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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Pour faire face à l’épidémie du coronavirus, tous les acteurs de l’écosystème de santé ont fait preuve d’un engagement sans faille. Et pourtant, ils ont tous été malmenés par la crise. Pour eux, la dépression est déjà là. Pratiquement tous les opérateurs du secteur ont subi des chutes drastiques de leurs revenus durant les deux derniers mois de confinement.
Les cliniques privées, par exemple, désertées, ont vu leur chiffre d’affaires s’effondrer de 60 à 85%, selon Redounae Semlali, président de l’Association nationale des cliniques privées (voir illustration), qui participait dimanche dernier à un webinaire organisé par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM). En termes de remboursements (CMIM, CNSS et CNOPS), les pertes ont atteint 1 milliard de DH sur les deux derniers mois.
« Notre objectif aujourd’hui est de garder le secteur debout, afin de continuer à assurer la prise en charge des patients », confie Semlali. Les mesures de soutien lancées par le gouvernement se sont avérées insuffisantes. Les offres bancaires garanties par l’Etat, comme Damane Oxygène, pour soulager la trésorerie des entreprises, Damane Relance, destinée à satisfaire les besoins en fonds de roulement (en plus des reports d’échéances) sont demeurées « dissuasives », en raison des taux d’intérêts élevés pratiqués. Sur le plan fiscal, des reports ont été accordés pour l’IS et l’IR, mais pas pour la TVA, la taxe professionnelle et les taxes locales. « Ces taxes, sans rapport avec le rendement des cliniques, viennent alourdir l’effet de la crise que nous vivons », regrette le président de l’ANCP.
Du côté des médecins généralistes, aussi, le recul est estimé entre 60 et 80%. «Les cabinets se sont adaptés à la crise et sont restés ouverts malgré leur lourde charge financière», souligne Tayeb Hamdi, président du syndicat national de médecine générale.
Pour les pharmacies, la conjoncture n’a pas été évidente non plus. Les officines ont enregistré des baisses allant de 48 à 62%.
« Sur les 12.000 pharmacies que compte le Maroc, plus de 3.000 sont en réelle difficulté. Le secteur génère 11 milliards de DH par an, soit un chiffre d’affaires moyen inférieur à 900.000 DH par pharmacie et par an, donc moins de 4.000 DH de gains par mois pour certaines », précise Oualid Amri, vice-président de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc.
Les distributeurs de produits pharmaceutiques, au nombre de 54 (près de 25.000 emplois directs et indirects) n’ont pas été épargnés. En moyenne, les distributeurs ont perdu 25% de leur chiffre d’affaires en avril, comparativement au même mois en 2019. Certains ont subi des chutes allant à 35%.
En mai, ils ont vu leurs revenus ponctionnés de 23% en moyenne (la plus forte diminution est de 30%). Un coup dur pour le secteur déjà impacté en 2014 par le passage au Prix public de vente (PPV), avec une importante perte sur leur marge bénéficiaire.
« Nous préparons une étude que nous remettrons au ministère de l’Industrie. Il faudrait réhabiliter le rôle de la distribution pharmaceutique dans la politique sectorielle des médicaments et des produits de santé », estime Lahcen Senhaji, président du Groupement professionnel de la distribution pharmaceutique au Maroc.
Pour récupérer leur santé d’avant Covid-19, les opérateurs de l’écosystème auront besoin d’un accompagnement étatique. Le déconfinement leur permettra de retrouver leur régime de croisière. Sauf qu’avec des « arriérés » importants des soins liés aux maladies chroniques ils s’attendent à une avalanche de patients, qui promet d’être difficilement gérable.
• L’activité du secteur baisse de moitié
• -40% chez les spécialistes des génériques
L’industrie locale du générique couvre actuellement 60% de la demande, contre 80% dans les années 80. Seulement 10% de la production est exportée (Ph. DR)
Sur les trente dernières années, le Maroc a pu construire une industrie pharmaceutique compétitive, avec une cinquantaine d’industriels assurant 50.000 emplois directs et indirects, et un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de DH. Aujourd’hui, le secteur fait face à l’une de ses pires crises.
Sur les deux derniers mois de confinement, toute la chaîne a essuyé une chute d’activité de 50%, selon l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP). « Nous avons besoin d’une clarification urgente de la vision de nos pouvoirs publics pour une réglementation adaptée à la situation actuelle, avec des mesures d’accompagnement pour soutenir la contribution socioéconomique de notre industrie », insiste Ali Sedrati, président. Sedrati rappelle que le secteur fait en plus face, depuis quelques années, à un recul des investissements de groupes internationaux, voire à des désinvestissements.
Du côté des spécialistes des médicaments génériques, la baisse de chiffre d’affaires s’est située à 40% entre janvier et avril 2020. « Nous avons malgré tout réussi à maintenir l’approvisionnement du marché, sachant que nous avons subi des hausses successives des prix de nos intrants », relève Mohamed Houbachi, président de l’Association marocaine du médicament générique. « La crise a, toutefois, permis de relever les défaillances structurelles de notre branche », ajoute-t-il.
A leur tête, la dépendance à l’importation de matières premières faisant l’objet de monopoles de pays asiatiques. La capacité d’innovation de l’industrie locale est également faible et fortement dépendante des multinationales. Sur les 330 millions de DH d’investissements du secteur, seuls 1% sont dédiés à la R&D, contre 99% pour le renouvellement de l’outil industriel.
Les opérateurs réclament des mesures de soutien à la fois réglementaires et économiques, afin d’améliorer la compétitivité du secteur qui jouit « de tous les avantages pour se positionner en hub industriel du médicament en Méditerranée, face à une Europe qui se pose des questions sur sa dépendance à l’Asie », souligne Houbachi.
Ahlam NAZIH
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
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