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Tenez-vous au courant des dernières informations sur la flambée de COVID-19, disponibles sur le site Web de l'OMS et auprès des autorités de santé publique nationales et locales.
Qu'est-ce qu'un coronavirus ?
Les coronavirus forment une vaste famille de virus qui peuvent être pathogènes chez l'homme et chez l'animal. On sait que, chez l'être humain, plusieurs coronavirus peuvent entraîner des infections respiratoires dont les manifestations vont du simple rhume à des maladies plus graves comme le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Le dernier coronavirus qui a été découvert est responsable de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Le virus de la COVID-19 peut se transmettre sous les climats chauds et humides
D'après les données dont on dispose jusqu'à présent, le virus de la COVID-19 peut se transmettre dans TOUTES LES RÉGIONS, y compris les zones chaudes et humides. Indépendamment du climat, prenez des mesures de protection si vous vivez ou si vous vous rendez dans une zone où il y a des cas de COVID-19. Le meilleur moyen de se protéger contre l'infection est de se laver souvent les mains. Le lavage des mains élimine les virus qui pourraient s'y trouver et évite qu'on ne soit contaminé en se touchant les yeux, le nez ou la bouche.
Le Maroc a enregistré plus de 5000 cas confirmés Covid-19 depuis le début de la pandémie sur son sol. la courbe n’est pas régulière, tendant à la baisse pour marquer une stagnation, ou carrément repartir à la hausse.
Cela dit, et alors qu’on pensait que le Maroc avait dépassé la phase épidémique dites de pic, des prévisions laissent entendre qu’un pic de la pandémie est attendu milieu de la semaine en cours. Pour en savoir plus sur cette prévision, Hespress FR, a interrogé Pr Moulay Mustapha Ennaji, virologue et directeur du laboratoire de virologie à l’Université Hassan II de Casablanca.
Hespress FR: avons-nous dépassé le pic épidémique du Covid-19, où devrait on en effet s’y attendre à partir de cette semaine ?
Pr Ennaji : Normalement la courbe épidémiologique est composée de trois phases, à savoir la phase exponentielle c’est-à-dire quand la courbe commence à grimper et enregistre plus de cas chaque jour, et apparemment le Maroc l’a dépassée parce qu’il y a un moment déjà où on est dans la phase où on enregistre 50, 100, 70, 100. Et c’est la phase qu’on surnomme la phase plateau ou la phase stationnaire, c’est-à-dire qu’on est plus dans la phase exponentielle.
Et ça fait un moment déjà qu’on est dans cette phase stationnaire. Et on ne peut pas dire qu’on est dans le pic. Le pic c’est quand la flèche est montante constamment et on n’est pas encore arrivé à ce stade.
Ce qu’il faut par contre attendre, c’est que cette phase stationnaire descende, et n’augmente pas surtout avec toutes les mesures préventives prises par les autorités.
On est dans une phase stationnaire où le nombre de cas varie entre 50 et 100. Et à partir du moment où il y a un point qu’on surnomme le point d’inflexion, à partir de ce moment le nombre de cas commence à chuter (100, 60, 40, 30, …0). Là on peut dire qu’on est sorti de la pandémie. Mais il faut maintenir ces chiffres au moins pendant une certaine période (10 jours à 2 semaines).
Le problème qui se pose aujourd’hui, c’est l’apparition de nouveaux foyers. Par exemple une personne qui contamine sa famille, ou encore l’unité industrielle où elle travaille.
Et l’étude qui a indiqué la date du 7 mai pour le pic au Maroc, c’est une étude prévisionnelle réalisée à Singapour, et qui dit effectivement que le Maroc va observer à partir du 7 mai un pic. Mais ça reste une étude prévisionnelle qui se base sur un modèle mathématique, basé lui-même sur un certain nombre de paramètres.
Mais le paramètre le plus important dans notre cas, c’est le comportement de l’être humain. Si l’être humain respecte le confinement et les consignes de prévention délivrées par les autorités (port du masque, gestes barrières, distance de sécurité..), la propagation va s’arrêter.
Qu’est ce qu’un R:0?
Le R0 est le facteur de propagation. Et justement, la chose qui nous rassure aujourd’hui, c’est que le R:0 est en baisse, il est presque à 1 qui est un bon chiffre. Et à partir du moment où le chiffre est inférieur à 1, c’est une très bonne indication. C’est-à-dire qu’on commence à sortir petit à petit de la pandémie.
On doit donc atteindre le R:0, c’est-à-dire aucune personne n’est contaminée. À ce moment-là on peut dire que le confinement est levé.
Mais le facteur le plus important aujourd’hui, c’est le nombre de personnes qui guérissent et qui est en nette augmentation ce qui veut dire qu’on maîtrise la situation sur le plan médical, tandis que le nombre de décès est en baisse. Et ce sont là, de bonnes indications. Contrairement à d’autres pays, le Maroc est sur la bonne voie. Mais il ne faut surtout pas se précipiter et dire qu’on est sortis de la crise sanitaire. Non ! Il faut maintenir les mesures de prévention sanitaires.
Avec les chiffres actuels, est-ce que selon vous la date de la fin du confinement, prévue le 20 mai, sera maintenue ?
Les autorités publiques et la tutelle nous livrent au quotidien sur ce qui se passe sur le terrain, notamment en réalisant les prélèvements etc. Si les cas infectés ne contaminent pas d’autres foyers, c’est sûr et certain qu’on va sortir de la crise. Mais chaque foyer détecté, il faut attendre deux semaines pour recenser les cas contaminés. A cause de ces situations, il y a des prévisions qui parlent du mois de juillet, justement parce que les consignes ne sont pas respectées.
En gros, les données que nous possédons aujourd’hui sur la situation épidémiologique au Royaume, sont encourageantes, et les points indicateurs montrent qu’on est sur la bonne voie. Mais de là, à dire qu’on est sorti de la crise. Non ! Il faut maintenir le cap et ne pas oublier que le Covid-19 est un virus opportuniste.
Dès qu’on relâche, il reprend du terrain. Et c’est ce qui s’est passé en Espagne, le virus a vite repris du terrain, et le nombre de cas a encore augmenté. Donc il faut maîtriser la propagation. Une fois cela fait, on sortira avec les moindres dégâts possibles de cette crise sanitaire.
Dans le contexte épidémiologique actuel et l'afflux important de patients présentant une atteinte respiratoire grave liée au SARS-CoV-2 (COVID-19), il est nécessaire de disposer d'outils de formation accélérée à la prise en charge de la défaillance respiratoire chez ces patients afin de rendre opérationnel un maximum de professionnels de santé.
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