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Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a annoncé, jeudi, l’élaboration d’un guide de prise en charge post-Covid-19 destiné aux professionnels de la santé. « Confectionné à travers une approche pluridisciplinaire, ce document vise une meilleure prise en charge et une orientation des patients qui présentent des symptômes prolongés suite à une atteinte par le SARS-CoV-2 », a-t-il précisé, lors d’une rencontre organisée à Alger.
Dans une allocution lue au nom du ministre de tutelle, Abdelhak Saïhi a indiqué que la plupart des personnes atteintes ressentent des symptômes pendant deux ou trois semaines, en général, mais, pour d’autres, le temps de récupération peut être beaucoup plus long. « Partout à travers le monde, un nombre grandissant de patients ayant contracté la maladie continuent à ressentir des séquelles pendant plusieurs mois. Ces personnes sont épuisées et ressentent des douleurs et des malaises, au point qu’elles ne sont pas capables de retrouver une vie normale. On dit que ces personnes sont atteintes de ‘’Covid long’’, un terme utilisé par les patients, puis repris dans la littérature pour qualifier ce phénomène», dit-il.
En l'absence de données physiopathologiques et épidémiologiques précises, le guide utilise la notion la plus large de symptômes prolongés suite à une contamination au coronavirus.
« Il s’agit d’une démarche réaliste, rationnelle et scientifique de prise en charge de ces patients, dans le cadre d'une décision médicale partagée et multidisciplinaire», ajoute-t-il. De son côté, le Directeur général des services de santé et de la réforme hospitalière au ministère de la Santé a affirmé que l’élaboration de ce guide vise à unifier, à standardiser et à harmoniser, à l'échelle nationale, la stratégie de gestion des conséquences de l'infection COVID-19, et permettre aux professionnels de la santé d'identifier, d'orienter, d'évaluer et de prendre en charge les patients et de gérer les effets de cette maladie à long terme. « Il sera publié sur la plateforme numérique du ministère, pour permettre son accès et son téléchargement par tous les professionnels de santé », a révélé Lyes Rahal, qui signalera que le document sera accompagné de directives qui faciliteront son application au sein des établissements de santé.
Le professeur Amar Tebaibia, quant à lui, a mis l’accent sur le caractère évolutif du guide qui sera actualisé en fonction des informations et des nouvelles données sur les séquelles persistantes. «L'évolution de la Covid-19 est imprévisible et les symptômes qui persistent sont parfois inexplicables et peuvent compromettre l'insertion sociale et professionnelle», a prévenu le chef de service de médecine interne à l’Établissement public hospitalier de Birtraria.
Parmi les séquelles qui peuvent persister après une guérison, le spécialiste évoque les atteintes pulmonaires, cardio-vasculaires, hépatiques et rénales ; et pour identifier les personnes atteintes du syndrome post- Covid, il relève l’importance d’évaluer l’état du patient sur le plan physique et clinique, ajoutant qu’une attention particulière doit être accordée aux personnes âgées et aux enfants, même si le syndrome post-Covid-19 est rare chez cette dernière catégorie. « Il faut éviter de dramatiser ou de stresser le patient en lui demandant le bon examen complémentaire à effectuer.
Le rôle du médecin généraliste, qui reste la pierre angulaire de la prise en charge du patient pour son suivi et son orientation, est dans ce cas très important », a-t-il estimé. Pour sa part, le sous-directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la Santé cite, à ce propos, les dépressions, la psychose post-Covid, des troubles anxieux et du comportement, ainsi que des conduites addictives comme étant les pathologies les plus fréquentes.
Le professeur Mohamed Chakali estime que le ministère de la Santé, en collaboration avec celui de l'Intérieur, a élaboré une instruction interministérielle datée du 20 avril 2021 visant à organiser le dispositif d'accompagnement psychologique d'une façon plus globale.
Pour le professeur Nora Liani, médecin du travail et chef de service au CPMC du CHU Mustapha-Pacha (Alger), les visites médicales de reprise sont importantes, afin de statuer sur l'aptitude médicale pour le retour au travail d’un travailleur atteint par la Covid-19 et déclaré guéri. Cette visite permettra au médecin du travail de «déterminer le niveau des répercussions» de la maladie pour une évaluation des performances du patient et les comparer aux exigences de son travail, jugeant nécessaire d’effectuer un examen clinique complet pour une évaluation du degré d’asthénie qui est un des signes le plus fréquemment rencontrés, outre une évaluation de l’état psychologique post-traumatique.
« Face à cette situation, le médecin du travail sera confronté à deux droits fondamentaux du patient, le droit du travail et le droit de la santé. Il devra trancher pour assurer un retour au travail en toute sécurité », a souligné la coordinatrice nationale des médecins du travail au ministère de la Santé.
Kamélia Hadjib
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
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