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Professeur Larbi Abid
Responsable éditorial :
Professeur Larbi Abid


Bloc notes

Des médecins cubains en Algérie
Note du 14/11/2019 17:46:32.

Le 1er Prix « Tedjini Haddam » décerné au Pr Jean-Paul Grangaud
Note du 05/11/2019 11:03:27.

Ouverture des inscriptions au Certificat de sur-spécialisation en hépatologie, gastro-entérologie et nutrition pédiatrique
Note du 30/07/2019 16:07:29.

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Histoire de l'Algérie médicale

Les hommes et les femmes


BENMILOUD Moulay (1934-2014)

Evoquer la mémoire et le parcours remarquable de celui qui fut et restera le fondateur de l’endocrinologie dans notre pays après l’indépendance renvoie à la douleur que sa disparition récente a gravé dans le cœur de ses proches, avec une pensée particulière et émue pour sa sœur Assia, fidèle d’entre les fidèles. La disparition du professeur Moulay Ben Miloud a aussi frappé d’une grande tristesse ses amis, ses pairs et ses nombreux élèves, présents en Algérie ou établis à l’étranger. D’ailleurs, beaucoup parmi ses disciples auraient pu lui rendre hommage tant l’autorité naturelle qui émanait de son élégante personne, suscitait d’emblée et unanimement le respect. Et ce respect allait bien au-delà de la simple considération due aux maîtres qu’impose aux médecins la tradition hippocratique.

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Naissance de la médecine algérienne

La participation multiforme du corps médical algérien à la révolution

Avant d’évoquer les différents types d’activités assumés par le corps médical algérien pendant la guerre d’indépendance, nous devons faire quelques remarques préliminaires.
Quand nous parlons de corps médical, cette dénomination englobe médecins, pharmaciens, dentistes, étudiants en médecine et paramédicaux diplômés ou non, dont l’activité a été solidaire et inséparable...

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Histoire de l'Algérie médicale : les hommes et les femmes


BELABBES AbdelkaderEnvoyer cette page par e-mail Ajouter cette page à mes favoris

D’après Hamid Tahri

Docteur Abdelkader BELABBESMédecin mécène, philosophe et homme de science

Abdelkader Belabbes est né le 6 septembre 1915 à Béjaïa dans une famille relativement aisée pour l’époque. Son père Ahmed habitait l’actuelle rue Allaoua Touati (en haut du lycée Ibn Sina). Après avoir terminé l’enseignement primaire, il ira à Alger et plus précisément au lycée de Ben Aknoun où il décrochera son bac en 1933, à l’âge de 18 ans. Voulant devenir médecin, il ira en France, à Tours plus exactement, où il effectuera sa médecine et obtiendra son doctorat en 1940.

A son retour en Algérie, en pleine guerre mondiale, il sera mobilisé et orienté vers l’hôpital militaire de Batna où pendant une année, il sera chargé de la visite médicale des appelés du contingent : beaucoup de jeunes algériens furent ainsi réformés grâce à lui.

Ce n’est qu’à partir de 1941, après sa démobilisation, qu’il reviendra dans sa ville natale, Béjaïa, où il se consacrera aux soins des nécessiteux, le plus souvent gratuitement. Il sera vite connu à Béjaia et sa popularité va vite dépasser les berges de la Soummam pour atteindre la région de Sétif où son père avait acheté une ferme dans la région de Boussselam (commune de Mezloug).
En dehors d’un remplacement du docteur Ahmed Francis (militant du PPA)  à Sétif, le docteur Abdelkader Belabbes ne possédait pas de cabinet et exerçait son métier là où la nécessité l’imposait : dans la rue, à domicile, dans l’arrière boutique d’un magasin ou d’une boulangerie, en particulier dans le magasin de son ami Hadj Adjelli Achour.

Outre les soins curatifs, le docteur Abdelkader Belabbes s’intéressait à la médecine sociale et préventive. Ainsi, vis-à-vis du paludisme qui sévissait alors, et avec la découverte des effets DDT  sur les moustiques, il acheta plusieurs fûts de ce produit qu’il déversa dans les oueds en expliquant aux fellahs le cycle de la maladie et les moyens de se prémunir.
Parmi les patients et amis qui aimaient venir le voir, on peut citer le célèbre théologien Abderhamane Djillali, père du non moins célèbre professeur de chirurgie générale Ghalib Djillali, actuel chef de service de chirurgie générale à l’hôpital de Aïn Taya.

Après le déclenchement de la lutte armée pour le recouvrement de l’indépendance nationale, en 1954, il fut appelé à soigner de nombreux maquisards dont le capitaine Cheikh Youcef Lalaloui, chef de la zone I de la wilaya III qui sera plus tard secrétaire général de l’Organisation Nationale des Moudjahidines (ONM).
En 1955, il se rendra à partir de Constantine, en bus, aux lieux Saints de L’Islam. L’imam Abdelghani Chehata, d’origine égyptienne, mais adoptée par Béjaïa où il a officié de longues années à la mosquée Sidi Soufi dira de lui : « sa générosité, n’avait d’égale que sa piété dont le dévouement aux autres est un exemple ».
El Hadj Abdelkader Belabbes est décédé le 9 juillet 2002 et enterré au cimetière Sidi Abderhamane de Béjaïa. Dans l’oraison funèbre, l’imam Abdelghani Chehata dira de lui : « un homme hors du commun, un fidèle assidu, un homme de foi, un homme de cœur ».

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