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Maroc Hebdo | Maroc | 14/06/2024 | Lire l'article original
Chafik Chraïbi est gynécologue et président de l'Association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (AMLAC). Dans cet entretien accordé à Maroc Hebdo, le spécialiste revient sur le trafic de pilule abortive en ligne et les enjeux liés à l'avortement clandestin au Maroc.
Quel est le danger de se procurer des pilules abortives en ligne ?
Il y a un double danger. D’abord, on ne connait pas l’origine de ces médicaments. Le deuxième tient à l’automédication. C’est-à-dire que la personne va avaler ces comprimés sans aucune surveillance, avec le risque de saignement, de faire un surdosage, ou des risques d’intoxication. On a beau interdire, lorsqu’il faut avorter, on trouve toujours le moyen de le faire. Il doit donc être permis de faire l’opération dans des conditions sanitaires optimales ou par pilule abortive, légalement, avec un traçage du médicament, sous ordonnance médicale. Trop de lois tue la loi et les gens finissent par la contourner.
D’un simple clic sur les réseaux sociaux, on trouve les pilules abortives Artoctec et Cytotec. De quoi s’agit-il exactement ?
Le Misoprostol contient une prostaglandine qui permet de protéger l’estomac en cas de gastrite et d’ulcère, etc. Il est apparu que l’un des effets secondaires de Citotec génère une contracture de l’utérus. Citotec permet d’arrêter les hémorragies chez les femmes qui accouchent avec beaucoup de saignement, par voie rectal ou sublinguale. Et c’est grâce à Citotec que nous avons réduit de moitié la mortalité maternelle. Lors de l’ère de la ministre de la santé, Yasmina badou (2007-2023), le Misoprostol était autorisé dans les pharmacies. Hélas, aujourd’hui, pour réaliser un avortement il faut débourser 7000dh car beaucoup de gynécologues craignent d’être poursuivis.
Les autorités sanitaires manquent-t-elles à leur devoir de vigilance en laissant prospérer ce business de pilules abortives en ligne ?
Vous savez, tout ce qui est en ligne est difficile à contrôler. Mais les autorités ferment les yeux car on ne peut pas laisser autant de grossesses non désirées, on ne pas accepter autant d’enfants abandonnés dans les rues.
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