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Responsable éditorial :
Professeur Larbi Abid
Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.
Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.
Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
Note du 30/07/2019 16:07:29.
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Simerabet Assia nous a quittés le vendredi 30/11/2018 après un rude combat mené avec ténacité et dignité contre la maladie, sans jamais baisser les bras. La communauté chirurgicale oranaise et algérienne vient de perdre l’un de ses membres précocement et dans la douleur.
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Dans cette évocation il ne sera question que de la médecine algérienne post-coloniale, celle qui a vu le jour après les accords d’Evian du 18 mars 1962 qui ont vu l’Algérie accéder à son indépendance après une exemplaire guerre de libération nationale qui aura duré plus de sept ans. Au lendemain du « cessez-le-feu » proclamé le 19 mars 1962, nous assisterons à un exode massif des pieds-noirs. Le départ massif et rapide de la population européenne allait plonger l’Algérie dans une dramatique situation.
Professeur Larbi Abid - Algérie - Décembre 2015
Sans concertation aucune, le ministère de la santé a décidé que désormais les hôpitaux et structures de santé de proximité vont fonctionner par brigades de 8 heures à 20 heures. Dans un grand nombre de polycliniques, ces horaires sont déjà mis en application depuis quelques années. Dans les hôpitaux le personnel soignant obéit à différents types d’horaires selon la spécialité et les spécificités du service tout en maintenant un service 24h/24h, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, comme dans tous les pays du monde car l’hôpital assure la continuité et la permanence des soins afin de répondre aux besoins d’une population consommatrice de soins et de plus en plus exigeante.
La permanence des soins implique bien sûr certaines modalités d’organisation journalière du travail à l’hôpital. Cependant, Il ne suffit pas d’une instruction pour régler le problème de la prise en charge des patients dans les structures de santé. Il ne suffit pas non plus de désigner le personnel soignant à la vindicte populaire en le menaçant du bâton (El matrag) ou en l’obligeant à un pointage (car absentéiste ?!?) pour régler les problèmes de santé en Algérie, qui sont beaucoup plus complexes qu’un simple changement d’horaires de travail qui n’est d’ailleurs pas réalisable dans toutes les structures vu la pénurie aigue en personnel paramédical et la pléthore (dans les grandes villes) ou l’anarchie en personnel médical dans les structures de santé tant publiques que privées.
Un projet de schéma organisationnel et un fonctionnement général devraient être proposés par les chefs de service, entérinés par les conseils médicaux (en accord avec la réglementation en vigueur). Ces projets, une fois validés, sont mis en application, à charge pour les chefs de service et pour le directeur d’établissement de contrôler régulièrement leur mise en application. Les décisions intempestives provenant de la centrale, ne font que perturber un fonctionnement déjà très difficile. Car la question de la pénibilité au travail du personnel soignant est complètement ignorée par les décideurs. Voici quelques uns des aspects de cette pénibilité ressentie : stress, agression psychique voire physique, poste difficile à pourvoir en particulier aux urgences,...
La formation du personnel paramédical longtemps ignorée se traduit par la pénurie criarde à laquelle sont confrontés la majorité des services hospitaliers obligeant à réduire l’activité hospitalière faute d’assurer une couverture paramédicale suffisante pour la sécurité des malades.
Concernant le personnel médical spécialisé le service civil a montré ses faiblesses dans la couverture du territoire du fait du refus d’un grand nombre de spécialistes de rejoindre les postes où ils sont affectés (pour différentes raisons valables ou non) mais également des pistonnés qui viennent encombrer les services hospitaliers du nord et en particulier les CHU. C’est ainsi qu’à Alger même, on peut trouver deux services de chirurgie ayant le même nombre de lits et le même nombre de salles opératoires, fonctionnant l’un avec une dizaine de chirurgiens l’autre avec presque le triple ! Que faire des chirurgiens en excédent et qui émargent au budget de l’hôpital ?
Les missions et activités de l’équipe sont définies par types de structure. Le nombre de praticiens qualifiés nécessaires pour y faire face doit être quantifié en tenant compte de l’ensemble des activités du service ou de l’établissement (soins, enseignement, recherche, missions d’intérêt général…) et du temps nécessaire à l’exécution sereine et efficace de chacune de ces activités, en priorisant le soin.
Le médecin généraliste, bouche-trou d’un système de santé en crise (alors qu’il devrait être la cheville ouvrière de ce système de santé), peine à se faire recruter dans la majorité des cas. Il est hélas malmené et utilisé selon les besoins tant dans les polycliniques que dans les établissements hospitaliers, parfois même dans le cadre du filet social ! Certes on le met au centre du système de soins comme médecin référent mais cela est pour l’instant juste au niveau du discours.
Je ne crois pas que les effets d’annonce, les suspensions de gestionnaires et de chefs de service lors de déplacements ministériels puissent régler les problèmes de notre système de santé. Le mal est beaucoup plus profond.
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