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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
L’épidémiologiste Abdelaziz Tajeddine est chef du service d’épidémiologie et de médecine préventive au niveau de l’hôpital pédiatrique de Canastel, et directeur du laboratoire d’enseignement et de recherche en maladies émergentes et ré-émergentes. Il note qu’il n’y a pas de risques supplémentaires sur les enfants si les conditions de protection sont respectées.
El Moudjahid : Quelle est la situation épidémiologique au niveau de l’établissement pédiatrique de Canastel ?
Le Pr Abdelaziz Tajeddine : Nous avons enregistré 661 cas suspects et 156 cas positifs par PCR (enfants et professionnel de santé). Sur ce total, 86 cas étaient des enfants et 70 cas font partie du personnel soignant. Concernant les enfants, il a été recensé un total de 86 cas positifs confirmés par PCR. Ils représentent une tranche d’âge moyenne de 6 ans. Le sexe est à prédominance féminine avec 56,1% (effectif 56) contre 34,9% masculin (effectif 30). L’évolution favorable avec guérison a été relevée chez 98,8% des cas, contre 1,16% (un seul décès à ce jour).
Que révèlent les enquêtes épidémiologiques sur les cas pris en charge au niveau de Canastel ?
Le tableau clinique se résume comme suit : la fièvre chez 36% des cas, l’asthénie chez 27,9% des cas, la toux 26,7%, la diarrhée chez 25,6%, les céphalées 23,3%, les douleurs abdominales 18,6%, les maux de gorge 12,8%, l’écoulement nasal 12,8%, douleurs articulaires 4,7% musculaires 9,3%, confusion mentale 1,2%. Pour ce qui est du personnel, au total, 70 cas positifs ont été confirmés par PCR, âgés de 35 ans plus ou moins de 2 mois.
Le sexe ratio est également à prédominance féminine avec 81,4% (57 cas) contre 18,6% masculin (13 cas). Parmi eux, 18 cas positifs médecins soit (25,7%), 14 cas positifs infirmiers et ATS (20%), 5 cas positifs parmi les fonctionnaires administratifs soit (7,2%).
L’on relève aussi 33 cas positifs dans les autres services. Les enquêtes épidémiologiques ont révélé que 66% du personnel a été contaminé dans la sphère privée contre 34% qui ont été contaminés à l’hôpital. Pour ce qui est de la situation relative à la période étalée de début d’octobre à ce jour, nous avons enregistré 115 cas suspects et 48 cas positifs confirmés par PCR (enfants et professionnel de santé). Parmi lesquels, 15 cas étaient des enfants et 33 cas font partie du personnel soignant. L’on remarque, cependant, que pendant cette deuxième vague, c’est bien évidemment le personnel soignant qui est le plus touché.
Les enfants testés positifs font-ils actuellement des formes plus sévères que celles observées pendant la première vague ?
Non, les mêmes signes cliniques observés au début de l’épidémie sont actuellement décrits pendant cette deuxième vague. Pas de signe de gravité surajoutés, sinon l’évolution est favorable et le taux de guérison est total.
Quels sont les circonstances et facteurs qui exposeraient les enfants vers plus de risques ?
Il n’y a pas de risques supplémentaires qui pourraient aggraver la situation et menacer la vie des enfants si les conditions de protection sont respectées à savoir la distanciation, le port du masque et l’hygiène des mains. Avec un recul de plusieurs mois, tout le monde s’accorde à dire que les enfants restent des réservoirs importants de virus, ils transmettent le virus mais ils ne font pas de formes graves. L’école n’est pas un facteur aggravant et il est primordial que nos enfants poursuivent leur scolarisation pour maintenir les liens sociaux et surtout éviter la détérioration de la santé mentale. Les enseignants et le personnel du secteur de l’éducation, comme les professionnels de santé doivent assumer leur devoir, c’est une question de bon sens, d’éthique et c’est vital. Ils devraient, par ailleurs, bénéficier d’une protection optimale et continue, particulièrement pour ce qui est du port du masque, l’hygiène des mains et la distanciation. L’appropriation et la promotion de la prévention individuelle et collective est la seule clé pour sortir de cette pandémie.
Quelles sont vos recommandations ?
Une plus grande transparence dans la notification des chiffres et par bassin de population : exemple par commune. A la maison, le protocole de prévention et d’hygiène doit être rigoureusement suivi. Le dépistage par PCR doit être multiplié. L’enquête épidémiologique systématique et le tracing des cas contacts qui doivent être isolés. Les professionnels de santé doivent être plus vigilants en dehors de leur établissement et de continuer à observer scrupuleusement le protocole édicté dans la sphère privée.
Entretien réalisé par Amel Saher
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
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