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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
L'apparition de nouveaux foyers épidémiques dans certaines villes du Royaume laisse craindre une deuxième vague de contaminations au Covid-19 ou un éventuel reconfinement.
Le spécialiste en maladies infectieuses et santé publique, Jaafar Heikel, a livré à la MAP sa lecture de la situation épidémiologique au Maroc et ses conseils en vue d'enrayer l'augmentation du nombre de cas dans le pays.
Quelle lecture faites-vous de la situation épidémiologique au Maroc ?
La lecture de la situation épidémiologique doit être faite avec objectivité, sans panique, mais avec prudence grâce au renforcement des mesures de surveillance, de prévention et les mesures barrières. Les nouveaux cas apparus ces deux dernières semaines s'inscrivent dans la dynamique classique des pandémies et de leur gestion post-phase critique.
Nous avons en même temps déconfiné progressivement et élargi de façon substantielle le dépistage en milieu professionnel et industriel. Le résultat était attendu car deux phénomènes se juxtaposent, à savoir :
Est-ce que le Maroc risque d'être confronté à une deuxième vague de contaminations ?
Aucun pays n'est à l'abri d'une deuxième circulation intense du virus (pour ne pas utiliser le terme vague qui est un peu inquiétant), car nous n'avons pas d'idée sur la prévalence réelle du virus dans la population générale. Nous savons quelle est la prévalence en milieu professionnel, au niveau des contacts mais pas dans des cibles populationnelles spécifiques.
Après le déconfinement, les mesures barrières sont moins respectées et donc le risque augmente puisque le virus est présent. En effet, les sujets jusqu'alors asymptomatiques ou pauci-symptomatiques peuvent transmettre le virus. Le danger et le défi sont à deux niveaux : le risque élevé chez les personnes âgées, vulnérables ou encore porteuses de maladies chroniques (diabète, HTA, cancer, insuffisance rénale, déficits immunitaires, etc.…) et la capacité du système de santé à gérer un nombre élevé de patients symptomatiques ou graves.
C'est pour cela que les mesures préventives s'imposent au même titre que le principe de précaution et d'un autre côté l'importance de faire de la planification stratégique pour le système de santé (disponibilité des structures, des ressources humaines, des moyens techniques et matériels, organisation entre les secteurs de santé, etc....).
Selon vous, comment peut-on gérer cette situation ?
Comme je l'ai souvent dit, le Maroc a très bien géré le confinement et il se doit de bien gérer le déconfinement avec en tête un compromis difficile entre la protection de la santé des citoyens et le nécessaire retour à la vie sociale et économique.
C'est toute la difficulté en raison des risques liés au non-respect par une partie de la population des mesures barrières. Difficulté aussi en raison de la résilience ou la réactivité du système de santé à une nouvelle situation de crise. C'est simplement savoir faire face à une situation de gestion des cas asymptomatiques, des touristes, des personnes âgées, ou encore de management des besoins des acteurs économiques et sociaux. Les intérêts n'étant pas toujours alignés, les arbitrages ne sont pas et ne seront pas faciles. C'est pour cela que j'insiste sur la planification stratégique et la préparation opérationnelle.
Quels conseils pourriez-vous donner pour freiner l'augmentation du nombre de cas ?
Mon conseil est d'abord pour la population qui a un rôle crucial post-déconfinement. Il est fondamental de respecter les mesures barrières (masque, distanciation sociale, lavages des mains, hygiène des lieux, etc.…) d'abord pour soi, pour sa famille mais surtout pour les autres concitoyens.
Le maintien ou la facilitation de la transmission du virus est un enjeu sanitaire mais également social et économique.
Le Maroc a bien fait les choses jusqu'à présent mais comme tous les pays il a déjà payé le prix de cette crise et il ne faudrait pas qu'il en subisse d'autres conséquences. Les acteurs économiques durement touchés doivent fournir tous les efforts de protection des employés et adopter les mesures d'hygiène pour que la reprise soit à la hauteur de leurs attentes et la pérenniser.
Les personnes âgées et celles qui ont des maladies chroniques doivent être encore plus vigilantes car, après le déconfinement, elles seront les premières à être vulnérables au contact de la famille ou simplement d'autres citoyens.
Enfin, mon conseil aux autorités qui ont déjà fait un travail louable et qu'il faut soutenir c'est de préparer notre système de santé aux "soubresauts" éventuels de cette pandémie ou de nouvelles épidémies. Ceci pour que l'offre de soins dans toutes ses dimensions soit accessible à tous et particulièrement aux vulnérables et aux ramédistes, soit réactive en cas de flux massif de patients, de qualité dans la prise en charge des malades et performante en termes de coût/efficience.
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
C'est tout l'objet de ce cours qui se présente sous forme d'un « mini MOOC » qui nécessite 2 heures d'investissement au maximum. Plus d'informations
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