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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Médecine tropicale et parasitologie, histoire de la médecine, santé publique internationale, épistémologie et éthique, monde arabe, tels sont, entre autres, les points débattus lors de cet entretien accordé à Libé par Anne-Marie Moulin, chercheuse du CNRS émérite au laboratoire SPHERE (sciences - philosophie - histoire
Libé : La France avait cessé d’administrer le vaccin AstraZeneca. Qu’en pensez-vous ?
Anne-Marie Moulin : Je ne crois pas que le gouvernement ait fait le bon choix. Ce n’est pas parce qu’un pompier a fait un malaise qu’on va arrêter la vaccination. Le ministre de la Santé a affirmé que dans la balance bénéfice/risque, le bénéfice l’emportait sur le risque (du vaccin). Evidemment, la population a retenu qu’il y avait risque et s’est affolée. Or presque tous les médicaments ont des effets secondaires, même s’ils sont efficaces. Prenons l’exemple de l’aspirine. C’est un bon médicament mais ça n’empêche pas qu’il peut déclencher des hémorragies chez certaines personnes. L’aspirine prise à fortes doses peut induire un saignement, comme on en a vu des exemples en cas d’anévrisme. Est-ce que le Maroc a suspendu l’administration d’AstraZeneca ? Non pas encore.
Au moment où l’on parle, la campagne de vaccination continue (le 16 mars).
Il a raison, on ne peut pas suspendre une campagne de vaccination parce que des malaises ou certains effets secondaires fâcheux sont apparus. Maintenant les gens vaccinés par AstraZeneca, dès qu’ils auront un peu de fièvre, vont croire que c’est à cause du vaccin. Le ministre a d’abord rassuré avant que la décision de suspension ne soit prise. Ces décisions contradictoires successives ne rassurent pas les gens.
Comment expliquez-vous la méfiance envers les vaccins en France et dans le monde ?
Il est excessif de parler d’une méfiance majoritaire. Les sondages faits dans ce domaine doivent être analysés avec prudence et les questions sont souvent mal posées et les réponses difficiles à interpréter. On ne peut pas dire que la majorité des Français sont méfiants envers les vaccins. Parfois il s’agit avant tout d’une réaction de défiance envers les politiques qui préconisent les vaccinations.
Avez-vous une explication de l’absence des laboratoires français, comme Sanofi et Pasteur dans la course mondiale aux vaccins ?
Sanofi est une multinationale. On ne peut pas dire que c’est vraiment une compagnie française. L’Institut Pasteur a fait des choix qui n’ont pas abouti…. Il y a aujourd’hui une polémique dans les pays occidentaux sur le vaccin d’AstraZeneca et parfois de la méfiance. En même temps beaucoup de pays dans le monde, surtout en Afrique, n’ont pas encore accès au vaccin. Bien sûr il est choquant de voir des enfants mourir de maladies pouvant être prévenues pas des vaccins. J’ai vu mourir des enfants de méningite au Yémen, en Afrique et même en Tunisie alors qu’existe un vaccin contre cette maladie. Le Maroc a choisi plusieurs vaccins pour sa campagne vaccinale, le chinois Sinopharm, le britannique AstraZeneca, le russe Spoutnik V et l’américain Johnson and Johnson.
Que pensez-vous des choix de ce pays africain ?
Le Maroc, c’est autre chose. J’ai travaillé en Egypte, et quand je suis allée au Maroc j’ai trouvé que c’était un pays très avancé au niveau sanitaire. Le Maroc s’est par exemple débarrassé du trachome et a fait des progrès dans de nombreux domaines. Evidemment, tout est loin d’être parfait comme dans tous les pays. J’ai fait une enquête au Maroc sur les migrants subsahariens, femmes et enfants à Oujda et Rabat et il y a des progrès à faire. Par rapport à beaucoup de pays africains, le Maroc a un système de santé en bon état. Il y a des choses qui fonctionnent bien dans ce pays.
Comment voyez-vous la politique vaccinale du Maroc qui a vacciné 11% de sa population ?
En Europe, on a écrit beaucoup de choses sur le vaccin russe. C’est avant tout de la politique tout ça. Les Russes ont de bons chercheurs en biologie, dans le domaine des épidémies et ont de l’expérience. Le Maroc s’est prononcé pour une politique très pragmatique dans le choix des vaccins. De plus, vous avez de bonnes équipes de médecins compétents. Le Maroc a donc choisi une politique intelligente pour la vaccination en diversifiant le choix de ses fournisseurs, à charge pour ses praticiens de suivre avec vigilance le déroulement des campagnes de vaccination.
Paris. Propos recueillis par Youssef Lahlali
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