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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Pour le professeur M. A. Bouraghda, cardiologue interventionnel et chef de soins intensifs au service de cardiologie du Chu Frantz Fanon de Blida, la relation entre les crises cardiaques et la Covid-19 a bien été identifiée à travers les observations mondiales et locales. Il confirme que ce phénomène touche de plus en plus la population jeune. Entretien.
Depuis l’apparition de la Covid-19, on assiste à une augmentation des décès par crise cardiaque. Y a-t-il un lien entre ce nouveau coronavirus et ces décès soudains ?
Les syndromes coronariens aigus, communément appelés « crise cardiaque », sont de loin la première cause de mortalité mondiale, la relation entre la survenue de ces événements cardiaques et la Covid-19 a bien été identifiée à travers les observations mondiales et locales en rapport avec un état hyperthrombotique (tendance à la coagulation spontanée du sang) induit par cette maladie liée à l’infection par le coronavirus.
D’ailleurs, c’est ce qui fait du traitement anticoagulant une pierre angulaire de la prise en charge de la Covid-19.
Avez-vous établi des recherches épidémiologiques dans ce sens ?
Effectivement, un système de soins sans registres statistiques ne permet pas d’avoir une idée claire sur les besoins ni sur les éléments à développer pour s’améliorer… Dans ce sens, la Société algérienne de cardiologie a mis en place un registre national multicentrique réservé à l’infarctus du myocarde en 2016, dont les résultats ont été communiqués et seront publiés dans des revues indexées.
Au niveau du service de cardiologie de Blida, il y a un registre informatisé mis en place par l’équipe médicale, qui permet d’avoir une vue précise en temps réel. Le taux de décès avoisine les 5% sur un nombre d’environ 2000 patients/an pris en charge pour une crise cardiaque au niveau de la région de Blida.
Aujourd’hui, ce phénomène touche de plus en plus de jeunes. Pourquoi, selon vous ?
Il n’est plus à démontrer que ce phénomène n’est plus une pathologie du sujet âgé, surtout quand on voit que 25% de nos patients ont moins de 50 ans, avec 10% de moins de 40 ans.
Cette transition épidémiologique est due principalement au changement des habitudes socio-comportementales, impliquant une accumulation de facteurs de risque cardio-vasculaire dès le jeune âge, ceci est lié principalement au tabagisme actif et passif, le développement de diabète dû à la sédentarité, l’obésité et le manque d’activité physique avec une alimentation malsaine, basée essentiellement sur des apports hypercaloriques, l’hypertension artérielle mal contrôlée, ainsi que des facteurs environnementaux, comme le stress et la pollution.
Comment est traité le malade souffrant d’un malaise cardiaque à votre niveau ? Avez-vous assez de places et de moyens pour y faire face ?
Le patient arrive au niveau de notre pavillon des urgences soit par ses propres moyens soit évacué d’un autre centre ; une fois le diagnostic confirmé, c’est tout un protocole de revascularisation qui est rapidement enclenché, nous disposons d’un plateau technique de trois salles de cardiologie interventionnelle et de rythmologie, avec une unité de soins intensifs cardiologique de 16 lits et un service d’hospitalisation à froid pour les patients sortis de la phase critique. Aussi, nous disposons d’une équipe de sept cardiologues interventionnels de niveau international.
Par ailleurs, dans ce sens, le ministère de la Santé, en collaboration avec la Société algérienne de cardiologie, a procédé à l’élaboration d’un plan national spécial syndrome coronarien aigu (Stami Algérie), où toutes les régions du pays seront rattachées au centre pilote le plus proche, capable de prendre en charge cette pathologie en urgence afin d’optimiser les chances de bien traiter le patient ; une application dans ce sens a été développée. Notre centre de Blida est pilote dans la région centre du pays.
Quels sont les conseils que vous pouvez donner pour minimiser ce phénomène de plus en plus préoccupant ?
En tant que média, je vous sollicite pour mener des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les autorités sanitaires. Aussi, l’activité physique est à encourager et une politique de lutte contre le tabagisme dans les espaces communs doit être intensifiée.
Le citoyen doit bannir les mauvaises habitudes alimentaires et favoriser le régime méditerranéen, par exemple. Il est important de lancer un appel aux consommateurs afin d’éviter les boissons et jus à forte teneur en sucre qu’on trouve sur le marché et qui demeurent malheureusement très prisés, et ce, au détriment de notre santé. Nous, en tant que praticiens de la santé, notre défi est de prendre en charge, de manière optimale, les patients hypertendus, diabétiques et les malades atteints de dyslipidémie.
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
C'est tout l'objet de ce cours qui se présente sous forme d'un « mini MOOC » qui nécessite 2 heures d'investissement au maximum. Plus d'informations
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