire est un outil de planification mettant en exergue les indices de besoins basés sur une approche normative, alors qu’il faut se baser sur les évaluations épidémiologiques», a indiqué Dr Ibrahim qui a mis l’accent sur l’importance des équipes de travail qui sont au nombre de 14 et qui assurent l’organisation des prestations en matière de spécialités prioritaires telles que la carcinologie, la santé mentale… dans les différentes régions du pays. Il est à noter que 75% des spécialistes sont orientés vers les régions prioritaires.
Ainsi, l’on enregistre 1.100 recrutements. Les conférenciers ont, par ailleurs, indiqué que les hôpitaux régionaux seront parrainés par les CHU. Désormais, chaque assistant passera une année de roulement dans une région prioritaire et sera indemnisé en retour.
Le principe de la double séance a pour objectif de désencombrer les services, répondre à l’accessibilité à une meilleure offre de soins et dégager les urgences.
Certains services ont été certifiés ISO, surtout en termes d’accueil. La nouveauté consiste en la création de pôles interrégionaux, outre les actions de formation qui ont pour but de décloisonner les différents services.
On note, par ailleurs, que le nombre de médecins spécialistes a enregistré une hausse. La notion de médecine d’urgence a, en outre, enregistré une évolution qualitative et quantitative : 176 services des urgences sont fonctionnels. A cela s’ajoute la généralisation de la médecine de spécialité conformément aux directives du Conseil ministériel du 20 novembre dernier. Le secteur public a enregistré 18 millions de consultations par an et a effectué mille opérations. Il s’est équipé d’infrastructures lourdes en scanners, IRM, catétérisme…
Fatma RASSAA
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