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Professeur Larbi Abid
Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.
Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.
Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
Note du 30/07/2019 16:07:29.
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Interne à Alger en 1906, 6 ans avant le professeur Henri Duboucher, 2 ans après le Professeur Lombard, il est Prosecteur d'anatomie du rigoureux Professeur Trolard. Il part à Paris, élève de Lecène et d'Edouard Quénu, et revient Professeur à Alger en 1920, succédant à son maître Eugène Vincent en 1924, qui dirigeait les salles Lisfranc et Larrey. Il a alors 40 ans.
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Le corps médical algérien est aujourd'hui largement féminisé. Dans le secteur public, toutes filières et grades confondus, le taux de femmes est légèrement supérieur à la moitié : 50,93 % exactement selon les statistiques du ministère de la santé. La santé est le domaine où la parité est atteinte, à la différence des administrations, des autres professions libérales, de l'industrie, des assemblées élues et des exécutifs.
A. BENALLEGUE
Professeur de pédiatrie
(membre de l'Académie Française de Médecine).
En 1940, les étudiants marocains et tunisiens qui allaient habituellement faire leurs études supérieures en France (médecine, pharmacie, lettres) viennent s'inscrire à l'université d'Alger, unique université alors pour tout le Maghreb dit "Afrique du Nord".
Novembre 1942 : nommée au concours des hôpitaux d'Alger et, peu après, élue présidente de l'association des internes et anciens internes des hôpitaux d'Alger, la plupart de mes condisciples ayant été appelés sous les drapeaux, j'étais ainsi la première étudiante en médecine algérienne et premier élément algérien interne des hôpitaux. Les internes et externes titulaires étant mobilisés, il m'appartenait d'organiser à travers les trois hôpitaux d'Alger (Mustapha, Hussein Dey, El Kettar) la répartition des étudiants comme faisant fonction d'externe ou d'interne suivant leur niveau d'études et d'organiser et superviser les équipes de garde. Ceci m'a amenée à connaître pratiquement tous les étudiants et en particulier les étudiants musulmans, c'est-à-dire algériens, marocains et tunisiens.
A leur intention, j'ai animé en plus des conférences d'externat et des conférences d'internat pour parfaire leur formation, les conférences hebdomadaires ainsi que les gardes, occasion de travailler mais aussi de discussions passionnées sur la situation politique de nos pays respectifs. Les thèses des différents mouvements nationalistes étaient abondamment commentées, et c'est ainsi qu'est née chez les étudiants une communauté de pensée inter-maghrébine (aux étudiants en médecine se mêlèrent souvent les étudiants en pharmacie et même en lettres).
Nous étions tous concernés par la lutte pur la liberté. Nous nous sentions tous soudés dans un même bloc maghrébin. Une preuve en était donnée au début du mois de Mai 1945 : devant la répression effroyable qui s'abattait sur le Constantinois nous décidons, nous, étudiants algériens, d'essayer d'avoir deux ambulances pour porter secours aux blessés. D'emblée, des étudiants marocains (dont Abdelkrim El Khatib) et tunisiens nous ont accompagnés dans nos démarches, prêts à nous aider sur le terrain.
Fin 1945, chacun est reparti chez soi et beaucoup ont terminé leurs études en France.
En 1963, 20 ans après, dans l'Algérie indépendante, je fus portée à la présidence de la Société de Médecine d'Alger dont j'étais membre depuis 1946. Dans un premier temps, il me fallait résoudre bien sur les problèmes locaux hospitalo-universitaires et donner vie à cette société. L'année suivante, en 1964, les choses allant bon train, j'ai pensé que nos rêves de jeunesse pouvaient refaire surface maintenant que les 3 pays du Maghreb avaient recouvré leur indépendance.
Nous allions nous unir dans une action commune contre la maladie en créant des Journées Maghrébines Médico-Chirurgicales. J'ai fait part de ce projet aux membres du bureau de la Société de Médecine et à ceux de la Société de Chirurgie que présidait le professeur Zmerli (ancien chef de service d'urologie à Alger et ancien ministre de la santé de Tunisie). L'enthousiasme fut immédiat et nous décidâmes d'aller en petit groupe à Tunis en parler aux confrères tunisiens. L'accueil de la Société Tunisienne des Sciences Médicales fut extrêmement chaleureux et leur adhésion au projet de travail maghrébin fut immédiat.
J'ai retrouvé à cette occasion beaucoup de ceux qui avaient été "mes étudiants" à Alger et qui n'avaient pas oublié ces années de jeunesse. Ensuite j'ai pris contact avec le président de la Société de Médecine du Maroc, le docteur Driss KABBAGE, qui répondit lui aussi avec enthousiasme. Nous avons alors convenu de mettre sur pied ces Journées Maghrébines Médico-Chirurgicales dès 1965, chaque année, à tour de rôle, dans l'un des trois pays en commençant par le Maroc. Les premières journées tenues à Casablanca ont laissé à chacun de nous un souvenir merveilleux. Ce fut en mai à l'hôtel Mansour à Casablanca. Après deux sessions dans chaque pays, ayant testé la vitalité de nos réunions, les journées ont été transformées en Congrès. Le 1er Congrès Médical Maghrébin a eu lieu en mai 1971 à Casablanca sous le haut patronage du roi Hassan II.
Je dois dire que si sur le plan scientifique ce rencontres ont été fructueuses dans la connaissance de nos problèmes réciproques, la recherche de solutions adéquates en fonction de nos possibilités socio-économiques, elles ont aussi le mérite de tisser entre nous des liens d'amitié et de fraternité solides résistant à toutes le vicissitudes. Voilà comment nous, médecins, avons construit le Grand Maghreb de la Médecine.
N.B. : le professeur A. BENALLEGUE a participé à la création en 1967 de la Société Algérienne de Pédiatrie puis à la création en 1981 des Journées Maghrébines de Pédiatrie qui sont devenues à leur tour Congrès Maghrébin de Pédiatrie.
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