← Accueil Santemaghreb.com Accès aux sites pays ALGERIE MAROC TUNISIE
Responsable éditorial :
Professeur Larbi Abid
Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.
Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.
Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
Note du 30/07/2019 16:07:29.
> Consulter tous les programmes
> Consulter toute la documentation
L'Algérie et la médecine algérienne ont perdu le 23 mars 2004 un de ses valeureux enfants : le professeur Abdelkader BOUKHROUFA.
> Consulter toutes les biographies
La néphrologie a contribué au progrès de la médecine en Algérie particulièrement dans les domaines de la médecine interne, la technologie, la formation, l'organisation sanitaire et la réflexion éthique (don d'organes). Les obstacles rencontrés pour faire reconnaître cette discipline comme spécialité médicale et universitaire ont été fort nombreux. La ténacité des néphrologues à partir de 1977 a porté ses fruits. Ainsi, l'enseignement de la néphrologie en Algérie a débuté en 1988. Le Comité Pédagogique Régional de Néphrologie a été constitué à Alger en 1988 et le Comité Pédagogique National en 1989.
Professeur Larbi Abid - Algérie - Avril 2016
Le nombre de postes de résidanat ouverts dans les différentes spécialités se fait par arrêté du MESRS (après concertation préalable avec le MSPRH pour l’évaluation des besoins). Cet arrêté fixe le nombre de postes ouverts (par discipline) aux épreuves classantes du concours d’accès au résidanat. C’est ainsi que pour l’année universitaire en cours (2015/2016), 1562 postes ont été ouverts à la faculté de médecin d’Alger. Les lauréats de sexe féminin étaient au nombre de 1031 (66%) et ceux de sexe masculin de 531 (34%). 404 candidats (306 femmes et 101 hommes) se sont désistés, laissant ainsi vacants 26 % des postes ouverts. Seuls 1101 candidats (725 de sexe féminin 63% et 430 de sexe masculin 37%) ont donc pris un poste lors du choix.
Nombre de postes (par discipline) au concours de résidanat (2015/2016)
(En rouge, les spécialités chirurgicales)
Spécialité | Nombre de postes pris | Sex-ratio | Taux de féminisation | Attrait de la spécialité | Rang |
Anesthésie-réanimation | 102 | 70F/32H | 68,2% | 1er, 24ème puis 671ème au 1163ème | 23ème |
Pédiatrie | 85 | 57F/28H | 79,2% | 125ème au 498ème | 13ème |
Gynéco-obstétrique | 72 | 67F/5H | 93% | 71ème au 393ème | 6ème |
Psychiatrie | 67 | 41F/26H | 61,2% | 361ème au 1331ème | 21ème |
Médecine interne | 54 | 43F/11H | 79,6% | 131ème au 706ème | 14ème |
Néphrologie | 43 | 24F/19H | 55,8% | 195ème au 582ème | 12ème |
Médecine légale | 39 | 16F/23H | 41% | 895ème au 1562ème | 24ème |
Réanimation médicale | 38 | 30F/8H | 78,9% | 1188ème au 1446ème | 25ème |
Imagerie – radiodiagnostic | 34 | 10F/24H | 29,4% | 2ème au 146ème | 4ème |
Médecine du travail | 29 | 20F/9H | 69% | 375ème au 899ème | 19ème |
Cardiologie | 26 | 13F/13H | 50% | 4ème au 60ème | 1ère |
Pneumologie | 25 | 13F/12H | 52% | 172ème au 387ème | 8ème |
Endocrinologie diabétologie | 24 | 15F/9H | 62,5% | 14ème au 113ème | 2ème |
Neurologie | 22 | 15F/7H | 68% | 207ème au 600ème | 10ème |
Oncologie médicale | 21 | 20F/1H | 95,2% | 487ème au 761ème | 18ème |
Gastro-entérologie | 20 | 10F/10H | 50% | 70ème au 171ème | 5ème |
Hématologie | 20 | 19F/1H | 95% | 506ème au 755ème | 15ème |
Pédopsychiatrie | 17 | 17F/0H | 100% | 821ème au 1148ème | 22ème |
Médecine physique et réadaptation | 14 | 9F/5H | 64,3% | 431ème au 599ème | 11ème |
Rhumatologie | 14 | 9F/5H | 64,3% | 133ème au 197ème | 7ème |
Maladies infectieuses | 13 | 11F/2H | 84,6% | 617ème au 897ème | 20ème |
Dermatologie | 10 | 7F/3H | 70% | 9ème au 148ème | 3ème |
Médecine nucléaire | 4 | 2F/2H | 50% | 305ème au 349ème | 9ème |
Radiothérapie | 4 | 3F/1H | 75% | 613ème au 770ème | 16ème |
Médecine du sport | 3 | 0F/3H | 0% | 659ème au 855ème | 17ème |
TOTAL SPECIALITES MEDICALES | 800 | 580F/220H | 72,5% | - | - |
Si le plus grand nombre de postes ouverts (dans les spécialités médicales) se fait en anesthésie-réanimation, pédiatrie, gynéco-obstétrique, psychiatrie et médecine interne, c’est-à-dire les spécialités où existe un besoin important à travers le pays, pour les candidats, les spécialités médicales les plus attractives sont par ordre de fréquence (classement du premier et du dernier lauréat pour chaque spécialité) : la cardiologie, l’endocrinologie-diabétologie, la dermatologie et l’imagerie.
L’hépato-gastroentérologie, la gynéco-obstétrique, la rhumatologie et la pneumologie sont également largement plébiscitées par les résidents. Mieux on est classé, plus on a l’embarras du choix. Un luxe auquel n’accède que le 1/3 des candidats. Au-delà de la 500ème place, peu de chance de faire partie du groupe qui rassemble les huit disciplines les plus demandées : ophtalmologie, cardiologie, dermatologie, endocrinologie/diabétologie, ORL, gastro-entérologie, gynéco-obstétrique et pneumologie.
Les trois spécialités les moins attractives, prises en dernier lieu, faute de mieux sont la médecine légale, la réanimation médicale et la pédopsychiatrie. Une autre spécialité qui recule est l’anesthésie-réanimation puisque si le major de la promotion a choisi cette spécialité, le 1163ème pouvait également faire ce choix !
Quels sont les facteurs qui jouent pour le choix de la spécialité ?
Depuis déjà de nombreuses années, près de ¾ des résidents choisissent une spécialité médicale. Il y a certainement un effet de génération qui joue sur la carrière, mais les spécialités qui occupent « le haut du pavé » sont les disciplines dans lesquelles des nouvelles techniques s’installent, et qui s’ouvre à de nouveaux domaines, pour lesquelles il y a une accélération dans les progrès. A travers les discussions que nous avons eues avec les résidents, un autre élément qui explique la préférence des résidents est le type d’activité sur lequel débouche la profession : les spécialités qui débouchent facilement sur un mode d’exercice libéral sont privilégiées. C’est notamment le cas de la cardiologie de l’endocrinologie et la dermatologie qui se partagent les 3 premières places des disciplines les plus attractives, ou encore l’imagerie.
Attractivité de la cardiologie
Cette spécialité comporte, une partie médicale allant de la gestion des urgences aux consultations de base, en passant par des aspects de prévention, une grande partie médico-technique avec les échographies, les épreuves d’effort, les cathétérismes, les doppler, les ECG holter, les coronarographies, et autres qui font partie du quotidien des cardiologues à l’hôpital que ce soit pour un usage diagnostique ou thérapeutique. Avec l’augmentation de fréquence des maladies cardiovasculaires, la cardiologie a vraiment le vent en poupe.
Les 2 spécialités médicales phares : Cardiologie et endocrinologie
Attractivité de l’endocrinologie-diabétologie
L’Endocrino-diabétologie est une spécialité au carrefour de nombreuses autres spécialités offrant un point de vue global du patient dans une prise en charge pluridisciplinaire. Elle offre des possibilités d’exercice variées : libéral en cabinet ou en clinique de jour, en milieu hospitalier (EPH ou CHU). Une diversité de pathologies : des gonades à l’obésité, en passant par les surrénales, l’hypophyse et le pancréas, mais également la thyroïde, les parathyroïdes, les dyslipidémies... Des maladies rares aux problèmes de santé publique, de l’aiguë au chronique, du cardio-vasculaire à l’oncologie, de la pédiatrie à la gériatrie, des maladies monogéniques aux maladies multifactorielles mêlant facteurs environnementaux et génétiques, avec comme point commun : le couple « hormone-récepteur » dans la physiopathologie. Cet aspect n’est pas dénué d’intérêt pour beaucoup de résidents qui optent pour cette spécialité.
Attractivité de la dermatologie
Il est loin le temps où par dérision, on appelait les dermatologues « les peintres » à cause des différents antiseptiques et lotions utilisés pour badigeonner la peau. La dermatologie est une spécialité clinique où la relation avec le malade reste prioritaire, où il faut savoir écouter et regarder. C’est une spécialité pluridisciplinaire riche et variée que chaque dermatologue peut choisir d’exercer selon ses aptitudes et ses goûts : dermatologie courante, dermatologie pédiatrique, chirurgie, allergologie, phlébologie ... Son implication en matière de santé publique se fait à travers la prise en charge des cancers cutanés dont la fréquence ne fait que progresser. Le dermatologue est aussi le spécialiste de l'esthétique de la peau : il peut corriger les imperfections provoquées par l'âge et le soleil ou les séquelles des maladies de la peau. Ce volet de chirurgie dermatologique (en secteur libéral) semble être d’un attrait certain pour les jeunes résidents : actes dermatologiques chirurgicaux (biopsies et exérèses cutanées) ; actes dermatologiques non chirurgicaux (utilisation du dermoscope pour le dépistage des cancers cutanés, traitements par l'azote liquide, utilisation du laser).
Dermatologie et imagerie médicale
Attractivité de l’imagerie médicale
L'imagerie médicale regroupe les moyens d'acquisition et de restitution d'images du corps humain à partir de différents phénomènes physiques tels que l'absorption des RX, la résonance magnétique nucléaire, la réflexion d'ondes ultrasons ou la radioactivité. C’est une spécialité variée et dynamique, au cœur de la médecine moderne. Elle a connu ces dernières années l’explosion de l’imagerie en coupes : Tomodensitométrie et Imagerie par Résonance Magnétique qui permettent une vision anatomique si fine qu’elle est devenue un moyen d’enseigner l’anatomie, ceci sans oublier l’approche fonctionnelle : IRM fonctionnelle, Scanner de perfusion, échographie de contraste,... Par ailleurs, l’imagerie interventionnelle est en plein essor, et propose, par exemple, un guidage sécurisé et fiable pour de nombreux actes invasifs : pose de voies centrales, drainages, réalisation de ponction et biopsies, traitement de tumeurs pulmonaires, hépatiques, osseuses ou rénales. L’imagerie médicale est actuellement au centre de la prise en charge des patients : imagerie diagnostique, thérapeutique et de suivi. Les besoins à travers le pays sont tels que le futur radiologue n’a pas du tout à s’inquiéter sur sa carrière tant en secteur libéral ou salarié, voir mixte comme c’est le cas pour un certain nombre de résidents qui font des vacations dans les centres d’imagerie du secteur libéral.
Attractivité de la gastro-entérologie et hépatologie
C’est la spécialité qui étudie les pathologies tube digestif et ses annexes. L’hépatologie prend en charge les maladies du foie. La proctologie, spécialité médicochirurgicale fait partie de la gastro-entérologie. Exerçant une spécialité médico-technique, l'hépato-gastroentérologue pratique des examens spécifiques : endoscopie gastrique, coloscopie, rectoscopie...Plus récemment, le champ de traitement de l’endoscopie s’est considérablement élargi et l’on parle alors d’endoscopie interventionnelle thérapeutique. Elle va permettre le traitement de la lithiase du cholédoque surtout depuis le développement de la chirurgie cœlioscopique, le traitement de lésions cancéreuses superficielles du tube digestif, le traitement de certaines affections du pancréas (lithiase du Wirsung, drainage de kystes, ..), la pose de prothèses pour les sténoses tumorales ou bénignes, le traitement de perforation et de fistules, ... C’est ce volet technique très développé en secteur libéral qui semble attirer les jeunes résidents.
Attractivité de la gynéco-obstétrique
C’est une spécialité médico-chirurgicale à multiples facettes : obstétrique, gynécologie médicale, gynécologie chirurgicale dont la sénologie et la chirurgie cancérologique, la procréation médicalement assistée. En Algérie où on recense près d’un million de naissance par an, les besoins sont immense tant en milieu hospitalier qu’en pratique libérale. C’est une spécialité assez prisée par les résidentes bien que reconnue comme très astreignante mais avec l’espoir de s’installer en cabinet privé dès la fin du service civil.
Gastro-entérologie et gynéco-obstétrique
Neurologie, médecine physique, néphrologie, pédiatrie, médecine interne, hématologie, radiothérapie, constituent le 2ème lot de spécialités à trouver preneur par les lauréats.
L’oncologie médicale, médecine du travail et maladies infectieuses forment le 3ème groupe de spécialités pris par ceux n’ayant pas pu choisir une des spécialités du 1er ou 2ème lot.
Enfin pour les plus mal classés, mais qui tiennent au statut de médecin spécialiste, ils sont contraints d’opter pour la psychiatrie, la pédopsychiatrie, l’anesthésie-réanimation, la médecine légale ou la réanimation médicale. Si la psychiatrie et la médecine légale ont toujours été non prisées par les résidents, la pédopsychiatrie ainsi que la réanimation médicale souffrent de leur statut de nouvelle spécialité devant d’abord se faire connaitre.
Quant à l’anesthésie-réanimation, elle recule d’année en année. Ayant été séparée de la réanimation médicale, les résidents appréhendent le volume de travail et le stress des services d’urgence et des unités de soins intensifs et des blocs opératoires. Une autre spécialité nouvellement créée, l’anesthésie-réanimation pédiatrique semble trouver des difficultés pour s’implanter à Alger auprès des enseignants eux-mêmes bien que le besoin existe tant dans les services de chirurgie pédiatrique que les services de chirurgie cardiaque et pour le développement de la chirurgie néonatale pratiquement absente dans notre pays.
Spécialités chirurgicales (290 postes pris : 26,3%)
Spécialité | Nombre de postes pris | Sex-ratio | Taux de féminisation | Attrait de la spécialité | Rang |
Chirurgie générale | 121 | 68F/53H | 56% | 300ème au 1249ème | 8ème |
Chirurgie orthopédique | 48 | 8F/40H | 16,6% | 394ème au 969ème | 6ème |
Chirurgie pédiatrique | 26 | 22F/4H | 84,6% | 561ème au 855ème | 7ème |
Ophtalmologie | 25 | 14F/11H | 56% | 3ème au 83ème | 1er |
Chirurgie neurologique | 15 | 8F/7H | 53,3% | 470ème au 1312ème | 10ème |
ORL | 15 | 10F/5H | 66,6% | 28ème au 250ème | 2ème |
Chirurgie urologique | 12 | 0F/12H | 0% | 82ème au 215ème | 3ème |
Chirurgie maxillo-faciale | 10 | 5F-5H | 50% | 317ème au 579ème | 5ème |
Chirurgie thoracique | 8 | 4F/4H | 50% | 333ème au 1291ème | 8ème |
Chirurgie cardiaque | 6 | 4F/2H | 66,6% | 1093ème au 1230ème | 9ème |
Chirurgie vasculaire | 3 | 2F/1H | 66,6% | 223ème au 580ème | 4ème |
TOTAL SPECIALITES MEDICALES | 290 | 145F/145H | 50% | - | - |
L’attractivité de l’Ophtalmologie
L’ophtalmologie est la spécialité la plus attractive, toutes spécialités confondues qu’elles soient médicales ou chirurgicales et cela depuis plusieurs années. C’est une spécialité qui offre un choix d’activités très large qui fait partie des spécialités «médico-chirurgicales ». Elle inclut différents types d’interventions chirurgicales allant de la chirurgie vitréo-rétinienne à la chirurgie réfractive, en passant par la chirurgie de la cataracte, du glaucome, la chirurgie palpébrale ou encore la chirurgie du strabisme. Elle contient également un éventail de pathologies médicales.
La rétine médicale avec la DMLA est en plein essor avec de nouvelles thérapeutiques qui nécessite la pratique de nombreux examens d’imagerie tels que l’angiographie et l’OCT dans lesquels l’ophtalmologiste peut également se spécialiser. L’ophtalmologie médicale comporte d’autres domaines tels que la rétinopathie diabétique, le glaucome ou la neuro-ophtalmologie. Elle est également caractérisée par son dynamisme avec les innovations techniques (laser, techniques chirurgicales, moyens diagnostiques) et les progrès thérapeutiques réalisés chaque année. L’activité du résident est ainsi très variée. Grâce à ses vastes champs d’intérêt aussi bien en médecine qu’en chirurgie et par les perspectives de carrière que ce soit dans le privé ou à l’hôpital, l’ophtalmologie représente le 1er choix des résidents.
Les spécialités chirurgicales les plus prisées : ophtalmologie et ORL
L’attractivité de l’ORL
La deuxième place du podium est occupée l’ORL dont le domaine d’activité concerne de très nombreuses pathologies touchant aussi bien les enfants que les adultes parmi lesquelles on peut citer les maladies générales du nez, sinus, gorge, larynx, oreilles ; les troubles de l’audition ou de l’équilibre ; les pathologies tumorales des glandes salivaires, thyroïde ou des voies aéro-digestives supérieures ; les malformations congénitales et la chirurgie plastique et esthétique de la face et du cou... Comme l’ophtalmologie, c’est une spécialité médico-chirurgicale particulièrement appréciée des résidents.
Ces 2 spécialités médico-chirurgicales sont d’avantage prisées par la gent féminine alors que pour les spécialités strictement chirurgicales, la prédominance féminine s’estompe.
Concernant les spécialités chirurgicales, le plus grand nombre de postes est ouvert en chirurgie générale, suivi par la chirurgie orthopédique. Il y a lieu de noter une certaine désaffection pour ces spécialités, à l’exception de l’urologie. En effet, c’est incontestablement la chirurgie urologique qui est la spécialité la plus prisée par les candidats depuis déjà quelques années.
Un autre fait à relever : si l’urologie est encore un domaine réservé à la gent masculine à 100%, de même d’ailleurs que l’orthopédie (83%), en chirurgie générale c’est le sexe féminin qui prédomine légèrement (56%) depuis cette année universitaire. Ainsi la chirurgie, dernier bastion masculin, est en train de s’écrouler.
Spécialités non clinique (65 postes pris : 5,6%)
Spécialité | Nombre de postes pris | Sex-ratio | Taux de féminisation | Attrait de la spécialité | Rang |
Anatomie pathologique | 19 | 13F/6H | 68,4% | 1ère | 225ème au 574ème |
Epidémiologie médecine sociale | 16 | 9F/7H | 56,2% | 9ème | 304ème au 1132ème |
Physiologie | 7 | 5F/2H | 71,4% | 7ème | 540ème au 697ème |
Hémobiologie | 4 | 2F/2H | 50% | 5ème | 410ème au 467ème |
Histo-embryologie | 4 | 4F/0H | 100 % | 8ème | 694ème au 781ème |
Immunologie | 4 | 0F/4H | 0% | 4ème | 327ème au 564ème |
Microbiologie | 4 | 1F/3H | 25% | 2ème | 271ème au 475ème |
Parasitologie | 4 | 3F/1H | 75% | 6ème | 531ème au 593ème |
Biochimie | 3 | 2F/1H | 66,7% | 3ème | 358ème au 381ème |
Total | 65 | 39F/26H | 60% | - | - |
Pour les spécialités non clinique, il faut distinguer l’anatomie-pathologique et la médecine sociale des autres spécialités de laboratoire.
L’anatomie pathologique est une discipline médicale qui étudie les lésions provoquées par les maladies, ou associées à celles-ci, sur les organes, tissus ou cellules, en utilisant des techniques principalement fondées sur la morphologie macroscopique et microscopique. Les lésions sont des altérations morphologiques des organes, décelables par tout moyen d’observation. Ces lésions sont confrontées aux données cliniques, biologiques et d’imagerie : c’est la corrélation anatomoclinique qui est indispensable pour permettre une interprétation synthétique qui aboutit à un diagnostic. Il persiste dans la formation de pathologiste une réelle culture de compagnonnage et les perspectives de recherche y sont très vastes. Pour toutes ces raisons, cette spécialité fait partie du 1er lot auquel accède le premier 1/3 des lauréats du concours.
L’épidémiologie/Santé publique est une spécialité transversale à la frontière de nombreuses disciplines : sociologie, statistiques, économie, informatique, épidémiologie, évaluation, recherche clinique, droit, éducation... Le principal caractère distinctif de cette spécialité médicale est qu’elle a pour objet le groupe et non plus l’individu. Elle regroupe différents champs d’action tels que : épidémiologie et recherche clinique, gestion de l’Information Médicale, gestion de la qualité et de la sécurité des soins, économie de la santé, économétrie, politiques de santé, sciences de l’environnement et santé, santé communautaire, biostatistiques. Il s’agit là de domaines clefs de la santé en général insuffisamment développés dans notre pays. Les SEMEP et l’Institut National de Santé Publique (INSP) devraient s’atteler à faire connaitre cette spécialité afin qu’elle ne soit plus choisi, faute de mieux.
Les spécialités de laboratoire (microbiologie, parasitologie, hémobiologie, biochimie, immunologie, et biologie clinique) sont des spécialités relativement prisées par les candidats car de nombreux postes hospitaliers sont à pourvoir à travers le pays et ces spécialités permettent d’accéder à un mode d’exercice libéral qui est en train de se développer. Ici c’est plutôt le nombre restreint de postes ouverts qui interpelle.
Conclusion
Les internes (futurs résidents) sont obnubilés par le concours de résidanat. Durant leur 7ème année de médecine, ils sont d’avantage concentrés sur ce concours que sur leur formation pratique dans les 4 stages (médecine, chirurgie, pédiatrie, gynéco-obstétrique). Beaucoup choisissent d’ailleurs des services où ils peuvent se libérer assez tôt, voire ne pas venir plusieurs jours dans la semaine, pour se préparer à ce concours. La Bibliothèque Nationale du Hamma fait salle comble de ces étudiants préparant le concours. De même, les jeudis pédagogiques de la faculté de médecine préparant à ce concours drainent un nombre très important d’internes. De nombreux jeunes médecins, à la fin de l’année d’internat, choisissent même de consacrer une année entière à la préparation de ce concours afin d’avoir la chance de s’orienter vers la ou l’une des spécialités auxquels ils aspirent.
Mais à l’heure du choix cornélien, le futur résident, s’il n’est pas dans le 1er lot lui permettant d’opter pour la spécialité à laquelle il aspire, s’oriente vers une spécialité qui lui reste obscure mais qu’il découvrira et il s’épanouira s’il est motivé mais qui le rebutera s’il est mal préparé.
Pour éviter les démissions en cascade en cours d’année universitaire après quelques mois et en particulier quelques mois avant l’annonce du concours d’accès au résidanat de l’année suivante, démissions qui sont une perte sèche sur la plan financier (les résidents reçoivent un salaire conséquent) et sur le plan pédagogique, la faculté de médecine devrait organiser ,en collaboration avec les comité pédagogique des différentes spécialités, en juin de chaque année, des portes ouvertes sur les spécialités enseignées où le futur résident pourra obtenir tous les renseignements auprès de ses ainés.
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Site éditeur :